Il y a un an, Anne-Lorraine Schmitt mourait assassinée par un criminel déjà condamné et relâché sur la foi d'avis d'experts. Depuis, Philippe Schmitt s'implique auprès de l'Institut pour la justice afin de faire évoluer les lois. L'histoire de son combat,et de celui de sa fille, est retracée dans un livre : Anne-Lorraine, un dimanche dans le RER D».
Sur le cercueil de sa fille de 23 ans, il avait fait la promesse d'être digne d'elle et de ce «sacrifice pour lequel elle n'a pas eu le choix». Il s'y tient depuis sa mort, il y a un an, lancé à corps perdu dans un combat contre «les aberrations du système judiciaire». Philippe Schmitt a commencé par démarcher les parlementaires de tout bord. Pourquoi ne pas voter la suppression des délais de prescription dans les affaires criminelles, rendus caduques grâce aux progrès de l'ADN ? Pourquoi ne pas offrir aux parties civiles l'opportunité de faire appel d'un verdict ? Pourquoi ne pas «expliquer aux gens qu'un accusé condamné à dix-huit ans de réclusionn'en fera que neuf», qu'«un criminel odieux peut quand même sortir» ?
Philippe Schmitt rêve que les politiques soient «humbles et courageux», qu'ils «admettent que, pour certains individus, il n'y a plus rien à faire».