Destinées aux parents en détresse qui veulent abandonner leur nouveau-né dans l'anonymat absolu, ces boîtes se multiplient en Europe, à tel point que les Nations unies tirent la sonnette d'alarme. L'ONU préfère l'avortement ?
L'Allemagne a été la première à réintroduire le mécanisme en avril 2000. Depuis, dix autres pays européens l'ont adopté, comme l'Italie, la Suisse ou encore la Pologne. Aujourd'hui, plusieurs centaines de "boîtes à bébé" sont installées sur le Vieux continent. En France, cet abandon existe avec l'accouchement sous X, lui aussi remis en question par ceux-là même qui militent pour l'avortement.
Pour les Nations unies, le système des boîtes à bébés violerait le droit fondamental d'un enfant de connaître ses parents. En revanche, le droit fondamental d'un enfant à la vie… Et pour Le Monde :
"Les défenseurs de cette pratique sont souvent les mêmes qui militent contre l'avortement."
Bernard Gui
“Le Monde” s’empresse d’ajouter que « les Nations unies ont exprimé à plusieurs reprises leur inquiétude grandissante sur le système, car il viole le droit fondamental d’un enfant de connaître ses parents. Le comité chargé de contrôler l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant estime en effet que ces “boîtes à bébés” vont “à l’encontre du droit de l’enfant à ce que son ou ses parents le connaissent et s’occupent de lui ».
En somme, selon l’avis dudit “comité” (ou la lecture qu’en fait “le Monde”), mieux vaudrait que l’enfant ne naisse pas plutôt que de ne pouvoir exercer son droit à connaître ses origines. Comme si ce droit – certes parfaitement légitime – pouvait prévaloir sur le droit à la vie elle-même ou prévaloir sur lui ! Glaçant.
broke
Dans l’esprit de ces gens, être contre l’avortement n’est pas loin d’être le mal absolu (on est loin du “Monde” des années 70 qui comptait encore des journalistes résolument opposés à sa dépénalisation), par association une pratique défendue par des opposants à l’avortement ne saurait être que condamnable.
Quant au “droit de l’enfant à connaître ses parents”, la convention relative aux droits de l’enfant précise “dans la mesure du possible”. Il devrait être évident que ce “droit” n’existe que si la vie est présente et qu’il est donc logiquement subordonné au droit à la vie. Mais dans la logique inversée (diabolique) de nombre de nos contemporains, ce “droit de l’enfant” va justifier qu’on l’avorte plutôt qu’on l’abandonne (ou le confie à l’adoption sous x).
Denis Merlin
Bien sûr que chacun a droit à connaître ses origines. Mais pour cela il faut pouvoir exercer son premier droit-devoir, celui de vivre, qui est la condition de tous les autres droits. Si je suis mort, délaissé dans une poubelle, je ne connaîtrais jamais mes origines et en plus je n’aurais pas la possibilité de vivre ma vie.
Oktavius
Ces gens se contredisent ; Si ils veulent que des paires d’homosexuels puissent adopter, il faut bien qu’il y ait des enfants sans parents !!!
laure
et combien d’enfants adoptés ont-il pu se prévaloir d’avoir accès à leur origine?? Sans parler de la FIV avec donneur….. C’est de l’hypocrisie pure que de se retrancher derrière cet argument!
Jean Theis
Le droit fondamental des enfants à connaître leurs parents existe-t-il avec le sperme anonyme, les mères porteuses également anonymes, le choix des adoptants sur catalogue, etc ?
De qui se moque-t’on ?