De Christian Baeckeroot, ancien député, pour le Salon beige:
La guerre entre la Russie et l’Ukraine est aussi une guerre de propagande, tant du côté ukrainien comme nous pouvons le constater quotidiennement dans nos médias que, selon toute vraisemblance, du côté russe.
Dans cette guerre de communication, la partie ukrainienne accuse régulièrement la Russie de Poutine d’être responsable de l’”Holodomor”, famine des années 1932-1933 en Ukraine ayant entraîné la mort d’au moins 4 millions de personnes. Cette immense tragédie a été marquée par une horreur absolue , mais peut-on en conclure que la Russie est responsable d’un génocide perpétré contre le peuple ukrainien ?
Deux questions doivent être examinées :
1/ Quelles sont les causes – politiques d’abord – des famines de 1932-1933 et les régions les plus touchées par celles-ci ?
2/ Quels sont les responsables de ces politiques ?
Collectivisation des terres et « dékoulakisation »
A la fin de 1929, le pouvoir soviétique met fin à la NEP et s’engage dans la collectivisation des terres . Pour briser la résistance de la paysannerie, 1 million de familles de prétendus « koulaks » sont déportées dans les camps du Goulag.
Les réquisitions se multiplien,t affamant les populations des régions agricoles, les semences pourtant indispensables pour la prochaine récolte sont elles aussi saisies. Aux morts du Goulag s’ajoutent les millions de morts de faim ou de malnutrition. Le chiffre des morts est difficile à évaluer – au moins 7 millions pour la seule famine.
Régions les plus touchées
Il s’agit de l’ensemble des régions agricoles et tout particulièrement les régions fertiles – celles du Tchernoziom – productrices de céréales. L’Ukraine, grenier à blé, est la région la plus touchée mais la famine sévit également dans le sud de la Russie – plaines de la Volga et du Kouban –, dans le Kazakhstan , etc.
Une estimation des morts des famines de 1932-1933 retient pour un total de 7 millions de victimes :
- 4 millions de morts en Ukraine ;
- 2 millions dans le sud de la Russie ;
- 1 million au Kazakhstan, en précisant pour ce dernier pays que le tiers de la population kazakhe est morte au cours de la famine 1932-1933 .
Les responsables de ces millions de morts
Il apparaît donc que ces famines sévissent non seulement en Ukraine mais dans l’ensemble de l’URSS, y compris la Russie, le Kazakhstan , etc., étant rappelé que l’Ukraine, grenier à blé, a compté le plus grand nombre de victimes.
Quant aux responsables de ces millions de morts, il serait contraire à la vérité d’en rendre la Russie coupable, alors que les responsables en sont les bolcheviques originaires de toutes les parties de l’URSS.
Pour la période 1930-1934, le Politburo est composé de 9 membres :
1 Géorgien : Staline ;
2 Ukrainiens : Kaganovitch et Vorochilov ;
1 Letton : Roudzoutak ;
1 Polonais : Kossior ;
4 Russes : Molotov , Kalinine , Kouÿbichev et Kirov.
Soit 5 non-Russes, dont Staline, et 4 Russes. Il s’agit donc d’une direction bolchevique – ou soviétique – issue des différentes parties de l’URSS.
Précisions :
a/ Au cours des années 1930, Kaganovitch et Vorochilov, tous deux Ukrainiens, font partie avec Molotov et Iejov – ce dernier à partir de 1934 – du premier cercle autour de Staline.
b/ Pendant la période de la Grande Famine de 1932-1933, Kaganovitch , qui a été 1er secrétaire du Parti communiste d’Ukraine de 1925 à 1928, joue un rôle de premier plan dans la répression qui conduit à l’Holodomor.
c/ Pendant cette même période, Vorocholov, Ukrainien lui aussi, est le maître de l’Armée Rouge et le Polonais Menjiski est responsable du NKVD et donc du Goulag.
En conclusion, c’est l’ensemble des peuples de l’URSS qui ont subi les millions de morts du totalitarisme bolchevique.
cadoudal
l ‘ holodomor est à inclure dans le bilan du bolchevisme:
100 millions de morts( “des gens du passé” massacrés par le Progrès) , au moins .
aucun saint Vincent de Paul dans l’ entourage de Lénine pour apporter du pain aux malheureux.
Giacomo
Et parce que le responsable du génocide ukrainien serait le bolchevisme, cela dédouanerait logiquement les russes de 1933 et donc aussi les russes de 2022 dans leur guerre d’agression contre l’Ukraine ?
Un peu simpliste, non?
Baeckeroot
Il n’est ni évident , ni démontré que le “simplisme” est là vous semblez le voir .
Mais ne soyez pas sensible à la révision et au doute : vous êtes dans le camp du politiquement correct et vous avez la bénédiction des médias “bien-pensants” comme pendant le pilonnage OTAN de Belgrade et la livraison des serbes du Kosovo à la mafia albanaise , bqptisée “kosovare” pour la circonstance .
Giacomo
5 millions d’ukrainiens affamés, un assassinat planifié longtemps à l’avance, par leurs “cousins” russo-bolcheviques en 1933, c’est plus du double des morts français en 3 guerres successives contre la Prusse et l’Allemagne, et l’on voudrait que les ukrainiens accueillent avec des fleurs leurs “libérateurs” d’un prétendu néonazisme ?
Par le Mémorandum de Budapest en 1994, re-confirmé en 2009, la Russie s’engageait (avec la garantie américaine et britannique) à respecter l’intégralité territoriale de l’Ukraine en échange de quoi l’Ukraine acceptait de se dessaisir des armes nucléaires abandonnées par la défunte URSS sur son sol: Marché de dupes, les eût-elles conservées que cette guerre absurde serait restée parmi les fantasmes de Poutine.
Faliocha
Non mais n’importe quoi ! Qui assassine son propre peuple depuis huit ans au Dombass? Qui brûle les récoltes et tue des enfants pour ensuite accuser la Russie? Ce n’est pas Poutine mais Zelensky !
philippe paternot
baltes et ukrainiens ont été les premiers à combattre dans les ersatsgrouppen et comme kapos
Giacomo
5 millions d’ukrainiens assassinés par les soviétiques 7 ans plus tôt: Que des ukrainiens aient préféré combattre aux côtés des allemands est aisément compréhensible.
F. JACQUEL
“Le communisme est intrinsèquement pervers” proclamait le Pape Pie XI, le 19 mars 1937, dans son Encyclique “Divini Redemptoris”, après avoir condamné le nazisme dans “Mit brennender Sorge” le 10 mars 1937.
À 10 jours d’intervalle, le Pape renvoyait dos-à-dos les 2 théories sataniques qui ont crucifié le monde au cours du XXéme siècle.
Mais si la seconde a été éradiquée, la première continue son œuvre de destruction dans plusieurs pays, dont le plus peuplé et le plus dangereux de la planète. Et chez nous, il utilise le nazisme pour continuer à discréditer quiconque n’est pas d’accord avec lui.
Giacomo
Entièrement d’accord avec vous. Il a manqué à la défunte URSS ce qui a été fait en Allemagne après la chute du 3e Reich: Une désoviétisation radicale de la Russie et un Nuremberg du Communisme avec de nombreuses pendaisons et peines de prisons a perpétuité. C’était malheureusement impossible. Aussi ne faut-il pas s’étonner qu’un ancien flic et tortionnaire du KGB, psychopathe avéré, ait pris le pouvoir en Russie avec le ferme objectif de ressusciter l’empire tsaro-soviétique. Après l’Ukraine, à qui le tour? Les pays baltes, ou le Kazakhstan où résident près de 20 millions de russes près à entrer en dissidence au premier claquement de doigts de Poutine ?
Faliocha
Si l’on peut trouver ce genre de commentaire sur le Salon Beige, c’est que vraiment la désinformation des médias politikorrekts a tout gagné. Si BFMTV l’a dit, c’est donc que c’est vrai et voilà tout ?