Au lieu du crime de l’euthanasie, des solutions
Nicolas Sarkozy a demandé à son conseiller pour les questions de recherche et de santé, le professeur Arnold Munnich, chef de service à l’hôpital Necker, "d’entrer en contact" avec Mme Sébire.
"Mme Sébire a écrit au président de la République qui a été très touché par sa lettre. Le président a demandé au professeur Arnold Munnich d’entrer en contact avec elle. [Ils] se sont parlé un certain nombre de fois ces derniers temps. Le professeur a plus parlé en tant que médecin qu’en tant que conseiller du président. Il a proposé à Mme Sébire qu’un nouvel avis soit donné sur son cas par un collège de professionnels de la santé du plus haut niveau pour que l’on s’assure ensemble que toutes les ressources de la médecin sont épuisées. Ce qui reste à prouver. Ce rendez-vous médical multi-disciplinaire aura lieu dans quelques jours si Mme Sébire en accepte le principe".
Si elle refuse, c’est qu’elle est instrumentalisée, comme le pense Christine Boutin :
"On est en train d’instrumentaliser la détresse légitime de cette femme pour pouvoir arriver à légaliser l’euthanasie. Je suis scandalisée qu’on puisse envisager de donner la mort à cette femme parce qu’elle souffre et qu’elle est difforme. Ce qui est en cause c’est la souffrance de cette femme. Elle n’est pas suffisamment entourée de médecins qui l’aident à ne pas souffrir. Aujourd’hui, nous avons les moyens, les médicaments qui peuvent permettre d’atténuer cette souffrance et la supprimer. Il y a un effet médiatique dans cette affaire. Dans l’affaire Humbert cela a été la même chose: on est en train d’instrumentaliser la détresse légitime de cette femme pour pouvoir arriver à légaliser l’euthanasie. La dignité d’une personne va au-delà de l’esthétique, et donner la mort c’est un non-respect de la dignité de toute personne. C’est un échec total de laisser penser que c’est un geste d’amour ou un progrès. Si l’on fait sauter le verrou de donner le droit de donner la mort, nous allons vers une société barbare."
Le martyre de l’archévêque de Mossoul
L’archevêque de l’église chaldéenne enlevé en Irak a été retrouvé mort. Mgr Paulos Faraj Rahho a été retrouvé près de la ville de Mossoul, au nord de l’Irak, où il avait été enlevé le 29 février.
RIP
MJ
La résistance au traité de Lisbonne s’organise en Pologne
Le chef de l’opposition conservatrice, l’ex-Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski, a profité du débat parlementaire sur la ratification pour réclamer un préambule à la loi de ratification stipulant la primauté de la Constitution polonaise sur le Traité européen.
"la République polonaise reste et restera un Etat souverain […] Si on décide de faire passer en force la version de la ratification proposée par le gouvernement, nous serons obligés de voter contre ou au moins nous abstenir, ce qui revient au même".
En retour, le Premier ministre libéral Donald Tusk s’est emporté:
"Les Kaczynski ont dépassé les bornes. Je ne les laisserai pas faire".
En France, ce sont les électeurs qui ont dépassé les bornes lors du référendum de 2005. Cette fois-ci, le président Sarkozy ne les a pas laissé faire !
Avancée de l’euthanasie : Dati opposée, Fillon ambigu
Le garde des Sceaux Rachida Dati a fait part de son opposition à la demande d’euthanasie de Chantal Sebire :
"Cette dame demande à la justice de pouvoir exonérer de la responsabilité pénale le médecin pour lui administrer une substance létale, qui l’aidera à mourir. Ce n’est pas notre droit. Nous avons fondé notre droit, et aussi bien la Convention européenne des droits de l’homme, sur le droit à la vie. Si on fait une loi en mettant un certain nombre de cas, que fait-on que si le cas n’est pas dans les cas que la loi a déterminés ? La loi Leonetti de 2005 est une loi assez équilibrée, on évite l’acharnement thérapeutique. A titre personnel, je considère que la médecine n’est pas là pour administrer des substances létales."
Le Premier ministre est beaucoup moins catégorique :
"Il ne faut pas laisser penser aux Français qu’on pourrait régler dans le détail cette question qui est la question de la vie et de la mort. […] Il y a un texte qui a été voté par les parlementaires il y a deux ans, la loi Léonetti. La demande est faite au juge d’interpréter ce texte. On va voir ce que le juge va dire. La difficulté dans cette affaire c’est qu’on est là aux limites de ce que la société peut dire, de ce que la loi peut faire […] On est là aux limites de l’intime. Il faut avoir la modestie de reconnaître que la société ne peut pas répondre à toutes ces questions. Il y a une avancée considérable qui a été faite avec cette loi […] la solution qui lui a été proposée [est] de mon point de vue est acceptable [hospitalisation avec une mise en coma]. Je ne peux pas apporter une réponse péremptoire à une question qui touche au plus profond de nos consciences. Il faut que la société toute entière prenne en charge cette question et mûrisse".
Caritas in Veritate
C’est le titre de la 3e encyclique de Benoît XVI, consacrée aux thèmes sociaux. Elle devait sortir le 1er mai prochain, en la fête de Saint Joseph, mais la sortie pourrait être reportée à cause de la nécessité de traduire le document en chinois.
Concours de théologie : Dieu dans la société
La 3è édition du Concours de Théologie pour Lycéens et Etudiants, organisé par des jeunes prêtres exerçant leur ministère sur le diocèse de Versailles, est ouvert à toute la France. Il comporte 2 filières, une pour les lycéens et une pour les étudiants et se déroule en deux temps :
- Des sélections écrites, à faire chez soi (questionnaire + rédaction).
- Une finale à l’oral, avec les 3 meilleurs de chaque filière, devant un jury présidé par Mgr Aumonier, évêque de Versailles, et devant le public présent en nombre dans la cathédrale. Durant cette finale, les jeunes auront 7 min pour répondre à un sujet reçu la veille. La qualité de l’argumentation, la profondeur et la justesse de la réflexion, et l’éloquence sont pris en compte pour déterminer le gagnant.
Le 1er prix pour chaque filière est un we de 3 jours à Rome pour 3 amis, tout compris : avion, hôtel, resto, etc.
Le thème cette année est d’actualité : "Dieu dans la société". Les sujets de rédaction pour l’écrit sont :
- Pour les lycéens : Si notre bonheur est au Ciel, pourquoi vouloir s’engager pour améliorer ce monde ?
- Pour les étudiants : Un monde sans Dieu se construit tôt ou tard contre l’homme (Jean-Paul II, aux jeunes de France, 1/06/1980).
Michel Janva (via le FC)
Ecole : le retour de l’internat
L’explosion des familles, l’échec scolaire et les problèmes de discipline semblent consacrer le retour de l’internat scolaire.
MJ
Audience du mercredi : Benoît XVI parle en latin
Hier, lors de son audience hebdomadaire, le Pape a adressé un message en latin à des fidèles suédois. Pour les latinistes :
"Sueciam deinde ipsam longinquam consalutare Latino sermone cupimus cuius hodie «schola Cathedralis Scarensis» adest cum linguae Latinae discipulis viginti septem ac magistro Ioanne Hjerten aliisque praeceptoribus. Volumus omnino eorum confirmare et incitare studia, dum hic Romae antiquitates degustant tum christianas tum etiam veterum Romanorum, ut inde magnopere augescat spiritalis illorum et humana haereditas."
Le rôle moral de l’école
Benoît XVI a salué les étudiants italiens en la basilique Saint Pierre avant de tenir l’audience en la salle Paul VI :
"L’école affronte aujourd’hui des défis notables, qui se font jour dans le domaine de l’éducation des nouvelles générations. [L’école] ne peut pas être seulement un lieu où l’on apprend des notions, mais elle est appelée à offrir aux élèves l’occasion d’approfondir des messages valides de caractère culturel, social, éthique et religieux. Qui enseigne ne peut pas ne pas percevoir aussi l’aspect moral de chaque savoir humain, parce que l’homme connaît pour agir et l’agir est le fruit de sa conscience. Dans la société d’aujourd’hui, marquée par des mutations rapides et profondes, chers jeunes, qui voulez suivre Jésus, ayez soin de tenir à jour votre formation spirituelle, en cherchant à comprendre toujours plus les contenus de la foi. Vous pourrez ainsi être prêts à répondre sans hésitation à qui vous demande raison de votre adhésion au Seigneur. Avec ces voeux, j’invoque sur chacun de vous l’abondance des dons de l’Esprit et je vous souhaite de bien vous préparer aux prochaines fêtes pascales."
UE : la Commission toute puissante
Le Conseil européen rassemblant les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’UE, ainsi que le président de la Commission, se réunira demain et après-demain. Henri Védas nous rappelle que, si le Conseil européen a une fonction primordiale d’impulsion et d’orientation politique, ses déclarations n’ont cependant pas de valeur juridique. Pour être mises en œuvre, elles doivent suivre la procédure : propositions formulées par la Commission européenne, votes du Parlement européen (où 9 députés eurosceptiques viennent d’être sanctionnés) et du Conseil de l’Union européenne. Rien ne se passe si ce n’est pas la Commission qui l’initie. Autrement dit, le projet d’Union méditerranéenne de Nicolas Sarkozy pourrait ne rester que lettre morte. C’est sans doute mieux ainsi. Il n’empêche que la Commission veut dominer l’ordre du jour du Conseil, en sortant un rapport catastrophiste sur les vagues migratoires que causera le "réchauffement climatique".
La subsidiarité pour réduire la consommation d’énergie
Lu sur Catholiques en campagne :
"
«Les scientifiques ne sont pas sûrs de l’intérêt écologique des agrocarburants. […] Ainsi la combustion aléatoire de certains agrocarburants produirait une augmentation des gaz polluants comme le protoxyde d’azote. Autre problème, dans les pays tropicaux, l’expansion de la culture des agrocarburants, comme la canne à sucre, apparaît comme une cause de déforestation. Globalement, leur culture risque de pousser à la hausse des prix des produits alimentaires. Patrick Criqui, de l’université de Grenoble, a conclu par une lapalissade : «Le meilleur moyen est en fait de diminuer la consommation d’énergie». Nous voilà donc revenus au point de départ».
En effet, comment diminuer la consommation d’énergie ? Il est facile de culpabiliser le consommateur. Bien sûr, il est de la responsabilité de chacun de tout faire pour économiser l’énergie. Mais ceux qui polluent le plus et sans vergogne ce ne sont pas les particuliers. Ce sont, comme le dit l’encyclique «Sollicitudo rei socialis», les structures de péché. En d’autres termes il s’agit tout d’abord de toute la structure du commerce mondial qui multiplie les circulations de marchandises au lieu de mettre en œuvre le principe de subsidiarité. Par exemple quand le bois français est exporté en Chine pour que ce pays nous réexpédie ensuite celui-ci sous forme de meubles. Ou encore quand l’OMC impose aux pays membres d’importer au moins 5% de leur consommation alimentaire, même si les pays correspondants ont la capacité d’être autosuffisants."
Bernard Antony, Pau, Tarbes et Toulouse
Bernard Antony appelle à faire battre Bayrou à Pau, Glavany à Tarbes et Cohen à Toulouse :
"Si je demande de battre François Bayrou, c’est qu’il représente le pire possible dans l’acharnement du discours du refus de toute influence de la morale chrétienne sur les lois. Lui seul, je le répète, protesta contre le fait que les églises sonnent le glas du décès de Jean-Paul II. […]
Si je demande à mes amis de Tarbes, ma ville natale, de tout faire pour battre Glavany, c’est, je le rappelle encore, que ce dernier fut celui qui, dans la Nouvelle République des Pyrénées osa proférer l’énormité suivante : "Faire œuvre de laïcité aujourd’hui, c’est favoriser l’implantation des mosquées" […]
L’actuel maire Jean-Luc Moudenc […] ne m’enthousiasme certes pas politiquement. Mais il n’est pas toujours mal entouré. Je l’ai cotoyé pendant plusieurs années au Conseil Régional. Toujours courtois, il n’a jamais été haineux contre mes amis et moi. C’est un homme discret, travailleur et je suis persuadé de son honnêteté et de son intégrité. Enfin si ses choix de politique nationale sont sur bien des plans mauvais, sur le plan municipal ils ne le sont pas. Notamment il n’est pas un homme de subversion culturelle. Je n’en dirai pas autant de Pierre Cohen […] auquel tout nous oppose politiquement et culturellement. Son élection comme maire de Toulouse équivaudrait à une submersion du Capitole par une camarilla beaucoup plus rouge que rose et l’utilisation pour les projets socialistes de la richesse de cette mairie".
Christian Vanneste attribue sa défaite à Nicolas Sarkozy
Les électeurs de droite ont été déçus sur le plan national. Opposé au cumul des mandats, le député démissionne du Conseil municipal de Tourcoing.
Jean-Marie Le Pen de nouveau condamné
…pas pour des propos sur l’Histoire, mais sur l’avenir :
"je dis qu’avec 25 millions de musulmans chez nous, les Français raseront les murs".
10000€ d’amende.
MJ
Offensive pour l’euthanasie
L’avocat de Chantal Sebire a annoncé avoir déposé une demande d’euthanasie de la part de sa cliente. Dans une requête déposée auprès du président du tribunal de grande instance de Dijon, Me Gilles Antonowicz demande qu’un médecin soit autorisé à lui prescrire dix grammes de penthotal pour mettre fin à ses jours. La justice rendra sa décision lundi. L’avocat souligne que la loi Leonetti du 22 avril 2005 sur les droits des malades et la fin de vie "touche à ses limites" dans ce cas :
"Je pense que le juge ne fera qu’appliquer la loi Leonetti s’il nous donne satisfaction".
La réalité, c’est que la loi Leonetti est ambigüe, dans son acceptation du fait de couper l’alimentation, considérée explicitement dans ses travaux préparatoires comme un «traitement médical». On peut proposer au patient de le sédater profondément par des médicaments, d’enlever le respirateur artificiel et d’arrêter les soins actifs, y compris l’alimentation et l’hydratation.
On voit que ces mesures ne suffiraient pas à tuer cette femme, à moins de la faire mourir de faim. Ce que souhaite le lobby pro-mort, c’est déjà une nouvelle avancée dans la culture de mort.
Comment se fabrique un discours de Nicolas Sarkozy ?
Lu dans Le Monde :
"Les experts électoraux du parti du président sont formels. Les résultats du 9 mars s’expliquent en partie par l’abstention des électeurs du FN ralliés à M. Sarkozy lors de la présidentielle."
En conséquence de quoi, Le Monde affirme toujours :
"Un conseiller du chef de l’Etat ne cachait pas qu’en remettant l’immigration au premier plan, Nicolas Sarkozy leur adresse un signal"
D’où le discours d’hier sur l’immigration et l’identité nationale, à Toulon,
"ancien fief du Front national, idéalement situé entre Marseille, où se jouera le 16 mars une des batailles décisives du second tour, et Nice, où l’UMP a réalisé un moins bon score que prévu".
Loi pro-vie contre l’eugénisme aux USA
Lu sur Gènéthique :
"Aux Etat-Unis, un projet de loi visant à diminuer le nombre d’avortements d’enfants atteints de trisomie 21 ou d’autres handicaps a déjà été approuvé par une commission du Sénat et devrait être débattu et voté prochainement en séance plénière. Le sénateur républicain du Kansas, Sam Brownback, l’un des responsables de ce projet de loi, demande que les parents d’un enfant à qui l’on diagnostique une trisomie 21 ou un autre handicap puissent bénéficier d’une information pertinente et concrète. Il souhaite que l’on puisse communiquer à ces familles les coordonnées de services ou de réseaux qui peuvent les aider à élever leur enfant handicapé. Le porte parole de l’association Naral, un groupe pro-avortement a déclaré qu’il ne s’opposerait pas à cette mesure."
Encore une affaire de corruption jugée
L’ancien ministre de l’Intérieur Charles Pasqua a été condamné à 18 mois d’emprisonnement avec sursis pour le financement illégal de sa campagne des européennes de 1999. Charles Pasqua avait bénéficié de 7,5 millions de francs (1,143 M€) pour sa campagne, issus de la vente du casino d’Annemasse (Haute-Savoie) dont il avait autorisé, en tant que ministre, l’exploitation en mars 1994.
Le Comité consultatif national d’éthique
…compte 15 nouveaux membres, parmi lesquels Xavier Lacroix, théologien moraliste, directeur de l’Institut de la famille de la faculté catholique de Lyon de 1986 à 1994, puis doyen de la faculté de théologie de Lyon de 1997 à 2003, spécialiste des questions de famille et de sexualité.
Du Parisien à France Info
La comparaison du sort réservé à la même information vaut son pesant de cacahuètes.
MJ
Camembert : victoire du lait cru
En mars 2007, le groupe lavallois Lactalis (Lepetit, Lanquetot) avait mené le combat, avec la coopérative Isigny-Sainte-Mère (Calvados), pour l’abandon du lait cru, remplacé par du lait thermisé. Hier, la nouvelle définition des conditions de production et de fabrication du camembert AOC de Normandie a été votée. Elle comprend l’utilisation du lait cru pour se prévaloir de l’appellation d’origine. Au passage, l’Union des associations de producteurs des AOC fromagères de Normandie a réussit à imposer également que les éleveurs aient la moitié de leur troupeau en race normande.
La crise du vocabulaire
Elle est surréaliste quand on lit Michel Mathieu-Colas, linguiste de l’université Paris-XIII :
"Beaucoup de mots supposés connus sont ignorés, d’autres sont mal compris (occulter : «examiner», hégémonie : «caractère homogène») ou pris à contresens (concis : «développé», éphémère : «éternel»). On trouverait des exemples analogues dans des copies de toute provenance. Et cela n’est pas sans conséquences. Telle collègue du secondaire me racontait qu’un jour, ayant eu le malheur de dire à un élève «Tu es incompétent !», elle avait été accusée publiquement d’injure : l’élève, ne connaissant pas le mot, l’avait mal interprété. Dans un autre registre, les journalistes et les hommes politiques ne mesurent pas toujours les malentendus qui peuvent détourner leurs écrits ou leurs discours : j’ai observé que 25% d’un groupe d’étudiants ne comprenaient pas le mot xénophobie (ou le définissaient mal : «peur de l’enfermement»). Quant aux médecins, imaginent-ils qu’un antiseptique puisse servir à «lutter contre les insectes» ? En fait, tous les domaines sont affectés : les lettres, le droit (où la précision du langage joue le rôle que l’on sait), la médecine, jusqu’aux mathématiques (comment résoudre un problème si l’on ne comprend pas tous les termes de l’énoncé ?). Devant cette situation, il est urgent de réagir. À partir d’un certain degré, la communication est brouillée et l’on ne se comprend plus."
La Chambre des Communes ouvre la voix à la ratification du TCE
Les députés britanniques de la chambre des Communes ont donné leur feu vert hier soir à la ratification du traité de Lisbonne, envoyant ainsi le projet de loi pour examen à la chambre des Lords. Les députés ont voté par 346 voix contre 206 l’adoption du projet de loi de ratification. Le porte-parole du parti conservateur pour les Affaires étrangères a déclaré que l’intention du gouvernement de faire ratifier le traité sans référendum était une "entorse nette" aux promesses faites pendant la campagne électorale de 2005.
Les pro-référendum mettent maintenant leurs espoirs dans la Chambre des Lords. Le vote d’un amendement pro-référendum obligerait à un jeu de navettes entre les 2 chambres, qui pourrait aller jusqu’à retarder la mise en oeuvre du Traité. La répartition des pairs est telle que le vote de cet amendement repose sur une dizaine de voix.
L’UE nous considère comme des gosses
Hier est entrée en vigueur l’interdiction de vendre aux consommateurs des briquets dépourvus de sécurité enfants et des briquets fantaisie entre en vigueur. Cette décision de la Commission contribue à renforcer la protection des consommateurs européens. Henri Védas s’inquiète
"que l’UE considère les citoyens (et les parents-citoyens) de ses Etats membres comme des enfants, incapables de décider quel type de briquet acheter. C’est le tour d’esprit européiste : si on ne peut pas laisser les citoyens décider dans les toutes petites choses (les briquets…), pourquoi leur ferait-on confiance dans les grandes (Lisbonne) ?"
Le Modem s’allie avec le PC
… à Aubagne, contre l’UMP. François Bayrou désapprouve :
"J’ai appris qu’il y avait eu une alliance, la seule que je n’accepte pas, c’est à Aubagne parce que l’alliance avec un maire communiste (…) n’est pas dans le cadre de la vision qui est la nôtre. Je ne donnerai pas d’investiture à Aubagne, parce que ce ne serait pas dans la logique et la cohérence de la vision qui est la nôtre. Nous considérons qu’il faut avoir un minimum de repères communs ou un patrimoine de repères communs, et ce patrimoine de repères communs, évidemment le Parti communiste n’y entre pas".
10 millions d’euros
C’est la subvention publique perçue par Unifrance, l’organisme de promotion des films français à l’étranger.
MJ
L’enfant n’est plus un don de la vie, c’est un droit
Les gynécologues s’inquiètent : de nombreuses femmes de 40 ans veulent aujourd’hui un enfant. Un premier ou un petit dernier sur le tard, souvent fruit d’une nouvelle union. Et comme ça n’arrive pas aussi vite qu’elles le voudraient, elles affluent dans les centres de procréation médicalement assistée.
Les points non négociables, base du discernement politique
Le cardinal Angelo Bagnasco a ouvert lundi les travaux du
Conseil permanent de la conférence épiscopale italienne (CEI),
réaffirmant, au moment ou l’Italie est en campagne, les valeurs non négociables qui doivent être à la base du
discernement politique. L’archevêque
de Gênes a souligné la nécessité de
faire face avec détermination et clarté d’intentions au
"danger
d’options politiques et législatives en contradiction avec des valeurs
fondamentales et des principes anthropologiques et éthiques enracinés dans la nature de l’être humain".
Le président de la CEI a rappelé l’appel du pape concernant
"la défense de la vie humaine dans toutes ses étapes, de la conception
à la mort naturelle, et la promotion de la famille fondée sur le
mariage, refusant d’introduire dans la législation publique d’autres
formes d’union qui contribueraient à la déstabiliser, en occultant son
caractère particulier et son rôle social irremplaçable. C’est à la lumière de telles valeurs fondamentales que chaque personne
est appelée à exercer son discernement, car il s’agit de valeurs qui
constituent depuis toujours l’être même de la personne humaine […] il n’y a pas de quoi s’étonner ou être scandalisé si
l’Eglise réaffirme les valeurs morales qui jaillissent de la foi
chrétienne, et que la raison, qui ne cesse d’enquêter sur ce qu’est
l’homme, – selon l’expérience universelle – découvre souvent
elle-même. Ce sont ces valeurs qui ont
inspiré l’histoire de notre peuple, sa civilisation, ses horizons
d’ouverture et de cohésion. […] l’Eglise apprécie le grand bien de la raison [et la défend] aussi bien de toute prétention rationaliste qui
tendrait à réduire les horizons, que de la prétention de certains
fidéismes qui refusent de se donner la peine de penser".
Citant la constitution Gaudium et spes, il a rappelé que
"le Saint Synode mettait l’accent
sur une série de dangers, que nous qualifierions aujourd’hui de non
négociables, dans la mesure où ils minent le bien constitutif de la
personne, soit tout ce qui porte atteinte à la vie même, comme toute
sorte d’homicides, le génocide, l’avortement, l’euthanasie, voire le
suicide. Dans cette même ligne, le
Concile a longuement parlé du bien fondamental et inégalable de la
famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme. Tout comme il a parlé de l’éducation et de son extrême importance, et
de la liberté que celle-ci suppose, consacrant à ce thème tout un
document : la déclaration Gravissimum educationis. Vraiment,
il n’y a absolument rien d’improvisé dans ce que l’Eglise aujourd’hui
rappelle aux hommes et aux femmes de bonne volonté".