Sur le blog Secret Défense, une interview de l'historien Jean-Jacques Becker (déjà parue en 2006, mais toujours d'actualité), établit ce que le politiquement correct contredit en permanence : en 14-18, les troupes coloniales n'ont pas servi de chair à canon, c'est une parfaite légende véhiculée par les bons apôtres de la désinformation, qui sert à développer la détestation de soi et la culpabilisation volontaire qu'entretient une certaine France bobo et anti-Française.
[…] "On dit souvent que les troupes coloniales étaient utilisées comme chair à canon. Qu'en pensez-vous ?
C'est une parfaite légende. Leur pourcentage de pertes a été légèrement inférieur à celui des troupes métropolitaines. Parmi les 260 000 combattants d'origine nord-africaine, les pertes se sont élevées à 38 200, dont 23 000 Algériens. Ces chiffres tiennent comptent des morts par maladies.
En Algérie, comment a été perçue cette participation ?
Les musulmans ont plutôt bien répondu à l'appel de ce qu'on nommait leur "patrie adoptive". Au front, les Algériens furent des soldats parfaitement disciplinés. Les appels à la guerre sainte venus de l'Empire ottoman (allié de l'Allemagne, ndlr) n'ont eu quasiment aucun écho. En revanche, les colons n'étaient pas très chauds de voir que l'on apprenait aux "indigènes" à se battre. Après la guerre, ces musulmans croyaient obtenir une meilleure reconnaissance. Mais rien ne vint."