Jérôme Rivière (indice pro-famille 59%) est l’un des très rares députés sortants du groupe UMP à se voir opposer… un candidat investi par l’UMP. C’est aussi le seul candidat recommandé à la fois par Liberté politique et par Chrétienté-Solidarité.
Eric Zemmour explique dans le Figaro le crime de Rivière :
Il fut le président du comité de soutien de Philippe de Villiers. […] Alors, l’UMP a investi Éric Ciotti, collaborateur depuis vingt ans de Christian Estrosi, président du conseil général des Alpes-Maritimes […]
En vérité, Rivière ne s’attendait pas à cette primaire ; il espérait que Villiers, rallié à Sarkozy entre les deux tours, demanderait au président le « pardon » de Rivière ; or, Villiers l’a laissé choir. Pour Ciotti, la surprise est aussi grande ; trois jours avant sa désignation, il ne savait pas qu’il serait candidat.
Et le FN, qui réalisait presque 23% le 9 juin 2002 ? Pour Eric Zemmour, "[l]e candidat du Front, Rémy François [photo], douché par le recul de Le Pen, mène une campagne en demi-teinte." Jean-Marie Le Pen n’a obtenu sur l’ensemble de Nice que 13,7% le 6 mai dernier.
Zemmour décrit la situation comme une primaire de l’UMP dans une circonscription qui vote nettement à "droite" (58% le 16 juin 2002, 63% le 6 mai dernier). Mais une primaire implique un accord de désistement réciproque au second tour, qui n’a pas l’air d’avoir été conclu.
Le résultat local aura sans doute des conséquences nationales : si les électeurs prennent le parti de Rivière, d’autres députés UMP pourraient oser s’éloigner de l’orthodoxie de leur parti dans les années qui viennent. Mais si c’est l’étiquette "UMP" de Ciotti qui se révèle être la plus forte, l’ordre régnera un peu plus dans la probable majorité.