Le 2 juillet, nous fêterons le jubilé des 600 ans du sanctuaire de Notre Dame de Fontpeyrine, situé au coeur du Périgord Noir, à Tursac, près des Eyzies de Tayac.
Les premiers témoignages qui datent de l’an 1417, nous rapportent qu’un laboureur du hameau de Brugal possédait un bœuf qui, dès qu’il était détaché, courait vers le penchant de la colline et grattait la terre avec ses sabots toujours au même endroit. Le maître de l’animal voulut fouiller en ce lieu, et aux premiers coups de pioche jaillit une source abondante dont les eaux pures coulent toujours ; et à côté de cette source, sous une pierre, une statue de la très sainte Vierge Marie. Les habitants de Tursac ayant emporté celle-ci dans leur église, peu de temps après elle disparut, et on la retrouva près de la source. On construisit alors un modeste oratoire et la statue miraculeuse y fut dépo-sée avec vénération. Il s’agit d’une statue de la Vierge portant le Christ-Jésus dans ses bras, mesurant 77 centimètres de haut. La ligne allongée de la statue rap-pelle un peu le style gothique ; sa robe porte des traces de peinture bleue dans ses plis. Les mutilations de la Révolution française ont fait disparaître l’Enfant Jésus.
Le 2 juillet 1769, sous le règne de Louis XV, un orage, tel qu’on n’en avait pas vu depuis longtemps, dé-vasta les campagnes de Saint-Cyprien, du Bugue et de Terrasson. La paroisse de Tursac et les environs furent seuls épargnés. Les pieuses populations de l’époque attribuant cette exception à Notre-Dame de Fontpeyrine, firent vœu d’y aller tous les ans en procession, au jour anniversaire du bienfait. Le développement fut constant jusqu’à la Révolution avant laquelle on a compté plus de 20 000 pèlerins : plusieurs dizaines de paroisses se rendaient en groupes, atteignant chacun plusieurs centaines de personnes. Des dizaines de milliers de pèlerins se rendaient donc chaque année à Fontpeyrine, spécialement pour la grande fête de la Nativité. Victime elle aussi de la Révolution, la chapelle fut fermée pendant des années. Réouverte sous la Restauration, elle fut fermée de nouveau de 1826 à 1845 en raison des scandales de type révolutionnaire. Et le 21 juin 1874, la grêle désola le Sarladais et la région, Tursac ayant encore été exceptée.
Le sanctuaire, qui a toujours été propriété privée, a été vendu à l'Association éponyme (pour une somme symbolique) fondée pour sauvegarder les lieux et continuer à développer et à faire rayonner Notre Dame de Fontpeyrine, à une époque (1975) où l'évêché se désintéressait de "cette ruine". L'Association a ensuite confié le sanctuaire à la Fraternité Saint Pie X.
A l'occasion du jubilé, une grande campagne de restauration a été lancée : la réfection du toit sera achevée pour le 2, les sous-bois ont été nettoyés, le parking revenu en friches a été dégagé et réaménagé. Beaucoup de travail a été accompli par les bénévoles. Le budget du toit a été en partie bouclé par de nombreux dons, ventes, tombola. Mais il manque encore quelques sous….