Lu dans le JDD :
[…] Le 25 février, le New York Times révèle que pas moins de douze stations de la CIA ont été établies en Ukraine dès le lendemain de la révolution de Maïdan. « La relation était tellement proche, atteste le quotidien, que des officiers de la CIA sont restés dans des coins reculés de l’ouest de l’Ukraine même lorsque l’administration Biden a donné la consigne d’évacuer dans les semaines précédant l’invasion. Pendant l’invasion, ils ont relayé des renseignements précieux, qui incluaient où les Russes allaient frapper et quels systèmes d’armes ils utilisaient. » Aucun doute, les Américains étaient bien là, des Carl Larson un peu partout à la manœuvre, et depuis un moment. Cité par le quotidien américain, Ivan Bakanov, chef du SBU, le service de renseignement intérieur ukrainien va même plus loin : « Sans eux, nous n’aurions eu aucun moyen de résister aux Russes, et de les battre. » À noter que, bien avant la guerre, les habitants de Kiev parlaient de manière ouverte de ce drôle d’immeuble du centre-ville avec les camionnettes blanches garées devant. « C’est la CIA ! » disaient-ils. C’était connu. Mais cette présence ne devait pas dépasser le cadre de la rumeur.
L’association entre la CIA et le renseignement ukrainien causera d’ailleurs bien des tourments aux trois administrations américaines successives qui ont eu à la gérer. Elles voulaient à tout prix éviter qu’elle paraisse comme une provocation vis-à-vis de la Russie, mais aussi que les Ukrainiens, se sentant plus forts derrière l’étiquette de la CIA, n’en profitent pour frapper le territoire de la Russie, notamment via l’unité 2245, des soldats d’élite ukrainiens formés et entraînés par Langley, en Virginie. Ils ne s’en priveront pas pour des assassinats ciblés de commandants séparatistes pro-russes du Donbass, mais ça n’ira pas plus loin.
Après l’invasion, la coopération sera renforcée encore, la CIA mettant au moins à une occasion en échec une tentative d’attentat contre le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Elle n’hésitera pas à relayer des informations qui permettront aux Ukrainiens de « liquider » des personnalités pro-russes. Elle sera déterminante dans la mise à disposition de systèmes de surveillance pour l’armée ukrainienne, mais aussi dans l’activation d’un embryon de guerre de partisans dans certaines zones d’Ukraine occupées par la Russie. D’un point de vue américain, cette alliance sur le terrain permet une surveillance accrue du vieux rival russe, de ses mouvements de troupes et de ses installations civiles et militaires. Son réseau d’espions disséminés partout dans le pays est le véritable cauchemar de Vladimir Poutine, celui de voir l’Otan espionner la Russie à ses frontières.
zongadar
Encore un petit effort et on en saura un peu plus aussi sur les biolabs américains en Ukraine.
https://greatgameindia.com/pentagon-admits-biolabs-ukraine/