21e Marche de prière pour la Vie le samedi 15 octobre 2011 à 17h30, à Paris – de la basilique Notre-Dame-des-Victoires au Sacré-Cœur-de-Montmartre :
"Une fois encore la pause estivale aura été l’occasion de nouvelles avancées de la culture de mort en particulier dans le domaine de la fin de vie. Ainsi, le docteur Bonnemaison, médecin urgentiste de l’hôpital de Bayonne, vient d’être mis en examen par le parquet, accusé d’avoir « abrégé les souffrances » de sept patients par une injection de Norcuron, produit à base de curare qui entraîne la paralysie des muscles respiratoires et donc la mort par étouffement ce qui en terme de « mort douce et paisible » laisse très largement à désirer. […] Une fois encore la stratégie du compassionnel tient lieu de réflexion et de principe fondateur. […]
Se met en place le même dispositif que celui qui a abouti à la dépénalisation puis à la légalisation et enfin au remboursement de l’avortement. Les méthodes de manipulation et de sidération des foules, si bien comprises et exposées par Gustave Le Bon il y a un siècle, dans son célèbre ouvrage La psychologie des foules, sont une fois de plus à l’œuvre. Toutes les figures et procédés de la dialectique sont sollicités. L’amalgame associe deux concepts étrangers afin d’orienter le sens d’un des mots : euthanasie = mort douce. L’implication fait venir au secours de la thèse euthanasique des autorités reconnues ou autoproclamées : hommes politiques (le maire de Mulhouse), médecins, philosophes. La récupération amplifie l’aspect compassionnel avec retour sur l’affaire Humbert et autres drames de la fin de vie. Le transfert d’émotion utilise l’impact visuel des images de personnes en situation de profonde détresse et de souffrance. Le transfert de responsabilité entretient la confusion entre euthanasie et acharnement thérapeutique sur le thème : les opposants à l’euthanasie sont des monstres qui soutiennent l’acharnement thérapeutique. L’unanimité : c’est le rôle dévolu aux sondages et aux sites de soutien sur internet. Il s’agit de démontrer que les opposants à la légalisation de l’euthanasie sont minoritaires. Le classique procédé de la répétition sert toujours. Chaque drame de fin de vie permet de relancer le débat. Cent fois frottée sur le rocher, la corde finit par casser. Là-contre, la défense de la vie apparaît comme un tout indissociable : l’avortement, la contraception et l’euthanasie procèdent du même état d’esprit et de la même contre-culture. […]
Dans cet ensemble multiforme, l’originalité de notre Marche est d’être clairement une démarche de réparation et de prière, dans la fidélité à l’enseignement de Jean-Paul II dans Evangelium Vitæ. Que nos amis qui déplorent les divisions se rassurent : malgré le succès croissant de la Marche du mois de janvier, à l’organisation de laquelle nous participons, c’est à la demande instante de l’ensemble des associations de ce Collectif que nous maintenons notre démarche de prière du mois d’octobre. Ces deux événements ne sont pas antagonistes mais complémentaires."