3 femmes soupçonnées de graviter dans la mouvance islamiste ont été interpellées hier soir dans l'Essonne. L'une a tenté d'assassiner un policier au couteau avant d'être blessée d'une balle par un fonctionnaire en état de légitime défense… C'est la suite (mais pas fin) de l'enquête qui fait suite à la découverte, dimanche, aux abords de Notre-Dame de Paris, de six bonbonnes de gaz dans une Peugeot 607 sans plaque d'immatriculation et les feux de détresse allumés. Soit dit en passant, il n'y a pas de blocs de béton devant la cathédrale pour stopper une voiture en folie…
Les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure avaient localisé les trois jeunes femmes dans le secteur de la gare de Boussy-Saint-Antoine. Une ville qui se définit comme étant celle du vivre-ensemble :
Âgées de 39, 23 et 19 ans, décrites par le ministre de l'Intérieur comme «radicalisées» et «fanatisées», elles étaient sur le point «de préparer de nouvelles actions violentes et de surcroît imminentes». L'une est la fille du propriétaire de la Peugeot 607, que les limiers traquent.
Outre ces trois musulmanes, deux couples avaient été placés en garde à vue dans les locaux de la section antiterroriste de la brigade criminelle. Constitués de deux frères et de leurs compagnes respectives, ils sont originaires de Châlette-sur-Loing, commune d'environ 13 000 âmes en marge de Montargis, dans le Loiret, où se trouvent plusieurs mosquées considérées comme modérées. Tous les deux sont déjà connus des services de renseignement, ils sont fichés S en raison de leur proximité avec la mouvance radicale.