Charles de Meyer, président de SOS Chrétiens d’Orient, organise une soirée exceptionnelle à l’Abbaye royale du Val-de-Grâce (1, place Alphonse Laveran – 75005 Paris). Spectacle unique Son & Lumière : Martyr et espérance des chrétiens d'Orient de saint Paul à nos jours. Deux projections du Son & Lumière : 21h30 et 22h30. Charles de Meyer répond à nos questions.
Pourquoi organiser une soirée en juin pour les Chrétiens d’Orient le 29 juin prochain ?
Il est important que la communauté des soutiens des chrétiens d'Orient se réunisse. SOS Chrétiens d'Orient est un formidable succès populaire : bientôt cent mille familles lui feront confiance, encore davantage de personnes prient et se mobilisent pour les pays dans lesquels nous intervenons, enfin une vraie génération s'est formée au sein de notre association avec près de mille volontaires partis en mission à compter de cet été. Ce rayonnement se fonde d'abord sur le lien de confiance que nos chefs de missions sont parvenus à établir sur le terrain au Liban, en Syrie, en Irak, en Egypte, au Pakistan, en Jordanie. Ils ont su montrer qu'avec la charité et l’espérance nos volontaires pouvaient soulever des montagnes.
Je me souviens encore des colis qui s'empilaient dans mon petit appartement : nous construisons désormais un lycée au cœur de Bagdad et participons à la réfection de la cathédrale d'Homs. Que de chemin parcouru ! Un chemin qui ouvre de nouvelles perspectives ! Nous nouons actuellement des contacts dans toute l'Europe, notre directeur général, Benjamin Blanchard, enchaîne les avions de Dublin à Washington pour témoigner, j'étais moi-même invité de l'assemblée des chrétiens d'Orient sous le patronage du président libanais Michel Aoun grâce à l'intermédiaire de Fouad Abou Nader. Notre association a gagné sa place dans le concert des associations œuvrant au Proche-Orient en développant une approche chrétienne et dynamique des enjeux !
Ces ambitions exigent toujours davantage de fonds ! Un seul exemple : j’étais en décembre dernier dans tous les bastions chrétiens aux frontières du Liban. Al-Nawraj, notre association partenaire au Liban, et notre délégation avons reçu des centaines de dossiers. Il y 10 jours, j’inaugurai une série de projets (générateur, couveuse, centre de formation professionnel) pour une valeur de 150 000 dollars. Comme vous pouvez le constater, notre capacité d’adaptation va de pair avec un besoin de financement grandissant.
Aussi, pour faire face à des projets encore plus coûteux dans d’autres pays, nous devons continuer à mobiliser. C’est le cas à Alep, dans le quartier arménien, où nous avons besoin de 300 000 euros pour reconstruire une centaine de maisons.
En venant ce jeudi 29 juin, vous témoignerez ainsi de votre souci pour l’enracinement des communautés chrétiennes au Proche Orient et de votre solidarité avec ceux qui subissent des persécutions parce qu’ils confessent le Christ.
Comment est née cette idée de spectacle ?
Nous voulions faire cette soirée dans un lieu lové dans l’histoire de notre pays et notamment dans son histoire chrétienne. En effet, notre action n’est pas simplement humanitaire, elle se veut civilisationnelle : nous voulons retisser des liens entre la chrétienté française et les chrétientés orientales.
Le concours de Richard Millet, du père de Pomerol, de Charlotte d’Ornellas est venu incarner l’engagement des Français pour leurs frères orientaux. Le texte de Richard Millet sublime l’histoire des martyrs orientaux pour expliquer leur actualité et peindre le sens de leur témoignage. Enfin la cohorte d’écrivains qui viennent signer leurs ouvrages montrent que l’esprit français se révolte contre l’indifférence devant le sort fait à nos frères aînés dans la foi.
Vous le voyez le cahier des charges pour la société de production du son et spectacle, la société Edel, était exigeant. Elle a su y répondre avec brio et virtuosité ! Je ne peux vous en dire plus : il vous reste à venir à notre rencontre le jeudi 29 juin prochain !
Venez prier et apprendre aux côtés des chrétiens d’Orient et à leur seul bénéfice !
Pourquoi soutenir particulièrement la communauté arménienne d’Alep?
Alep est une des villes les plus importantes. C’est un carrefour et un joyau ! L’évidence est que cette ville a souffert : bombardements, exactions terroristes, privations. Les chrétiens qui ont fait le choix d’y rester sont des héros qui méritent notre admiration et notre sollicitude.
La quartier de Midan jouxtait des places fortes de certaines factions islamistes. Il a donc particulièrement souffert. Notre chef de mission en Syrie y a tissé une belle relation de confiance. C’est donc tout naturellement que nous avons pris la décision d’y investir les fonds récoltés à l’occasion de cette soirée.