Communiqué des évêques de l'Est de la France
:
"Le 31 octobre prochain, le Conseil des ministres va se saisir du projet de loi visant à ouvrir le
mariage aux couples de même sexe. L'adoption de ce projet transformerait une institution
structurant la société depuis des siècles; ce qui ne peut laisser indifférent aucun citoyen.
Des membres d'autres confessions chrétiennes, d'autres religions, mais aussi des groupes de
réflexion et des personnalités compétentes s'interrogent.
Est-il possible de prendre une telle décision sans qu'un débat n'ait lieu à l'échelon national ?Les arguments qui veulent légitimer le mariage des couples de même sexe reposent en général
sur deux points : l'amour et la non-discrimination.
Concernant la question de l'amour, nous comprenons que des personnes du même
sexe puissent s'aimer. Mais alors faut-il institutionnaliser une forme particulière d’amour dans
la société ? Si le mariage a été institué, c’est pour garantir la stabilité sociale et la filiation.Concernant le second point, celui de la non-discrimination, il faut rappeler que le
mariage a toujours été compris comme l'union d'un homme et d'une femme (cf. article 12 de
la Convention européenne des droits de l'homme). Permettre le mariage de personnes du
même sexe, c'est donc changer la définition du mariage lui-même.
Une des conséquences concrètes, déjà prévue dans le projet de loi, que nous ne mesurons
peut-être pas encore, c'est le remplacement de la notion de « père » et de « mère » dans l'état
civil, au profit des notions artificielles et finalement discriminatoires de « parent 1 » et de
« parent 2 ».
Dans une société déjà déstabilisée, en quête de repères, avons-nous besoin de porter atteinte à
la famille, cellule structurante de la société, et au rôle fondamental du père et de la mère ? Le
grand oublié de ce projet n'est-il pas l'enfant ? En voulant donner le « droit à l'enfant » à
certains, n'en vient-on pas à nier les droits de l'enfant lui-même ?
Nous renouvelons notre appel aux responsables politiques du pays, afin qu'un large débat
ouvert et serein puisse avoir lieu sur ce sujet fondamental. Nous encourageons toutes les
initiatives constructives de nos concitoyens en ce sens. Nous appelons les membres de nos
communautés à apporter leur contribution à ce débat."
- Mgr André Lacrampe, archevêque de Besançon
- Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque de Strasbourg
- Mgr Vincent Jordy, évêque de Saint-Claude
- Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié
- Mgr François Maupu, évêque de Verdun
- Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy
- Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz
- Mgr Claude Schockert, évêque de Belfort-Montbéliard
- Mgr Vincent Dollmann, évêque auxiliaire de Strasbourg
- Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire de Strasbourg
Sancenay
“le grand oublié”, c’est l’humanité tout entière.
Comme le dit fort bien le curé de Paray-le-Monial, le Père Binon :”assez d’interrogations et de prolégomènes, il faut y aller de manière incisive”
tonio
“Concernant la question de l’amour, nous comprenons que des personnes du même sexe puissent s’aimer”. Attention ! danger !. Il faudrait peut être distinguer amour et amitié…..Ce n’est quand même pas tout à fait la même chose. Le chanteur disait qu’il y a un océan qui va de l’ami à l’amant…. Deux personnes de même sexe peuvent expérimenter une amitié très solide mais cela ne peut pas être de l’amour au sens de l’amour entre une homme et une femme.
Il faut garder de la précision dans les termes si l’on ne veut pas troubler le paroissien de base et surtout les petits enfants.