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“12 mesures pour 2012”: 12e mesure

Mesure12
Présentation de la 12e mesure par François Billot de Lochner:

Fbl Le tiers des élèves qui entrent en sixième ont de graves lacunes en lecture, en écriture et en arithmétique. Ce chiffre symbolise l’échec d’une vision idéologique de la pédagogie, selon laquelle le savoir n’a pas vocation à être transmis : c’est à l’élève de se le construire lui-même. A ces expérimentations hasardeuses s’ajoute la diffusion de la violence à l’école, avec 80.000 actes graves par an. Comment ne pas y voir les conséquences d'un laïcisme dévoyé, qui se refuse à transmettre toute valeur à la jeunesse.

Le dérivatif traditionnel constitué par le secteur scolaire privé a, lui, vu son espace de liberté considérablement réduit depuis les accords Lang-Cloupet de 1992.

Je propose de demander aux candidats de 2012 de s’engager à promouvoir le développement d’un secteur privé totalement libre. Le secteur « sous-contrat » retrouverait la liberté qui est aujourd’hui celle du « hors-contrat », dans ses ressources humaines, sa pédagogie, et par la fin des quotas qui plafonnent aujourd’hui ses effectifs. L’Etat garantirait la liberté de choix des parents en affectant à l’établissement accueillant l’enfant la somme qu’il coûterait à l’Education nationale.

François Billot de Lochner est l'auteur de 12 mesures pour 2012 et l'initiateur d'Audace 2012.

Commentaire d'Anne Coffinier:

Coffinier_1 C’est une urgence de sauver au plus vite l’école, et avant tout l’école publique vu que 80% des enfants de France ont affaire à elle.

Or, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le développement d’un véritable secteur libre est la seule chance de réforme de l’école publique. En effet, cela fait 30 ans que toute stratégie directe visant à réformer l’école publique échoue. Le développement d’un véritable pluralisme scolaire est au contraire politiquement envisageable parce qu’il ne touche pas à l’école publique et à ses baronnies, peut tout à fait se faire sur la base du volontariat, et répond à une demande forte des citoyens lassés des guéguerres idéologiques et désireux de pouvoir accéder plus facilement aux écoles privées.

Comment procéder alors sur un plan pratique ?

Dans le cas du privé sous contrat, il suffit d’autoriser chaque établissement à opter, s’il le souhaite, pour une pleine autonomie (budgétaire, de recrutement et gestion des personnels, pédagogique, spirituelle…). Il s’agit bien d’une démarche volontaire de l’établissement, non d’une obligation imposée d’en haut.

Dans le cas des écoles indépendantes (également appelées libres ou hors contrat), il s’agit de mettre en place un système de financement public pour qu’elles deviennent financièrement accessibles à toutes les familles. C’est chose possible. Des gouvernement étrangers de droite comme de gauche l’ont fait.

Comment financer le libre choix de l’école par les parents ? Il faudra choisir la formule à la fois la plus conforme à la culture française et la plus simple. Sans doute est-ce de rembourser aux familles le coût des scolarités engagées sur une base forfaitaire fixée par la loi, et ce à travers soit une réduction de l’impôt dû, soit l’octroi d’une prime d’un montant équivalent si la famille n’est pas imposable. L’autre grande solution est celle du bon scolaire : l’Etat donnerait à chaque famille un bon d’un montant forfaitaire qui permet à cette dernière de régler la scolarité auprès de l’école de son choix.

Une telle réforme occasionnerait selon nous d’importantes économies budgétaires (et non pas seulement une stabilisation des dépenses, comme l’indique M. Billot de Lochner) car les écoles privées sont mieux gérées donc moins coûteuses que les écoles publiques – argument essentiel dans le contexte budgétaire actuel.

Anne Coffinier est fondatrice et directeur général de la Fondation pour l'Ecole.

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11 commentaires

  1. Je suis contre.
    Libérer l’enseignement, c’est certes favoriser l’enseignement privé catholique mais c’est, en même temps, favoriser l’essor des écoles coraniques.
    Et des écoles coraniques en France, je n’en veux pas.
    Ce n’est pas étonnant que cette mesure soit proposée par Billot de Lochner: il est à l’UMP, dont le patron Nicolas Sarkozy a déjà favorisé l’essor de l’Islam en France avec la création du Conseil Français du Culte Musulman.

  2. Oui mais avec réserve.
    La mesure ne va pas assez loin, dans la mesure où elle ne mène pas à la suppression pure et simple de l’éducation nationale. L’Etat n’a pas vocation à enseigner. L’education nationale est un moyen de manipuler la masse (regardez par exemple comment la sexualité est traitée à l’école!)
    Avant Jules Ferry, les confréries religieuses tenaient la grande majorité des écoles, et le système marchait bien.
    Il faut donc supprimer l’éducation nationale, pour faire d’un des économies et de deux pour arrêter de propager les idéologies gauchistes. Après, s’il y a des écoles privées gauchistes et maçonniques, ce sera selon la volonté des parents, mais au moins, ce ne sera pas le contribuable qui aidera tout ce système éducatif voué à la disparition.
    Quant au commentaire de Vincent, il est absurde car on peut avoir une éducation complètement libre et sans école coranique. Pour cela, on aurait jamais dû accepter une immigration massive musulmane.

  3. @ Vincent : l’éducation des enfants appartient d’abord aux parents, non à l’État.
    C’est là un principe de droit naturel.
    Nous avons sans doute actuellement en France un problème avec l’islam, mais c’est un AUTRE problème, qu’il faut essayer de résoudre de façon spécifique (et non en niant un principe de droit naturel).

  4. Donc mes impôts financeraient des écoles coraniques ?
    Non merci !

  5. @ Rom Dyli,
    Vous écrivez: “Quant au commentaire de Vincent, il est absurde car on peut avoir une éducation complètement libre et sans école coranique.”
    Expliquez moi comment?
    Si l’Etat veut interdire des écoles coraniques et des madrassas, cela suppose qu’il interdise également tout enseignement confessionnel donc que l’Etat interdise l’enseignement catholique.
    “Pour cela, on aurait jamais dû accepter une immigration massive musulmane.”
    Le fait est qu’il y a aujourd’hui des Français de confession musulmane, vous proposez quoi?
    @ Principal,
    Vous écrivez: “l’éducation des enfants appartient d’abord aux parents, non à l’État. C’est là un principe de droit naturel.”
    Oui, je ne le nie pas.
    “Nous avons sans doute actuellement en France un problème avec l’islam, mais c’est un AUTRE problème, qu’il faut essayer de résoudre de façon spécifique”???
    Ce n’est pas un “AUTRE problème. Vous voulez faire comment? Autoriser les Français à toucher un chèque de l’Etat pour mettre leurs enfants dans des écoles privées catholiques mais interdire à d’autres Français de toucher un chèque de l’Etat pour mettre leurs enfants dans des écoles privées musulmanes????
    Nous catholiques, nous nous sommes déjà fait “avoir” avec la loi Falloux notamment, vous voudriez que nous recommencions?

  6. Oui, mais avec réserves. La phrase suivante est ambigüe : “L’Etat garantirait la liberté de choix des parents en affectant à l’établissement accueillant l’enfant la somme qu’il coûterait à l’Education nationale.”
    J’aimerais être sûr qu’il s’agit bien du chèque-éducation, qui donne aux parents le libre choix de leur école financée par l’impôt, et non d’un tripatouillage budgétaire opaque en coulisses.
    Quant aux écoles coraniques, eh bien il faudra les interdire. Tout simplement. L’islam n’est pas français. L’islam est une idéologie politico-militaire de subversion et de conquête qui vise à renverser la démocratie. L’islam est contraire à la constitution.
    Je suis bien certain que la loi française renferme d’ores et déjà de quoi justifier une telle interdiction. Il y a des textes contre la subversion, il y a des textes qui protègent la sûreté de l’Etat. Il suffit de les appliquer.

  7. L’état n’a pas pour mission d’instruire les jeunes générations, mais de permettre à chaque famille d’assurer l’instruction de ses enfants, qui ont un DROIT à l’instruction.
    Soit on fait confiance aux familles, qui sauront choisir pour leurs enfants ce qui leur paraît être le meilleur, soit on décide à la place des familles ce qui est bon pour leurs enfants (c’est largement ce qui se passe actuellement).
    La formulation d’Anne Coffinier est simple et explicite: “rembourser aux familles le coût des scolarités engagées sur une base forfaitaire fixée par la loi”.
    Les contenus d’enseignement (ni les programmes actuels, ni le “Socle Commun” ne posent problème, c’est leur interprétation qui est discutable) et les titres nécessaires pour enseigner sont définis par la loi, et s’assure que ces règles sont respectées (de la même manière que la Sécurité Sociale rembourse une consultation de médecin, pas une consultation de rebouteux). À de rares exceptions près, les établissements privés -sous contrat ou hors contrat- instruisent leurs élèves au moins au niveau prescrit par la loi, souvent ils les conduisent bien plus loin.
    La concurrence entre établissements fera tomber à brève échéance les écoles qui ne sauront pas jouer la carte de l’excellence.

  8. Je ne peux pas voter, vous avez bloqué les compteurs?
    [Non, le nombre de votants continue à augmenter. LSB]

  9. Totalement d’accord.
    @56
    Pour le moment vos impôts financent surtout des écoles coraniques, des mosquées sans oublier les immenses temples bouddhistes qui ne sont pourtant pas religieux.

  10. Sauver l’école publique, mais surtout ne parler que de l’école privée… superbe rhétorique…
    [Contrainte de longueur, surtout – le SB a demandé aux intervenants de faire au plus court. – LSB]

  11. Anne Coffinier est bien la seule à situer le problème là où il est pour ce qui concerne l’ Enseignement catholique sous contrat . L ‘indécision calculée , les atermoiements . les directions diocésaines de l’E.C ont bien leur part de responsabilité dans le désastre de l’ E.N.

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