Dans Boulevard Voltaire. Outre l'humiliation du général Pierre de Villiers, les généraux Soubelet, Desportes et Piquemal ont été sanctionnés pour avoir osé s'exprimer. Et plusieurs autres généraux en 2e section ont été directement menacés de sanction par courrier officiel. Extraits :
"[…] On le constate, avec la démission du général Pierre de Villiers, qui illustre à merveille la propension de l’autorité politique à ne pas vouloir écouter ces serviteurs dévoués de l’État et de la nation pourtant animés d’un sens du devoir, de la loyauté et de l’honneur incontestable, c’est finalement l’expression des militaires et en particulier des généraux qui est aujourd’hui menacée et que le politique tente d’étouffer. Car ce qui gêne ce dernier, c’est que le citoyen puisse être informé sur ses insuffisances et surtout sur les risques qu’elles font peser sur la nation.
Mais l’expression des généraux – qu’ils soient en 1re ou en 2e section – est devenue aujourd’hui indispensable. Ils savent de quoi ils parlent. Alors, pourquoi les chefs militaires ne pourraient-ils pas s’exprimer sur des sujets liés à la défense, à la sécurité de la nation, aux intérêts de la France dans le monde alors que d’autres moins qualifiés le font ? Pourquoi les généraux de 2e section ne pourraient-ils pas s’exprimer sur ces mêmes sujets et, n’étant plus en activité, plus librement sur beaucoup d’autres comme l’immigration ou l’éducation, qui engagent l’avenir du pays, sans être menacés de sanctions parce que leurs propos, différents du discours officiel, dérangent ? Ces derniers sont pourtant des serviteurs de l’État qui ont acquis une expérience et une compétence reconnues et ils continuent de servir la nation et les intérêts de leur pays, ce qui leur confère une certaine légitimité pour exprimer leur appréciation lorsque, notamment, la sécurité et l’avenir du pays sont mis en danger.
Personne n’a l’intention de remettre en question le devoir de réserve auquel sont soumis les militaires et, donc, les généraux en 1re et 2e section dont le sens du devoir et la loyauté ne sauraient être mis en doute. Mais leur droit d’expression doit être pleinement reconnu. D’ailleurs, le pouvoir politique semble oublier que l’autorisation préalable à l’expression des militaires a été supprimée il y a plus de dix ans. D’autre part, les règlements imposent au militaire de rendre compte lorsqu’il constate qu’il n’a pas les moyens d’accomplir une mission : c’est bien ce qu’a fait le CEMA devant les représentants de la nation et son droit d’expression est devenu, en l’occurrence, un devoir d’expression car il s’était déjà exprimé à plusieurs reprises – sans réaction de ceux qui nous gouvernent – pour expliquer la situation déplorable dans laquelle se trouvent les armées françaises. Les tentatives répétées du pouvoir pour priver les généraux de parole, alors que guidés par leur sens du devoir et de responsabilité, ils agissent comme des lanceurs d’alerte, ne sont pas pertinentes au moins pour deux raisons. Elles créent non seulement un malaise en contribuant à distendre la confiance entre le politique et le militaire mais également un doute sur la compétence ou la clairvoyance du pouvoir politique s’agissant de la première des missions régaliennes dont il est responsable. Par ailleurs, se référer en permanence au sacro-saint devoir de réserve n’a pas de sens dans la mesure où ni le secret militaire ni la neutralité politique ne sont mis en cause.
L’expression des militaires, et en particulier des généraux, apparaît donc aujourd’hui porteuse de progrès et plutôt que de vouloir l’étouffer, il faut l’encourager. Le moment semble donc venu pour conduire une véritable révolution des esprits pour que soit reconnu à ceux qui risquent ou ont risqué leur vie pour la défense de la France et de la nation un devoir d’expression au même titre que leur devoir de réserve. Il est, en effet, légitime qu’ils puissent contribuer au débat en usant de leur liberté d’expression."
Alpin
http://www.christianvanneste.fr/2016/10/18/la-grande-muette-se-met-a-parler/
http://www.bvoltaire.fr/les-classes-moyennes-aspirent-un-coup-detat/
jejomau
Pire que sous l’Algérie Française !!!!!!
Jamais autant de généraux sanctionnés !
Remarquez, c’est normal aussi…. L’Armée a mis une telle pillée aux islamistes dirigés par l’Arabie Saoudite et le Qatar que ceux-ci se vengent en ORDONNANT à nos Hommes politiques TRAITRES ET VENDUS de les virer !
Maurice
Des généraux sanctionnés ?
Cela vous fait-il penser à un pays qui a prit il y a peu des décisions similaires, qui en a même mis derrière les barreaux ?
La Turquie !
D’ailleurs le locataire de l’Élysée ne se comporte t-il pas d’une manière similaire ? Cela nous donne un aperçu de ce qui nous attends !
A.F
C’est d’autant plus étonnant que Desportes est un bon collabo servile de l’OTAN, qui récite la “bonne parole” de l’Empire.
clemsius
Un général se doit de réagir et d’alerter s’il en va de la vie de ses soldats. S’il ne dit ni ne fait rien, il est alors complice.
blh
Mais qu’attendent-ils pour enfermer ce triste sir ?
Colonel
11 généraux ? Où sont les autres?
Alex
C’est normal, dans une dictature, ne pas pouvoir s’exprimer. Pourquoi s’en étonner ?
Arwen
Lorsque l’on veut noyer son chien, on dit qu il a la rage.
Ce proverbe bien connu s applique tout à fait à ces généraux il me semble.
alpha
L’heure des banquiers.
Soazig NEDELEC
..11…ils peuvent le faire..comme à Alger..
Michèle
A quand le putsch?!!! Mais qu’est-ce qu’ils attendent pour nous débarrasser du mamamouchi?