Lu sur Riposte catholique :
"Le pape a signé, le 2 février 2015, deux décrets, l’un reconnaissant le martyre de Mgr Romero, l’autre celui de trois victimes des guérilleros du Sentier lumineux.
Le premier décret reconnaît le martyre de Mgr Romero, archevêque de San Salvador (Salvador), qui avait été assassiné en 1980, en pleine messe par un escadron de la mort. Le Salvador connaissait une véritable guerre civile opposant le gouvernement au Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN), organisation politique regroupant plusieurs mouvements marxistes de guérilla. La béatification de Mgr Romero se heurtait à une difficulté: en raison du contexte politique salvadorien, il semblait difficile de caractériser le martyre. C’est ce qui a été levé à la suite d’une minutieuse enquête. En 1997, le pape Jean-Paul II avait décerné à Mgr Romero le titre de « Serviteur de Dieu ». En 2000, pendant le Grand jubilé ,lors d’une célébration au Colisée de Rome, Jean-Paul avait fait en sorte que le nom de Mgr Romero soir cité parmi les grands martyrs des Amériques. Quant au pape Benoît XVI, en 2007, il voyait en Mgr Romero un « grand témoin de la foi » et estimait que « sa personne mérite la béatification », mais considérait que cette figure devait être libérée de ceux qui ont chercher à se l’approprier pour des motifs « politiques ». Benoît XVI encourageait ainsi tout un travail d’approfondissement et de calrification. C’est visiblement ce travail qui a abouti et que le pape François a voulu clôturer en signant le décret qui reconnaît le martyre de Mgr Romero. On peut estimer que la béatification de Mgr Romero est proche. Même si aucune date n’a été fixée, la béatification pourrait intervenir cette année.
Dans l’autre décret signé par le Pape François, le martyre de trois victimes des guérilleros péruviens du Sentier Lumineux est reconnu. Ce décret reconnaît le martyre de deux franciscains polonais et d’un prêtre italien assassinés en août 1991 par ce mouvement marxiste violent et sanguinaire. Les guérilleros ne supportaient pas le rôle du clergé dans la population. Ils accusaient les missionnaires d’« endormir la conscience révolutionnaire du peuple par leurs bonnes actions et leurs gestes de solidarité ». Les deux franciscains polonais et le prêtre italien deviendront ainsi les premiers martyrs sur le sol péruvien."