A l'ouverture à Rome de la VIII Conférence internationale sur le SIDA, le Cardinal Secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone a déclaré :
"L'Eglise, qui est présente dans les pays frappés par l'épidémie, se préoccupe vivement de ce grand drame, qui fauche tant de vies, affaiblit des sociétés entières et menace leur avenir... Il faut accentuer l'effort. L'infection progresse parmi les femmes, qui sont le pilier de la famille et de la communauté, au risque de l'hiver démographique pour nombre de sociétés. La maladie des femmes et des enfants rend malade la société entière".
Puis le Cardinal a rappelé que 30% des centres de soins anti SIDA sont catholiques et que l'action de l'Eglise dans ce domaine se double de
"campagnes de sensibilisation, de prévention et d'assistance aux orphelins, de distribution de vivres et médicaments, d'aide à domicile et dans les diverses institutions médicales pour les malades du SIDA, collaboration avec les pouvoirs publics, soins en milieu carcéral, catéchisme et assistance via internet, groupes d'aide au malades… Je désire lancer un appel à la communauté internationale et aux donateurs pour que les malades du SIDA bénéficient de soins efficaces et gratuits, pour un accès universel à partir des mères et des enfants. Au nom du Pape, je veux être la voix de tous les malades sans voix. Ne perdons plus de temps pour trouver les moyens nécessaires! L'OMS confirme que l'accès universel aux soins est possible matériellement et économiquement. Il ne s'agit plus d'une utopie…et il faut tenir compte de l'incapacité de la majorité des africains et des femmes africaines à accéder à ces thérapies. Ces soins doivent désormais être gratuits".
ID
Arrêtez d’être moralisateurs diront certains. C’est une entrave à nos libertés que de rester en couple fidèle et chaste !
C.B.
Quel dommage que le cardinal n’ait pas complété sa phrase “Ces soins doivent désormais être gratuits”.
Il va sans dire, mais encore mieux en le disant, que le cardinal n’a certainement pas en vue la spoliation des entreprises qui produisent ces médicaments ni des soignants qui les prescrivent ou les administrent: une juste rémunération est évidemment indispensable.
Il s’agit bien (les phrases précédentes le confirment) de réveiller la solidarité, par un appel pressant aux donateurs, pour que ces traitements soient administrés sans que les malades soient sollicités financièrement au-delà de ce qu’ils peuvent supporter: pour les soins à chacun selon ses besoins, pour le financement à chacun selon ses moyens. C’est le principe de la mutualité, si chère à nos bien-pensants qui ne sont même pas conscients de l’origine de cette brillante idée.