Le marquis de Rivière raconte dans ses mémoires :
« Le jour même de l’exécution, on vint lui annoncer qu’il pouvait obtenir sa grâce : il demanda si ses officiers l’obtiendraient aussi. On lui répondit que pour ce qui les concernait, le chef du gouvernement croyait devoir laisser la justice suivre son cours. « Allons, dit-il, je subirai la peine qui m’est infligée. C’est moi qui les ai engagés à venir, et je serais un lâche de vivre s’il doivent mourir. » »
Georges Cadoudal refuse farouchement, par principe, toute idée de demande de grâce, alors que tout laisse à penser que Bonaparte était plutôt demandeur en la matière. Le conseiller d’État Réal, qui lui propose avec insistance de signer un recours en grâce, se voit répondre : « Me promettez-vous une plus belle occasion de mourir ? »
À dix heures les douze condamnés — Georges Cadoudal, Jean Le Lan, Jean Merille, Victor Deville, Pierre-Jean Cadoudal, Michel Roger, Louis Picot, Louis Ducorps, Guillaume Le Mercier, Louis-Gabriel Burban, Aimé-Augustin Joyaut et Jean-Baptiste Coster de Saint-Victor — sont conduits place de Grève. Cadoudal demande à déroger à la règle voulant que le chef de bande soit exécuté en dernier afin que ses compagnons ne puissent douter de son engagement et penser qu’il pourrait accepter une grâce de dernière minute.
À onze heures, il récite une dernière prière avec son confesseur l’abbé de Kervanan puis monte sur l’échafaud. Avant que le couperet tombe, il crie à trois reprises « Vive le roi ! ».
Retour sur la vie d’un soldat mort pour sa fidélité à sa Bretagne, à son Roi et à sa Foi. Exemple de courage, d’honneur et d’abnégation :
🔴 25 juin 1804 : le chouan Cadoudal est guillotiné
➡️ Retour sur la vie d’un soldat mort pour sa fidélité à sa Bretagne, à son Roi et à sa Foi. Exemple de courage, d’honneur et d’abnégation. pic.twitter.com/8OQ9imWlEc— VA+ (@VAplus_) June 25, 2021