Les biens de l’Eglise ont toujours attirés les voleurs, qu’ils soient révolutionnaires, républicains ou de grand chemin :
Le casse de la cathédrale d’Oloron de ce mois-ci est le dernier vol en date d’un « grand pillage des églises françaises » commencé au début du XXe siècle. « Il y a eu une première vague en 1907, après la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905, puis les vols pendant les deux guerres, et enfin, après Vatican II, dans les années 60, quand l’Église a vendu certaines œuvres, créant un marché », raconte Judith Kagan. Le marché a attiré les pillards. Dans les années 60, de grands retables en bois ou en albâtre sont volés sans vergogne, puis vendus à la découpe. Des centaines de statues grand format disparaissent, des tableaux, des objets de culte en or…
[…] Chaque année, jusqu’à la fin des années 2000, plusieurs centaines d’églises sont dévalisées tous les ans. […]
« Il y a encore 150 églises par an qui sont cambriolées, explique-t-il, contre 300 avant, et généralement, les cambrioleurs ne s’emparent désormais que des objets du culte assez ordinaires, des chasubles ou des calices, qu’ils vendent dans des brocantes ou sur Internet. C’est fini le temps où les statues étaient découpées au burin par des équipes qui les écoulaient sur le marché de l’art ». […]