Des manifestations à Beyrouth et dans le sud du Liban pour protester contre les coupures d’électricité ont dégénéré hier en violences, faisant au moins 7 morts (4 membres du Hezbollah, 1 d’Amal, un secouriste et un civil) et plusieurs blessés. Ces violences sont intervenues au moment où les craintes de dérapage augmentent dans un pays divisé sur le partage du pouvoir entre la majorité antisyrienne et l’opposition.
Les violences ont éclaté lorsque des manifestants ont coupé en plusieurs endroits des routes dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah et d’Amal, et la principale route menant à l’aéroport international. Elles ont pris une plus grande ampleur après la mort du partisan d’Amal. Des hommes armés ont ouvert le feu sur les soldats déployés en force qui avaient effectué des tirs de sommation pour disperser les manifestants. Il était cependant impossible de déterminer l’origine des tirs qui ont atteint les victimes.
La majorité accuse l’opposition :
"Les partis de l’axe syro-iranien ont sciemment voulu faire exploser la situation et répandre le chaos. L’opposition qui répond aux ordres syro-iraniens, porte entièrement la responsabilité du sang versé".
Un responsable des services de sécurité a estimé que les manifestations pourraient s’étendre dans les jours à venir.