L'ancien sénateur Bernard Seillier lance cet appel :
"Le Saint-Père Jean-Paul II nous a interpellés au Bourget en
1980 : « France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses
de ton baptême ? France, Fille aînée de l’Eglise, et éducatrice des
peuples, es-tu fidèle pour le bien de l’homme à l’Alliance avec la Sagesse
éternelle ?"France, le moment est venu de répondre à cette question et
d’entreprendre la rénovation des promesses de ton baptême !Car l’ennemi t’a déclaré la guerre en prétendant supprimer la
nature sacrée du mariage. Et cet attentat vient de l’autorité la plus haute de
l’Etat dont la mission est en vérité de protéger les fondements de la société au
lieu de la détruire !Le pouvoir politique, qu’il soit présidentiel, parlementaire
ou populaire ne dispose d’aucune autorité pour modifier la nature même du
mariage qui est absolument indisponible. Prétendre le contraire est un mensonge.
Le faire est un abus de pouvoir caractérisé qui sera sanctionné comme le sont
tôt ou tard toutes les tyrannies. L’annonce publique de ses intentions
préalablement à son élection, comme l’avait fait François HOLLANDE avec la
mesure 31 de son programme : «J’ouvrirai le droit au mariage et à
l’adoption aux couples homosexuels » ne légitime pas plus cette action que
n’avait pu le faire pour la politique antisémite d’Hitler la publication de Mein
Kampf avant son succès électoral de 1933.La nature du mariage en tant qu’union de l’homme et de la
femme a la puissance de la loi naturelle, qui n’est autre que la loi divine
inscrite dans le cœur de l’homme. L’aurait-on oublié ?Jean-Paul Sartre ne l’ignorait pas quand il prétendait qu’il
n’y avait pas de nature humaine puisqu’il n’y avait pas de dieu pour la
créer !Celui qui prétend détruire la nature du mariage décide en
fait de détruire l’humanité de l’homme, et rend par le fait même son autorité
illégitime, fut-il légalement élu.C’est pourquoi l’heure a sonné pour un nouveau combat de la
France.Françaises et Français, vous avez commencé à vous soulever
contre cette déclaration de guerre qui vous est faite, en défilant dans les rues
de nos villes en novembre 2012.Puis vos cortèges se sont répétés les 13 janvier et 24
mars 2013 en prenant une ampleur que le pouvoir officiel a vainement refusé de
prendre en considération.Dans le cadre de la « manif pour tous » les
organisateurs ont voulu donner aux défilés des allures festives et joyeuses,
anticipant la victoire malgré la gravité de la situation, tellement persuadés
que le bon sens et la foule nombreuse triompheraient facilement de l’agression
coupable.La stupeur est grande aujourd’hui devant l’entêtement et
l’aveuglement du pouvoir.Vous vous apprêtez à manifester à nouveau votre indignation
le 26 mai prochain, car vous ne lâcherez rien et vous avez raison. Votre
détermination est intacte car vous sentez au fond de vous-même que votre
résistance provient d’un sursaut au plus profond de votre
conscience.Mais vous cherchez comment poursuivre le mouvement. Ici une
analyse lucide et sans complaisance s’impose.Votre soulèvement n’aurait pas rassemblé la masse qu’il a pu
atteindre, s’il n’y avait eu à la base le refus de la loi inique et la volonté
de mobilisation des associations familiales et des associations
paroissiales.Frigide Barjot, avec son talent de professionnelle de la
télévision et de la société médiatique, a donné aux cortèges cette tonalité
festive et amusante des jeux télévisés. Hélas, dans leur ensemble les médias
n’ont pas relayé cet enthousiasme et le pouvoir en place n’a éprouvé aucune
inquiétude devant une foule aussi gentille et s’est même autorisé à réprimer
lâchement à partir du 24 mars, des familles paisibles, des jeunes gens et des
jeunes filles désignés à l’avance comme suspects par Frigide
Barjot.Celle-ci hésite aujourd’hui sur la manière de canaliser à
l’avenir votre détermination. Elle a évoqué les élections municipales de 2014.
Elle se fait aujourd’hui la championne du contrat d’union civile, oubliant que
la pièce avait déjà été jouée il y a quinze ans, car le PACS (Pacte Civil de
Solidarité) créé en 1999 a été initialement présenté au Parlement sous le nom de
Contrat d’Union Civile et Sociale dont les initiales CUCS parurent malvenues par
leur dissonance.Le proposer à nouveau aujourd’hui est clairement une
mystification et une trahison du soulèvement populaire en cours.
Quel est le véritable objectif de Frigide Barjot ? Sa
proposition actuelle d’union civile pour des homosexuels et sa férocité à
exclure des cortèges et des tribunes toutes celles et tous ceux dont la foi
catholique pourrait être visible sont suspectes. Deux témoins symboliques de cet
ostracisme sont Béatrice Bourges et Grégor Puppinck, privés de micros le 24 mars
dernier !Son acharnement contre le mouvement CIVITAS depuis la
première manifestation de novembre 2012 reflète cet anticatholicisme inquiétant.
CIVITAS est un mouvement de laïcs capable d’offrir aujourd’hui à la fois des
garanties tant sur la discipline interne des cortèges que sur la primauté de
l’attachement Christique et marial de chacun de ses membres, et la
référence de tous à Jeanne d’Arc.Le mouvement CIVITAS a le premier appelé à manifester le
dimanche 18 novembre 2012 à Paris. Frigide Barjot a aussitôt appelé à la grande
surprise des familles, à manifester la veille. Cette volonté
obsessionnelle de se définir par opposition à CIVITAS la conduit aujourd’hui au
naufrage de la cause qu’elle voulait défendre initialement, car cette cause ne
peut pas triompher sur des assises d’apolitisme et
d’anticatholicisme.Cela suffit. Il est temps de permettre au soulèvement
populaire de révéler la véritable énergie qui l’anime en vérité depuis son
origine : la défense du caractère sacré du mariage en lui-même. Il est
normal que ceux qui sont attachés au tout premier principe non négociable, à
savoir l’amour primordial du à Dieu, soient en première ligne pour combattre le
sacrilège au nom même de l’Honneur de Dieu. Pour obtenir le triomphe du bien et
de la vérité, ils ne peuvent pas accepter l’injonction de se camoufler en athées
ou d’être exclus des cortèges. Marchant résolument dans le sillage de Jeanne
d’Arc patronne de la France avec Thérèse de Lisieux, au service de la
justice et de la paix, ils veulent avoir la liberté de dire comme Jeanne :
« En Nom Dieu les hommes d’armes combattront, et Dieu leur donnera la
victoire », et « la victoire ne vient pas du nombre mais de la
force ; la force elle-même venant du Ciel »C’est avec cet esprit et cette certitude, que nous défilerons
le 26 mai prochain avec le mouvement CIVITAS, dignement et pacifiquement pour
que notre marche ait une valeur éducatrice, et aussi avec détermination pour
rénover les promesses du baptême de la France et rappeler qu’il ne peut y avoir
de liberté authentique en dehors de l’amour de Dieu, de l’Eglise, de la patrie
et du respect de la famille fondée sur la caractère sacré du mariage."