Les points non négociables, base du discernement politique
Le cardinal Angelo Bagnasco a ouvert lundi les travaux du
Conseil permanent de la conférence épiscopale italienne (CEI),
réaffirmant, au moment ou l’Italie est en campagne, les valeurs non négociables qui doivent être à la base du
discernement politique. L’archevêque
de Gênes a souligné la nécessité de
faire face avec détermination et clarté d’intentions au
"danger
d’options politiques et législatives en contradiction avec des valeurs
fondamentales et des principes anthropologiques et éthiques enracinés dans la nature de l’être humain".
Le président de la CEI a rappelé l’appel du pape concernant
"la défense de la vie humaine dans toutes ses étapes, de la conception
à la mort naturelle, et la promotion de la famille fondée sur le
mariage, refusant d’introduire dans la législation publique d’autres
formes d’union qui contribueraient à la déstabiliser, en occultant son
caractère particulier et son rôle social irremplaçable. C’est à la lumière de telles valeurs fondamentales que chaque personne
est appelée à exercer son discernement, car il s’agit de valeurs qui
constituent depuis toujours l’être même de la personne humaine […] il n’y a pas de quoi s’étonner ou être scandalisé si
l’Eglise réaffirme les valeurs morales qui jaillissent de la foi
chrétienne, et que la raison, qui ne cesse d’enquêter sur ce qu’est
l’homme, – selon l’expérience universelle – découvre souvent
elle-même. Ce sont ces valeurs qui ont
inspiré l’histoire de notre peuple, sa civilisation, ses horizons
d’ouverture et de cohésion. […] l’Eglise apprécie le grand bien de la raison [et la défend] aussi bien de toute prétention rationaliste qui
tendrait à réduire les horizons, que de la prétention de certains
fidéismes qui refusent de se donner la peine de penser".
Citant la constitution Gaudium et spes, il a rappelé que
"le Saint Synode mettait l’accent
sur une série de dangers, que nous qualifierions aujourd’hui de non
négociables, dans la mesure où ils minent le bien constitutif de la
personne, soit tout ce qui porte atteinte à la vie même, comme toute
sorte d’homicides, le génocide, l’avortement, l’euthanasie, voire le
suicide. Dans cette même ligne, le
Concile a longuement parlé du bien fondamental et inégalable de la
famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme. Tout comme il a parlé de l’éducation et de son extrême importance, et
de la liberté que celle-ci suppose, consacrant à ce thème tout un
document : la déclaration Gravissimum educationis. Vraiment,
il n’y a absolument rien d’improvisé dans ce que l’Eglise aujourd’hui
rappelle aux hommes et aux femmes de bonne volonté".
Logement : nouveau scandale en vue ?
L’argent du 1% logement bénéficie-t-il réellement aux salariés ? Chaque année, patronat et syndicats
gèrent un magot de plus de 3 milliards d’euros, dont près de 1,5 milliard provient de la collecte
réalisée auprès des entreprises pour venir en aide à leurs employés à la recherche d’un domicile.
Mais de plus en plus de questions se posent autour de l’utilisation de cette énorme manne financière.
Mi-décembre, les syndicats ont déclenché une procédure d’alerte contre Aliance, l’un des premiers collecteurs du 1% logement en France. Ces derniers temps, dans le milieu du 1% logement, les scandales
sortent de terre «plus vite que certains logements sociaux attendus», ironise un enquêteur.
Le couple Bompard comptera-t-il 2 maires ?
Marie-Claude Bompard, l’épouse du maire d’Orange réélu avec plus de 60% des suffrages au premier tour, arrive en seconde position à Bollène (Vaucluse) avec 33, 87% des voix, juste derrière le maire sortant PS (35, 23%) et devant l’UMP (15, 69%). Il y aura donc une triangulaire.
A Calais le FN se retire pour faire battre le PCF
Le candidat du Front national à Calais, François Dubout, qui était en mesure de se maintenir (12,35%) face au maire sortant PCF (37,70%) et à l’UMP (36,36%), a renoncé à présenter une liste :
"Si je me maintenais au deuxième tour, en triangulaire, le communiste Jacky Hénin était élu. Notre objectif étant de le faire battre, nous nous retirons, sans aucune contreparie de l’UMP, dans l’intérêt de Calais".
M. Dubout a été suspendu sur le champ "en attendant son exclusion définitive" par le secrétaire général du FN Louis Aliot. M. Dubout dit avoir voulu faire passer "l’éthique avant l’étiquette" :
"J’aime autant laisser une chance à celle qui est la mieux placée pour prendre la barre et redresser la situation".
M. Dubout avait proposé lundi à l’UMP une fusion de listes pour faire barrage à M. Hénin, mais avait essuyé un refus.
"S’il y avait eu un accord avec l’UMP, on lui aurait apporté des voix mais d’un autre côté, elle aurait perdu les centristes (…) donc elle était morte. A un moment donné, il faut savoir prendre ses responsabilités".
L’église d’Arc-sur-Tille sauvée
La pétition lancée par les opposants à la destruction de cette église et la large médiatisation de cette affaire auront finalement réussi à sauver l’édifice. Les élections municipales, qui ont balayé l’ancienne équipe (celle-ci n’aura plus que 3 conseillers municipaux sur 19), a porté à l’Hôtel de Ville un partisan de la sauvegarde de l’église.
Il y a plusieurs morales à cette histoire. D’abord que la mobilisation paye. Plutôt que de laisser agir les vandales en toute impunité, il faut les combattre jusqu’au bout. Ensuite que ce type de pratique n’est pas efficace électoralement parlant, ce qui devrait inciter les futurs élus à davantage de prudence. Enfin, lorsque l’église sera réouverte au public après les travaux nécessaires, la preuve éclatante sera faite que celle-ci devait, et pouvait, être sauvée.
Les 50 ans du Parlement impotent
Il s’agit évidemment du Parlement européen, lequel, contrairement à ce que croient ceux qui surestiment son importance, détient moins de pouvoir de décision que la Commission et n’a aucun droit d’initiative législative, et où les eurodéputés siègent en fonction par groupe et non en fonction de leur pays d’origine (défendant ainsi les intérêts de leur groupe et non directement de leur pays).
Henri Védas estime que cette méconnaissance profite aux fédéralistes :
- D’abord parce qu’en surévaluant le poids du PE, les citoyens de l’UE croient que cette dernière est plus démocratique qu’elle ne l’est vraiment.
- Ensuite parce qu’ils sous-évaluent le degré de fédéralisme déjà atteint – par exemple en croyant que les eurodéputés siègent par pays d’origine.
Sarkozy travaille pour le fond américain Carlyle
…Olivier, le demi-frère du président bien sûr, qu’alliez-vous croire ?
MJ
La Chine, moins pire ?
La Chine, qui figurait l’an dernier et en 2005 dans le rapport annuel sur les droits de l’homme, publié par le département d’Etat américain, comme un des "pires violateurs systématiques des droits de l’homme dans le monde", est reléguée en cette année de Jeux Olympiques au rang de
"pays autoritaire en pleine réforme économique ayant vécu des changements sociaux rapides mais n’ayant pas procédé à des réformes politiques et continuant à nier à ses citoyens les droits de l’homme et les libertés fondamentales basiques".
Le rapport cite cette année 10 pays dans lesquels le pouvoir est resté en 2007 "concentré entre les mains de dirigeants n’ayant aucun compte à rendre": la Corée du Nord, la Birmanie, l’Iran, la Syrie, le Zimbabwe, Cuba, le Bélarus, l’Ouzbékistan, l’Erythrée et le Soudan.
Le rapport souligne que le bilan du régime chinois en 2007 est resté "mauvais", faisant état de cas de torture et de contrôle abusif des naissances mais note que le gouvernement a procédé à "plusieurs réformes importantes", notamment l’examen par le parlement chinois de certains aspects de la législation sur la peine de mort.
"Le gouvernement a continué à surveiller, harceler, détenir, arrêter et emprisonner des journalistes, des écrivains, des activistes et des avocats ainsi que leurs familles, qui cherchaient pour la plupart à exercer des droits prévus dans la loi".
2675
C’est le nombre d’adultes qui vont être baptisés cette année en France, à peine moins que l’an dernier (2.708). Parmi les nouveaux baptisés, on compte une forte majorité de femmes (69%), 54% d’entre eux ont entre 25 et 40 ans, 24% plus de 40 ans et 22% entre 18 et 40 ans. Ils vivent surtout en milieu urbain et péri urbain (81%). Cette année, 994 néo-baptisés habitent l’Ile-de-France. 43% sont nés dans des familles de tradition chrétienne, 17% se déclarent "sans religion", 4% viennent de l’islam, 1% du judaïsme, 2% des religions orientales (bouddhisme par exemple), 2% des sectes et 3% de familles où cohabitaient plusieurs religions. Les autres (28%) ne savent pas à quelle tradition religieuse se rattacher.
USA : une émission pro-vie à la radio
Daniel Hamiche nous informe que le frère et la soeur de Terry Schiavo, Robert et Suzanne, ont obtenu de la station de radio Talk Radio 860 WGUL de Tampa, une émission hebdomadaire d’une heure. America Lifeline est destinée à informer et à éduquer les Américains sur tout ce qui touche à la santé, à la fin de vie et aux handicapés, afin que plus jamais une “affaire Terri Schiavo” ne se produise aux États-Unis. L’émission, produite par la Terri Schindler Schiavo Foundation, dirigée par Robert et Suzanne, devrait bientôt être entendue à Orlando et Miami.
Versatile UMP
A Metz, l’UMP avait choisi officiellement Marie-Jo Zimmermann, députée UMP, pour le premier tour, face à Jean-Marie Rausch, dissident de la droite, lequel a obtenu 24,16% des suffrages contre 16,68% à Mme Zimmermann. L’UMP soutient désormais le maire sortant dissident pour le second tour alors que les 2 candidats se maintiennent face au PS (34,04%). Sachant en plus que Mme Zimmermann vient de faire liste commune avec le MoDem, qui a recueilli 14,69% des voix.
Luxembourg : l’euthanasie attendra
Le 7 mars, le pape Benoît XVI a reçu en audience le Premier ministre du Luxembourg, Jean-Claude Juncker, avec lequel il s’est entretenu notamment du respect de la vie.
Aujourd’hui, la nouvelle loi légalisant l’euthanasie a été recalée par le Conseil d’Etat.
Bruxelles, capitale islamique ?
Bruxelles pourrait compter une majorité de musulmans dans les prochaines décennies. Olivier Servais, sociologue et anthropologue des religions à l’UCL (Université Catholique de Louvain), estime que si la tendance actuelle se poursuit, les pratiquants de l’islam devraient, en raison de leur natalité, être majoritaires "dans 15 ou 20 ans". Selon lui, le danger vient du fait que la Belgique ne parvient pas à institutionnaliser l’Islam.
"Les formes institutionnelles qu’on a projetées sur l’islam sont purement occidentales […] Il y aura peut-être une revendication claire d’islam […] Je n’exclus pas des explosions liées à des explosions sociales."
Yves Clarisse, sur Yahoo, souligne que "la situation n’est pourtant pas comparable avec celle qui prévaut en France, où des émeutes agitent régulièrement les banlieues à forte population musulmane".
Le gouvernement, lui, ne fait pas de lien de cause à effet entre ces deux éléments.
Carole d’Hombelois (Merci à LC)
Quelques leçons du scrutin
Thierry Boutet tire 3 enseignements du premier tour :
- "La poussée du PS est relative. Les socialistes sont ici ou là de plus en plus concurrencés par l’ultra gauche. Le désenchantement à l’égard du Président Sarkozy ne va pas jusqu’au désaveu de la politique suivie par le gouvernement et les réformes entreprises. Si les Français ne se retrouvent pas dans le style de Nicolas Sarkozy, la conduite des affaires par François Fillon ne fait pas l’objet d’un vote sanction. Une appréciation provisoire à confirmer ou infirmer dimanche prochain.
- On assiste à un retour du vote contestataire. Le PC et le Front national font mieux que se défendre. La LCR d’Olivier Bessancenot progresse.
- Le Modem occupe désormais une situation paradoxale. Ces électeurs sont autant de gauche que de droite. Dans certaines villes, il est davantage un parti central qu’un parti du centre. Selon qu’il maintiendra ses listes ou non, il peut faire basculer plusieurs villes d’un côté comme de l’autre. Paradoxalement, cette absence d’espace politique peut lui être favorable dans les jours qui viennent. Mais la suite risque d’être difficile à gérer."
Scouts d’Europe : deux conceptions de l’éducation catholique
Philippe de Saint-Germain signe une une tribune dans Liberté Politique, replaçant le cas particulier de l’application du Motu Proprio dans le cadre plus général d’un problème pédagogique :
"il y a bien deux conceptions de ce que doit être l’AGSE qui s’opposent, à la fois comme mouvement d’éducation, et comme mouvement catholique. […] les motivations de chacun répondent à des logiques différentes.
D’un côté, la vie chrétienne est intégrée dans le mouvement comme un élément constitutif de la pédagogie ; de l’autre, c’est la vie scoute, comme méthode pédagogique, qui prend place dans la vie chrétienne de chacun et dans la vie de l’Église. Dans le premier cas, le « sens de Dieu » est considéré comme un des cinq buts du scoutisme, c’est une « dimension » de la pédagogie ; dans l’autre, c’est la pédagogie qui est subordonnée au « tout » de la vie chrétienne.
On voit les conséquences quand il s’agit de mettre en œuvre une instruction romaine (quelle qu’elle soit) : chez les premiers, on subordonne l’enseignement de l’Eglise à des impératifs pédagogiques : c’est une contrainte règlementaire ; chez les seconds, l’enseignement de l’Eglise est une condition de la pédagogie : c’est une obligation spirituelle."
Marseille : Gaudin en difficulté
Le sénateur-maire sortant de Marseille, Jean Claude Gaudin (UMP), va devoir faire face au candidat du PS, Jean-Noël Guérini, auquel vient de se rallier le représentant du Modem, Jean-Luc Bennahmias.
Le décompte des voix donne donc le calcul suivant :
UMP : 41,03 % contre PS-Modem : 39,14 + 5,54 = 44,58 %
Monsieur Gaudin semble donc en difficulté. Cependant, en courtisant les 5 % du Modem, le maire sortant a clairement rejeté les 8 % des électeurs ayant choisi le FN . Ce choix lui fera-t-il perdre Marseille ?
Enseignement : l’Eglise n’est pas une agence d’éducation religieuse
Mgr Lorenzo Leuzzi, Directeur du Bureau pour la pastorale universitaire du Vicariat de Rome et secrétaire de la commission ‘université’ du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE), affirme :
"Pour un bon renouvellement de l’engagement éducatif, il nous faut partir, non de considérations sociologiques ou phénoménologiques mais de la compréhension des racines qui sont propres au christianisme […] Il vaut mieux regarder au réalisme de la foi, autrement dit à la conscience que l’Evangile n’appartient pas au monde des mythes ou des symboles religieux, mais au monde de la réalité historique, car le Dieu de Jésus Christ est entré dans l’histoire pour donner à l’homme un nouveau fondement, c’est-à-dire la possibilité d’être un homme nouveau, avec une existence historique et ecclésiale. […]
[U]ne réflexion sur la transmission de la foi, source et cœur de l’engagement éducatif de la communauté chrétienne, peut aider à déterminer les vraies causes qui sont à la base de cette crise de l’engagement en matière d’éducation. L’Eglise n’est pas une simple agence de communication ou d’éducation religieuse, mais elle est la communauté à l’intérieur de laquelle l’homme rencontre le Seigneur, marche avec lui, et construit l’histoire. Eduquer, signifie rendre l’homme capable de découvrir et d’assumer la vérité profonde qui est en lui, à savoir qu’il est l’unique réalité de la création capable de s’enrichir ontologiquement, et de participer à la construction de la communauté. Seul l’homme est une personne parce qu’il est un ‘constructeur’, et pas seulement au plan éthique et moral. c’est la vie de la communauté chrétienne qui doit montrer à chaque baptisé qu’il peut se réapproprier de sa vérité anthropologique, en évitant les tentations spiritualistes ou les formes de solidarité purement sociologiques.
Les jeunes ne sont pas disposés à accueillir des propositions chrétiennes de formation ambigües. Les jeunes attendent quelque chose de plus de l’Eglise : la vérité sur le mystère de Dieu et sur la situation historique de l’homme. […] les jeunes doivent être éduqués à construire la famille, l’école, l’université, l’entreprise, c’est le Christ qui les pousse à construire, afin qu’ils apprennent et fassent l’expérience, en construisant, que le Christ est le centre du cosmos et de l’histoire".
Paris : la droite se déchire
L’UMP divisée pourrait bien perdre le XVe, plus grand arrondissement parisien, traditionnellement à droite, au profit d’Anne Hidalgo, la candidate socialiste. A l’issue du premier tour, ce bastion de droite, qui ne comptait que 3 conseillers de Paris de gauche sur les 17, a créé la surprise en donnant à la candidate PS le meilleur score – 35,87 % des voix contre 33,94 % pour la liste UMP menée par le député Philippe Goujon. En toute logique, compte tenu du report des voix de droite, le patron de la fédération parisienne UMP n’aurait pas dû se faire de cheveux blancs. Seulement voilà : la liste dissidente de droite, soutenue par le maire sortant UMP dissident, René Galy-Dejean, et menée par le navigateur Gérard d’Aboville a passé la barre des 10 % et a décidé de se maintenir.
Dans le 8e, le maire sortant, François Lebel, qui présentait une liste dissidente, a devancé Pierre Lellouche, investi par l’UMP (35,51 % contre 33,42 %). Ce dernier a demandé hier la fusion, refusée par François Lebel…
Les cantonales profitent à la gauche
A l’issue du premier tour des cantonales où elle a devancé la droite, la gauche semble en mesure dimanche prochain de conserver, voire d’accroître, sa majorité au sein des 101 conseils généraux. Avant le scrutin, le PS et ses alliés détenaient 51 départements. La Corrèze, bastion de Jacques Chirac, devrait tomber dans l’escarcelle de François Hollande. A noter que le Parti communiste devrait perdre la Seine-Saint-Denis au profit du PS et conserver comme dernier bastion le Val-de-Marne.
Reims : l’UMP se retire
…et laisse la place à la liste dissidente arrivée en tête. Le parachutage ne paie pas à tous les coups.
MJ
Le succès croissant de l’école à la maison
Lu sur le blog Veille-éducation :
"Plus de 10 000 enfants sont instruits à domicile. Parmi eux, 1000 à 3000 ne sont pas même inscrits à des cours par correspondance. Incultes, mal élevés ? Pas du tout. Les « non-sco » égratignent le mythe de l’école républicaine. A Paris, l’inspecteur académique chargé du premier degré en compte… 12 ! Les associations les estiment à 3 000 dans toute la France. […] Sauf que ces estimations ne tiennent pas compte des enfants inscrits à des cours par correspondance : 9 500 élèves entre 6 et 16 ans inscrits au CNED et un nombre indéterminé à des cours privés. Ces enfants, considérés comme scolarisés, n’ont pas à subir chaque année le contrôle pédagogique des inspecteurs de l’Education nationale auquel sont soumis les enfants instruits par leur seule famille, ce que beaucoup jugent insupportable."
Quel engagement politique pour les catholiques ?
C’est une réflexion à lire sur Europae Gentes. Extrait :
"[La] tentation de la fuite au nom d’une vision irénique n’est certes pas ce à quoi nous sommes appelés. Cependant, au nom d’un prétendu « réalisme politique », certains s’accommodent bien de complicités avec le système. Non pas en réalité par soucis de faire au mieux, en mettant les mains dans le « camboui », mais fondamentalement parce qu’ils sont des bourgeois conservateurs. Bernanos a fustigé en son temps ce catholicisme bourgeois qui sait s’arranger avec l’esprit du monde."
Le lobby pro-mort s’en prend à l’objection de conscience
Il paraît que le sacro-saint droit à l’avortement est menacé dans notre pays. Je n’étais pas au courant, j’ai beau chercher, je ne vois pas. Le lobby pro-mort, lui, voit la menace. La présidente du Planning familial, Françoise Laurent, nous révèle ainsi que :
"les libertés que l’on croyait hier acquises sont de moins en moins reconnues".
Les coupables sont trouvés : elle a dénoncé la clause de conscience qui permet aux médecins de refuser de pratiquer un avortement.
Qu’ils sont méchants ces médecins qui refusent de déchiqueter des bébés dans le sein de leur mère.
Concluons avec une note positive : un député canadien a proposé un projet de loi visant à faire du fœtus une victime à part entière en cas d’agression contre sa mère. Ce texte permettrait d’accuser du meurtre d’un "enfant pas encore né" un individu responsable de la fin violente d’une grossesse contre la volonté de la mère. Le texte a été adopté en deuxième lecture par la Chambre des communes le 5 mars, résultat qui a surpris les observateurs qui pensaient que ce projet serait rejeté.
Versailles : le candidat UMP se retire
Bertrand Devys, candidat UMP et dauphin du maire sortant Etienne Pinte, mis en difficulté (24%) à Versailles par une liste dissidente conduite par François de Mazières (39% – ancien adjoint d’Etienne Pinte à la mairie), a décidé de se "retirer sans condition" de la course à la municipalité. François de Mazières, soutenu par le MoDem, reste donc en lice face au PS (18%) et Henry de Lesquen (13%).
Les villes où le FN peut se maintenir
… sont ici. Jean-François Touzé dresse déjà son analyse :
"Je ne suis pas de ceux qui reprochent à Jean-Marie Le Pen d’avoir tant misé sur la Présidentielle qui constitue, à l’évidence, la mère des batailles comme le veut l’esprit des institutions de la Vème République. Encore faut-il en admettre la logique et en accepter les conséquences. La logique, c’est que si tout procède de la Présidentielle, les échecs accumulés depuis le printemps dernier découlent du grave revers personnel subi par le candidat à la magistrature suprême. Il s’agit donc de le dire et de le reconnaître. Ce qui ne l’a pas été. Mais, au-delà de cette vérité d’évidence, comment ne pas voir que le Front, qui n’a finalement jamais été autre chose qu’une écurie présidentielle, paye aujourd’hui les dividendes du mépris affiché par son président à l’égard des élections locales, avec pour conséquences l’absence de tout maillage territorial et une existence politique réduite aux apparences. C’est bien cette absence d’implantation, et non les difficultés financières, qui explique le si faible nombre de listes présentées dans les villes grandes et moyennes, tout comme le fait qu’un canton renouvelable sur deux n’ait pas été pourvu."
Le lobby gay veut tous les droits
Un rapport de la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe
"réaffirme le droit des LGBT de jouir des mêmes droits fondamentaux que toute autre personne d’un Etat membre du Conseil de l’Europe".
Et si vous n’êtes pas d’accord, ce même rapport a tout prévu en affirmant
"la nécessité de promouvoir la tolérance et la lutte contre la discrimination".
On trouve quelques objections du côté de la Roumanie et de l’Azerbaïdjan. Le reste des pays doit être déjà lobotomisé.
La générosité de la Politique de la Ville
La politique de la Ville, c’est la foire aux subventions. En 2006, 121 associations ont bénéficié des largesses de la délégation interministérielle de la ville (DIV), pour des montants toujours supérieurs à 5 000€. En Seine-Saint-Denis, pas moins de 876 associations ont été subventionnées par l’État (il y en avait 643 en 2004). Sur tout le territoire, on en compte en tout 15 000 qui œuvrent "au cœur de la politique de la Ville". C’est ainsi que les Scouts musulmans de France ont reçu 90000€ en 2005 ; l’Association des juristes berbères, 20000€ en 2003 ; la Coordination des Berbères de France, 20000€ en 2004.
La prolifération des taxes
Une note de la commission des finances de l’Assemblée nationale indique :
"La vitesse de création de nouvelles taxes s’est accélérée au cours de la douzième législature [et] plus encore au début de la législature actuelle".
6 prélèvements nouveaux rien que dans les lois de finances et de financement de la Sécurité sociale votées fin 2007. La seule éco-pastille coûtera de 200 à 1 600 euros par véhicule polluant et rapportera 470M€ dès cette année. En 2008, on connaitra aussi la taxe sur les poissons, les crustacés et les mollusques ; la taxe exceptionnelle sur les compagnies pétrolières ; la contribution exceptionnelle de régulation des entreprises de vente en gros de spécialités pharmaceutiques ; la contribution sociale sur les stock-options ; la taxe générale sur les activités polluantes sur les huiles et lubrifiants à usage perdu.
Parmi les projets immédiats à venir, on a la taxe sur les chaînes de télévision privées, les opérateurs de télécommunication, les fabricants d’électronique, la publicité sur internet, ou encore l’impôt sur les séjours hôteliers, sans oublier la taxe carbone ou la « fat tax » (sur les produits sucrés). La commission des finances cherche à justifier cet emballement :
"Il n’apparaît plus possible de créer de nouvelles impositions dans l’unique objectif d’augmenter les ressources de l’État. Il semble désormais nécessaire, afin de les rendre acceptables par le citoyen, de leur assigner un objectif populaire et consensuel".
Les petits agriculteurs contre la famine
L’Observateur permanent du Saint-Siège près l’ONU pour l’agriculture et l’alimentation, est intervenu devant la 29e Conférence régionale de la FAO pour le Proche Orient (Le Caire, 1-5 mars). Dans ce discours intitulé "Promouvoir la sécurité alimentaire en portant attention aux conditions des petits agriculteurs", Mgr.Renato Volante a affirmé que
"le Saint-Siège prête grande attention aux initiatives internationales destinées à résoudre les situations de faim, de carence alimentaire et de malnutrition, surtout dans les moments de forte nécessité dans certaines zones du monde… […]
C’est pourquoi il faut prêter attention aux petits agriculteurs souvent laissés de côté par les institutions et les activités de coopération. En même temps, certaines conditions environnementales, certains facteurs dus au comportement des êtres humains et les maladies animales, obligent les populations nomades à abandonner leur habitat en les obligeant à un type de production d’aliments et à obtenir de la nourriture très différente de leurs traditions. Le Saint-Siège invite donc à situer les résultats de cette conférence dans une perspective qui comprenne l’être humain dans sa totalité, en soulignant les valeurs fondamentales de l’histoire, la diversité des cultures, l’expérience religieuse et la vie sociale au Proche Orient. Ces aspects aident à porter des concepts de justice et de solidarité qu’il faut transformer en praxis politique, en normes et actions pour lutter contre la pauvreté dans toutes ses dimensions, matérielles comme spirituelles"
Les exploitations à taille humaine respectent à la fois l’homme et l’environnement et permettent de lutter efficacement contre la malnutrition.