Après le maire de Calais mercredi, le président du port de Calais-Boulogne Jean-Marc Puissesseau rencontre le ministre de l’Intérieur. En effet, depuis mai-juin, le nombre d'immigrés découverts dans les remorques des poids lourds contrôlés au port de Calais repart à la hausse, surtout la nuit. Selon les chiffres donnés par UNSA-Police, les camions contrôlés « positifs » (présence d'immigrés) sont en hausse continue :
- 190 en avril
- 250 en mai
- 280 en juin,
- 350 en juillet
- 230 à la date du 24 août.
Et le nombre d'immigrés découverts ne cesse de croître :
- 700 migrants ont été découverts dans les camions en avril,
- 1 000 en mai,
- 1 100 en juin,
- 1 250 en juillet
- déjà 900 au 24 août.
En début de semaine, de violentes bagarres ont opposé des migrants Érythréens et Afghans faisant près d’une vingtaine de blessés au total. Fait nouveau, ces rixes rassemblent entre 100 et 200 migrants. Ludovic Hochart d’UNSA-Police et Gilles Debove d’Unité-SGP-Police-FO constatent :
« Si les bagarres entre migrants ont toujours existé pour des guerres de territoires, désormais, elles sont plus violentes. D’une part, parce que les migrants sont plus nombreux, ils se comptent par centaines alors qu’avant c’était par dizaines. D’autre part, les migrants sont plus armés, ils se battent avec des lance-pierres, des bâtons, des battes de base-ball »
David Létendart, secrétaire (CGT) au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) au port, confirme :
« Les migrants qu’on intercepte sont plus agressifs. Ils ont des cutters, des tournevis, des barres de fer… »
Gilles Debove craint pour la sécurité publique :
« Lors des rixes de cette semaine, les effectifs de police du commissariat ont été mobilisés. De fait, il n’y avait pas assez d’hommes pour assurer la sécurité publique».
Je ne sais pas si la sécurité personnelle est plus importante que la sécurité nationale… mais ce que je constate c'est que ni la sécurité des immigrés ni la sécurité publique ne sont désormais assurées.