GMP : Grande mosquée de Paris, bien sûr. Mais en ces temps d’actes antisémites de plus en plus nombreux, c’est devenu GMP : Guignol à la mosquée de Paris. Bien sûr, le spectacle n’est pas français, il est musulman. Mais les marionnettes sont nombreuses, musulmans et proches collaborateurs : la marionnette recteur, la marionnette Président, la marionnette ministre de l’Intérieur et le top, Guignol Mamoun.
Le Salon beige avait déjà conté l’épisode de la marionnette Président décorant la marionnette recteur, M.Hafiz. Et tout récemment encore, le Salon beige avait commencé de pointer la crédibilité douteuse de la parole de marionnette recteur à propos de l’antisémitisme.
Il faut bien avouer que ces tous derniers jours tournant autour de la manifestation organisée dimanche 12 novembre 2023 « Pour la République, contre l’antisémitisme » ont donné lieu à des épisodes nombreux, avec Guignol Mamoun comme acteur vedette. Nous nous excusons d’avance auprès du lecteur pour une lecture un peu longue et parfois enchevêtrée. Mais nous souhaitons donner quelques verbatim un peu détaillés et quelques clés d’interprétation de textes convenus.
Commençons le lundi 13 novembre par une petite photo à l’issue de la réunion des responsables des religions en France provoquée à l’Elysée par la marionnette Président qui veut donner l’impression qu’elle agit.
C’était le lendemain de la manifestation à propos de laquelle M. Joël Mergui, président du consistoire israélite de Paris avait regretté l’absence des musulmans en faisant preuve de l’euphémisation indispensable lorsqu’il s’agit de relations interreligieuses :
« On n’a pas vu les instances musulmanes appeler massivement à venir manifester. »
A propos de la délégation reçue à l’Elysée, on a d’ailleurs appris avec surprise qu’en faisait partie M. Moussaou, président de ce Conseil français du culte musulman (CFCM) dont la marionnette Macron avait pourtant annoncé que c’était une structure finie en février 2023 :
« C’est pourquoi nous avons décidé de mettre fin au CFCM. De manière très claire. Et à son activité »
C’était pour le remplacer par un attrayant FORIF (Forum de l’islam de France). Alors, soit les musulmans de CFCM ont ressuscité ce qui est bien sûr à porter au crédit de leur religion, soit l’islam de France a sombré (mais a-t-il jamais existé ?), soit la marionnette Macron a montré son efficacité habituelle. Nous penchons pour la dernière hypothèse.
Au sortir de cette réunion, la marionnette recteur M. Chems-Eddine Hafiz (recteur de la GMP) avait expliqué que (bien sûr) :
« Je n’ai pas de leçon à recevoir de lutte contre l’antisémitisme… [Mais] au lieu de faire de cette manifestation une lutte contre l’antisémitisme, il aurait fallu faire une lutte contre le racisme. Et là, nous aurions assisté bien évidemment de tout cœur ».
Et d’insister sur le « déchaînement de déclarations faites contre les musulmans », ce qui, au lendemain de la manifestation contre l’antisémitisme était bien le minimum d’empathie pour ce dignitaire. Lors de cette réunion, marionnette Président, sans doute au mieux de sa forme, a paraît-il invité les responsables religieux à participer à des opérations « pédagogiques » et à des « efforts culturels » et à manifester de « l’empathie », l’ensemble devant s’organiser sans tarder sous la houlette de marionnette ministre de l’Intérieur [on se demande bien pourquoi s’il s’agit de pédagogie] pour « rejoindre les jeunes générations ». Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a même précisé que marionnette Président « a appelé à des moments de communion entre tous les cultes, partout en France afin de promouvoir le vivre-ensemble ». Tout ça fleure bon l’alléchant et l’efficace.
Avec lucidité, Le Monde terminait son compte-rendu par la mention « Concrètement, à ce stade, difficile de dire quelles actions vont être mises en place. ».
Juste au même moment, c’est désolant, on apprenait que M. Moché Lewin, conseiller spécial du même grand rabbin de France, venait de démissionner avec un peu de fracas d’un comité (dont nous avouons avoir ignoré jusqu’à l’existence) de la GMP, la Commission d’adaptation du discours de l’islam en France, tout un programme :
« Le refus de qualification de terroriste du massacre perpétré par le Hamas en Israël, le 7 octobre, et de participer à la marche pour la République et contre l’antisémitisme, sont les points de divergences fondamentaux… Mon espoir demeure que des engagements plus forts envers la paix et la lutte contre toutes formes de racisme puissent guider les actions futures de la Grande mosquée de Paris », a-t-il écrit dans un communiqué.
M. Guillaume Meurice aurait dit : « C’est moche ».
Et c’est là qu’entre en scène Guignol Mamoun. M. Abdelali Mamoun, imam de la mosquée de Paris, interviewé sur RMC par la journaliste Apolline de Malherbe ce même 14 novembre matin.https://www.youtube.com/watch?v=tJsIpBlAcfo
Comme d’habitude, nous avons fait l’effort d’écouter et de fournir le verbatim, rigueur oblige :
Début de l’entretien : Q : « vous n’avez pas marché contre l’antisémitisme. Pourquoi ? »
Réponse :
« Tout simplement parce que les musulmans, parce que vous dîtes moi, mais c’est aussi l’ensemble, la grande majorité des musulmans de France, on pensait, on pensait, et penser, c’est séparer comme l’a dit Gérard Philippe [sic ! Peut-être s’agissait-il de M.Larcher ?] récemment, c’est séparer le lutte contre l’antisémitisme et le conflit, les exactions qui sont commises aujourd’hui en Israël, et malheureusement nous avons eu le sentiment que cette marche avait pour objet de justement solidariser la lutte contre l’antisémitisme et à la fois être solidaire avec les exactions commises par Israël à l’égard du peuple de Gaza. C’est cette solidarisation qui justifierait de dire : si vous êtes contre Israël, vous êtes antisémite, et c’est cette notion-là que nous n’avons pas acceptée. »
Question : « Mais justement, les organisateurs de la marche ont voulu s’extraire de ça en donnant comme mot d’ordre : Pour la république, contre l’antisémitisme. Ce slogan-là, vous vous y retrouvez ? »
Réponse :
« Bien sûr, nous sommes pour la république, contre l’antisémitisme, contre toutes les formes de discriminations, de racisme, de xénophobie. Mais c’est vrai que les juifs ne sont pas les seules victimes de cette réalité, de xénophobie en France. L’extrême-droite [NDLR : ah, cette bonne vieille extrême-droite] est particulièrement à la fois pour beaucoup d’entre eux néonazie, donc dans cette nostalgie hitlérienne antijuive en France
[NDLR : on appréciera le sens de la nuance et du complexe. C’est sans doute pour obéir à son chef de la mosquée qui, dans une tribune du Monde du 11 novembre, écrivait : « il est sain de se taire un peu avant de déverser des propos prétendument perspicaces mais qui n’en demeurent pas moins haineux, déroutants et à la portée désastreuse… Ces ennemis de la nuance sont sur le point de réaliser une rupture culturelle qui invoque les extrêmes sans aucune forme de subtilité et privilégie le suivi d’une ligne idéologique à la recherche de la vérité. »].
On le remarque. Ils [NDLR : les néo-nazis, comprenons-nous] étaient là à la marche pour se disculper, se démarquer mais leurs parfois élus qui sont avec eux et qui sont à l’Assemblée nationale eux, ne se gênent pas de tenir des propos négationnistes, antisémites. »
Mme de Malherbe observe ensuite : « Aujourd’hui, et c’est le ministère de l’Intérieur qui le dit, ce sont les actes antisémites qui prennent les juifs pour cible qui explosent. Il y a 1240 actes qui ont été dénombrés par le ministère de l’Intérieur ».
Réponse de Guignol Mamoun :
« Ben, parlons-en de ces actes antisémites. Pourquoi on n’en parle pas à la télé ? Où sont ces 1200 et quelques actes antisémites qu’il y a en France ? J’aimerais bien qu’on les dévoile [NDLR : d’un autre côté, pour une fois que M.Mamoun veut dévoiler…], pour que nous puissions être véritablement solidaires et sensibles à cette question. Je ne dis pas que les chiffres sont faux, mais ils ne sont pas dévoilés, apparents. J’aurais voulu qu’on dise que telle synagogue a été profanée, tel cimetière a été profané, que tel individu de confession juive a été agressé ou a subi des menaces…/… Pour que les musulmans de France soient sensibles à cette question, nous ne nous contentons pas de chiffres. Nous aimerions avoir des éléments concrets. Je ne demande pas de preuves. Je demande des éléments ». Et plus loin : « Je dis qu’on n’a pas suffisament d’information qui clarifient la question de tous ces actes antisémties. Je ne sais pas s’il y a [une explosion des actes antisémites], j’en sais rien, on ne nous explique pas ce qu’il y a. Maintenant je dis qu’il existe aussi un anti, islamophobie, des actes anti-musulmans, qui sont tout aussi détestables et dont les musulmans sont victimes. »
Nouvelle question : « Que pensez-vous des propos de l’imam de Beaucaire, condamné pour avoir cité ce hadith « Vous combattrez les juifs et aurez le dessus sur eux de sorte que la pierre dira : Ô musulman, voici un juif caché derrière moi, tue-le ! » ?
Réponse de Guignol :
« Ce n’est pas l’imam de la mosquée de Beaucaire, c’est l’imam de la mosquée de Toulouse, et il a tenu ces propos il y a trois ans [Comprendre : c’est vieux, ça n’a plus d’intérêt]. Beaucaire [sic], il n’a pas tenu ces propos-là, il n’a pas sorti ce hadith. Pour moi, ce hadith, il est totalement apocryphe, c’est-à-dire qu’il est faux. On ne peut pas tenir ce genre de propos en France [comprendre : ailleurs, ce n’est pas bien grave]. Je suis le premier et nous sommes les premiers à lutter contre l’antisémitisme et toutes ses dérives. La composante musulmane cultive des relations très cordiales avec la composante juive de France. Donc il n’y a aucun problème. »
A suivre : partie 2