Le procès ubuesque intenté contre Marine Le Pen et Gilbert Collard illustre parfaitement cet entretien accordé par Valeurs actuelles par Régis de Castelnau, ancien avocat du Parti communiste et de la CGT et homme de gauche à propos de la “gauchisation” de la magistrature. Extraits :
“(…) L’affaire du “mur des cons” a été la démonstration que la justice c’est-à-dire en fait le corps des magistrats, ceux qui rendent cette justice et la fabriquent avait renoncé à l’impartialité, qui est pourtant sa raison d’être. C’est paradoxal. La magistrature s’est émancipée du pouvoir politique en réclamant son indépendance, mais en oubliant que cette indépendance n’est que le moyen de l’impartialité. Le juge doit être impartial. Or, aujourd’hui, cette justice est devenue partiale et l’affaire du “mur des cons” révèle que cette partialité est revendiquée. En cela, cette affaire est déjà extraordinaire (…)
La magistrature a choisi Emmanuel Macron. Elle l’a protégé et a tapé à bras raccourcis sur les “gilets jaunes” quand il le lui demandait. Le président pouvait légitimement se penser tranquille et libre de nommer Éric Dupond-Moretti. Mauvaise pioche. La magistrature se cabre, se rebelle. Elle n’était pas soumise à Emmanuel Macron, elle s’était mise à son service, ce qui n’est pas du tout la même chose. Et là, elle lui envoie un message : “Monsieur le président, vous avez deux solutions, soit vous vous débarrassez d’Éric Dupond-Moretti, soit vous le gardez, et là, Monsieur le président, on va vous mettre la misère. ”
Que Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-mer, soit visé dernièrement par une enquête du Parquet national financier (PNF), que Didier Lallement, le préfet de police de Paris, soit poursuivi pour faux témoignage, ce sont autant de petits messages adressés au chef de l’État. Les magistrats ont tout ce qu’il leur faut. Ajoutez à cela Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée, soupçonné de prises illégales d’intérêt, Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, mis en examen, tout comme François Bayrou, Sylvie Goulard, Alexandre Benalla… Toutes ces affaires dorment paisiblement. Jean-Paul Delevoye est sous le coup d’une enquête préliminaire. Le pénal est à tous les étages, mais il ne se passe rien. Les magistrats ont en magasin tout ce qu’il faut et ils ont prouvé par le passé qu’ils étaient tout à fait prêts à s’en servir (…) La situation est d’autant plus extraordinaire que nous sommes en année préélectorale. Il y a deux candidats déjà déclarés Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen sous le coup de procédures pénales qui végètent. Est-ce que la magistrature ne va pas avoir la tentation dans cette situation de réintervenir, comme elle l’a fait pour l’affaire Fillon ? (…)
Le corps des magistrats est sociologiquement typé. Il est plutôt gauche moyenne, plutôt culturellement lecteur de Télérama, Libération, ils sont plutôt de cette espèce de centre gauche. Très habilement, la gauche va se servir de cette situation. Lorsqu’il y a alternance, lorsqu’un courant arrive au pouvoir, il a besoin de compétences. Il s’empresse de piocher au Conseil d’État des conseillers d’État de gauche si on est de gauche, de droite si on est de droite. Il en est de même dans la magistrature. Le problème, c’est que la droite, dans la magistrature, n’est pas organisée. Si bien que les organisations syndicales de magistrats et le Syndicat de la magistrature en particulier deviennent des fournisseurs de compétences à la gauche. Lorsqu’il y a alternance, ces gens-là vont dans la politique. Ils deviennent maire de Reims pour Madame Hazan, député puis sénateur pour Jean-Pierre Michel, le premier président du Syndicat de la magistrature. On les retrouve dans le champ de la politique active (…) On se retrouve avec une magistrature qui, dans la haute fonction judiciaire, voit une surreprésentation du Parti socialiste. Je pèse mes mots. Ils ne sont pas membres du Parti socialiste, mais ils en sont proches. Il y a des connivences. Si bien qu’on assiste à une gauchisation impressionnante du haut clergé judiciaire (…)
Sous François Hollande justement, on assiste à une sorte d’accélération de cette instrumentalisation de la justice…
L’affaire Cahuzac allait offrir une formidable opportunité à François Hollande de parachever le système. En prétendant mettre en place les outils pour imposer à la classe politique une morale publique irréprochable, le président d’alors, qui se sait élu par défaut Nicolas Sarkozy a été battu plus que François Hollande n’a été élu, se dote, avec notamment la création du Parquet national financier et de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, d’un dispositif national complet, facile à contrôler, à qui l’on va confier une mission directement politique de protection d’un pouvoir impopulaire et minoritaire… L’outil global est formidable. Il permet tout autant la disqualification de François Fillon que la protection des amis. Qui se souvient que Kader Arif, ancien ministre démissionnaire de François Hollande, a été l’objet d’une enquête, il y a sept ans. Son dossier dort paisiblement entre le PNF et le pôle d’instruction financier. Je trouve ça assez savoureux. On le voit : la justice instrumentalise pour poursuivre et instrumentalise pour protéger. Emmanuel Macron va compléter le dispositif en se débrouillant pour faire nommer Rémy Heitz à la tête du Parquet de Paris, au terme d’un processus inédit.”
DUPORT
En fait ce ne sont plus des magistrats ce sont des commissaires politiques. Ils n’ont donc plus aucune légitimité.
Lors de l’affaire du “mur des cons” il fallait tous les virer avec interdiction d’exercer dans la fonction publique et fermer ce syndicat.
La gauche dictatoriale fasciste et intolérante (pardonnez la succession de pléonasmes) agit toujours de la même manière et dans tous les domaines. Infiltration par tous les moyens puis élimination de toute opposition puis instauration du despotisme.
Rachel
Oui.
F. JACQUEL
Ayant été avocat du PCF, Me de Castelneau (est-il parent avec le Général qui aurait dû recevoir le Bâton de Maréchal s’il avait été moins Catholique) a été à bonne école pour décortiquer les procès politiques. Depuis Félix Dzerjinski, tous les pays communistes se sont fait une spécialité des procès politiques destinés à écarter ceux qui n’étaient pas dans le bon chemin du “sens de l’Histoire”.
EROUANI
Il est l’arrière-petit-fils du général Edouard de Castelnau, du “capucin botté”.
F. JACQUEL
@EROUANI
Le Général doit se retourner dans sa tombe, lui qui dénonçait le Cartel des gauches et la laïcité militante entre les 2 conflits mondiaux.
C.B.
“La magistrature” attend-elle que la campagne électorale soit commencé pour nous rejouer une “affaire Fillon bis” et avoir la tête du (sortir le) candidat sortant?
EROUANI
Le haut clergé judiciaire penche en effet à gauche, plus par opportunisme que par convictions.
Beaucoup des plus hauts magistrats doivent leur place à la fois à leur passé au Syndicat de la Magistrature (SM, gauche) ou à la franc-maçonnerie, quand ce n’est pas aux deux.
L’Union Syndicale des Magistrats (USM dite modérée et apolitique) a viré sa cuti en 2012 en faisant allégeance à la gauche. Lors de son congrès tenu à Colmar elle a réservé une standing ovation à Christiane Taubira et Manuel Valls, qu’elle avait spécialement invités.
L’Association Professionnelle des Magistrats (APM, droite) n’existe plus ou est quasiment sans adhérent.
USM et SM c’est maintenant bonnet blanc et blanc bonnet.
Après avoir été longtemps majoritaire la droite judiciaire est aujourd’hui nébuleuse.
Cependant les propos de Régis de Castelnau sur la magistrature sont à prendre avec prudence. Il en va de même de ceux de Gilbert Collard.
Tous les deux sont des avocats longtemps de gauche et néo-convertis à la droite.
DUPORT
DAESH est une création de la gauche américaine…
philippe paternot
les français dans leur grande majorité dans les enquêtes d’opinion, n’ont plus la moindre confiance dans la “justice” française et les politicards qui ne représentent pas l’expression de la diversité du pays