Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :
Les 19 et 20 septembre prochains, cela fera deux ans que l’Azerbaïdjan a envahi l’Artsakh (Haut-Karabagh). En effet, après neuf mois de blocus et seulement 24 heures de combats, la petite république arménienne d’Artsakh est contrainte de déposer les armes.
Benjamin Blanchard, directeur général de SOS Chrétiens d’Orient, se rappelle.
« Pour la population arménienne d’Artsakh, le choix était simple : la valise ou le cercueil. Ainsi, la totalité de la population arménienne de l’Artsakh, hommes, femmes, enfants, prend la route de l’exode pour rejoindre l’Arménie. SOS Chrétiens d’Orient a alors immédiatement ouvert une mission d’urgence pour accueillir ces déplacés, ayant du tout abandonner derrière eux ».
Deux ans plus tard, quelle est la situation de l’Artsakh ?
- Cette province arménienne, a été « azérisée » : les villes ont été rebaptisées, certaines églises transformées en mosquées, le patrimoine endommagé… L’histoire arménienne est niée ou revisitée.
- 23 dirigeants de la république d’Artsakh sont toujours emprisonnés en Azerbaïdjan dans des conditions lamentables. Même la Croix-Rouge n’a plus accès aux prisonniers ! Ils sont accusés de terrorisme, génocide, crimes de guerre, esclavage… Leur procès se déroule dans des conditions bien éloignées des standards de la justice.
Enfin, conclut Benjamin Blanchard,
« L’Azerbaïdjan continue de mettre la pression sur l’Arménie pour qu’elle renonce définitivement à l’Artsakh. Le pré-accord signé le 8 août dernier entre l’égide de Donald Trump fait la part belle aux revendications azéries, avec notamment la création du corridor du Syunik, qui permettra aux azéris de rejoindre le Nakhitchevan, une exclave azérie, située de l’autre côté de l’Arménie. Mais, à aucun moment, il a été fait mention, par exemple, des prisonniers politiques arméniens en Azerbaïdjan, de la protection du patrimoine arménien en Artsakh ou du retour des Arméniens dans cette région et de la restitution de leurs biens ».