Pentecôte, interdiction des signes religieux, "homophobie", réforme du divorce et de la transmission du patronyme, absence d’une pauvre référence chrétienne dans la Constitution européenne et ouverture de négociations avec la Turquie: 2004 aura été une Annus Horribilis pour la France catholique.
Pour Jean Madiran dans Présent de mercredi,
"L’année 2004, par l’extension illimitée du principe de laïcité, a parachevé et consommé une rupture radicale avec ce qui fut notre civilisation, et cette catastrophe historique est encore plus grave, j’y insiste, que ne le furent la prise de Constantinople par les Turcs en 1453 ou la fin de l’empire romain."
Autre rupture en 2004: l’apparition, parmi des catholiques engagés dans la cité, et devant l’accélération de la décadence, d’un discours de l’ "isolat" (du ghetto?). Ce fut la fameuse tribune de Raspail dans le Figaro, traduite politiquement par le discours de Bompard à son université d’été:
"(…) mieux vaudrait demain une communauté d’un million d’hommes et de femmes, avec ses écoles, ses collèges, ses lycées, ses réseaux d’entraides matériels (sic) etc… que cinq millions d’électeurs amorphes et seulement 2000 militants dans toute la France.
Ce million attirerait à lui comme un aimant tous ceux qui ne veulent pas se dissoudre dans le grand magma universaliste.
Avant de songer à la Reconquista, il faut une armée. Cette armée, ce ne peut être que dans notre communauté que nous pouvons la trouver. Créons-là (sic), renforçons-là. Là est le chemin, là réside l’espoir. "
Un signe d’espoir temporel en 2004, pour terminer sur une note positive ? La remise en cause du monopole médiatique de la gauche par les nouveaux média: ça s’est passé en Amérique, ça peut se passer en Europe.