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Pays : Russie

8 juillet en Russie : Jour de la famille, de l’amour et de la fidélité

8 juillet en Russie : Jour de la famille, de l’amour et de la fidélité

Au XIIIe siècle, le saint prince Pierre était le deuxième fils du prince Youri Vladimirovitch de Mourom (250 km à l’est de Moscou). Il fut atteint d’une lèpre que personne ne pouvait guérir. Mais un jour, il eut une vision : une jeune paysanne du nom de Févronia pourrait le guérir. Févronia était une jeune fille pleine de sagesse et de beauté, connaissant l’art de guérir par les plantes ; même les animaux sauvages lui obéissaient. Le prince promit de l’épouser si elle le guérissait. Févronia le guérit en effet, mais le prince ne tint pas promesse. Le prince tomba alors de nouveau malade : Févronia le guérit une seconde fois et l’épousa.

Après la mort de son frère, le prince devait prendre le trône, mais les nobles s’y opposèrent et lui dirent : « Tu dois te séparer de ta femme ou quitter Mourom, car ta femme, par sa condition, est la honte de la noblesse. » Le prince choisit de quitter Mourom et de vivre dans la pauvreté avec son épouse.

Mais le trône restant vacant, les luttes intestines se multiplièrent allant jusqu’aux assassinats. Les nobles décidèrent donc de faire appel au prince Pierre : celui-ci revint avec son épouse Févronia qui sut se faire aimer.

Ayant atteint un grand âge, Pierre décida de devenir moine — avec le nom de David — et Févronia moniale — avec celui de Evfrosinia. Ils prièrent pour quitter ce monde le même jour et demandèrent à être enterrés dans le même tombeau séparés par une fine cloison. Ils décédèrent en effet le même jour — le 25 juin (8 juillet selon le calendrier civil) 1228.

Mais on ne les enterra pas dans le même tombeau, car ils étaient moines, mais dans des monastères différents. À la surprise générale, leurs reliques se retrouvèrent réunies le lendemain. Ils furent donc enterrés dans l’église de la Nativité de la Vierge à Mourom. Leurs reliques furent ensuite transférées dans le couvent de la Sainte-Trinité de Mourom où l’on peut aujourd’hui les vénérer.

Les moniales du couvent de la Sainte-Trinité recensent depuis les années 1990 les miracles effectués par les prières des saints Pierre et Févronia : les parents stériles ont la joie de donner naissance à un âge avancé, les couples en instance de divorce se réconcilient.

Ils sont donc devenus en Russie les saints patrons du mariage et de la famille, et leur fête, le 8 juillet, largement célébrée avant la révolution bolchevique. Elle est revenue après la chute de l’URSS, et en 2008, à l’instigation de la femme de Medvedev qui était alors président, c’est devenu officiellement le Jour de la famille, de l’amour et de la fidélité, un jour férié. Des défilés officiels, des processions, des kermesses sont organisées un peu partout par les nombreuses organisations de promotion de cette fête.

Cette année la participation a fait un bond : plus de 400.000 personnes selon les premières estimations, soit près du double de l’an dernier. Andrei Kormukhin, président du mouvement Famille, coordinateur des comités d’organisation, déclare :

« Le Défilé familial panrusse a eu lieu dans plus de 150 villes, avec plus de 400.000 participants, de Moscou à Saint-Pétersbourg, de Vladivostok à Kaliningrad, de Sotchi à Mourmansk, dans l’Oural, en Sibérie et dans la grande majorité des régions russes. Dans les régions frontalières, le défilé s’est déroulé dans des écoles, des jardins d’enfants, des centres culturels. Le succès de la Parade familiale a prouvé une vérité importante : pour notre société traditionnelle, la famille est une valeur bien plus importante que celles qui nous ont été imposées pendant de nombreuses années lorsque nous avons emprunté des idées à l’Occident. La Russie renaît, nos familles renaissent. Nous devons tous nous rappeler que chacun d’entre nous est le fruit de l’amour de deux cœurs et que nous n’existerions pas si nos pères et nos mères ne s’étaient pas rencontrés un jour. Aujourd’hui, alors que la Russie entre dans une nouvelle ère, il est temps d’abandonner les valeurs de l’individualisme et de l’épanouissement personnel et de revenir aux valeurs familiales traditionnelles telles que la maternité, l’enfance, les familles nombreuses et les foyers solides. Comme l’a déclaré notre président Vladimir Poutine le 3 juillet, il est temps de remettre la famille au goût du jour. »

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