Le prince Louis de Bourbon, duc d'Anjou, 37 ans, a représenté vendredi la monarchie lors du 800e anniversaire de la cathédrale de Reims, où 35 de nos rois furent sacrés. Outre l'anniversaire de la cathédrale rémoise, les Bourbons tentent d'obtenir de la République une sépulture digne du crâne retrouvé d'Henri IV. Xavier Bureau, son secrétaire particulier, fort de ses nombreux courriers échangés avec l'Élysée, n'exclut pas d'obtenir une célébration nationale pour l'inhumation du royal chef à la basilique Saint-Denis.
2 600 personnes s'étaient massées en début de soirée dans l'enceinte de la cathédrale pour assister au «Te Deum» de Marc-Antoine Charpentier interprété par la Maîtrise de la cathédrale, alors qu'à l'extérieur plusieurs centaines de spectateurs suivaient le concert sur deux écrans géants. Monseigneur Thierry Jordan, l'archevèque de Reims, a déclaré :
«La cathédrale apporte une touche unique liée à notre histoire (…) au service de l'humanité. A l'heure où l'on n'a jamais autant parlé de valeurs à vivre et à transmettre aux générations à venir, (…) un tel lieu, où chacun se sent appelé à devenir meilleur, a quelque chose à voir avec les préoccupations de tous».
Les festivités doivent durer jusqu'au 23 octobre pour célébrer l'ouvrage classé depuis 1991 au patrimoine mondial de l'Unesco.
À la nuit tombée, toute la façade de l'édifice dédié à Marie s'est parée de mille teintes chatoyantes pour redonner à sa statuaire sa polychromie originelle, le temps du spectacle «Rêve de couleurs» composé par le collectif «Skertzò». Grâce à des projections d'images en haute définition, le public est transporté au XVe siècle, quand les cathédrales rayonnaient des couleurs les plus vives. Chaque nuance des parures bleues, vertes ou écarlates est révélée jusqu'au yeux du célèbre "ange au sourire" dont le bleu profond répond au parme pâle de ses ailes déployées.