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Culture de mort : Avortement

“A chacune de mes grossesses, je rêvais que je découpais mon enfant avec un couteau”

“A chacune de mes grossesses, je rêvais que je découpais mon enfant avec un couteau”

Dans le JDD, Elisabeth Caillemer évoque les séquelles subies par les femmes ayant avorté, un tabou pour nos idéologues de l’Interruption d’une Vie Gênante. On constate que ces femmes ont été poussées à avorter et que personne ne leur a proposer une alternative. Leur but c’est uniquement l’avortement, et non pas l’aide aux femmes :

« Je me suis sentie mourir. Puis j’ai sombré dans la dépression avec des idées suicidaires. » Fabienne, la trentaine, a avorté il y a neuf ans. Une expérience traumatisante qu’elle relate aujourd’hui la voix tremblante et les yeux brouillés de larmes.

« Mon compagnon était opposé à l’idée de garder l’enfant, alors je suis allée au planning familial pour des conseils. Là-bas, on m’a dissuadée de le garder en me disant que je n’avais pas les moyens de l’élever, que tout serait compliqué, et je n’ai pas résisté. Je me suis rendue à l’hôpital en pensant que ce serait juste un mauvais moment à passer, mais depuis je pleure quand je croise un bébé dans une poussette, je ressens physiquement un grand vide et je suis rongée par la culpabilité. »

[…]

Marie, 57 ans, a subi un avortement par aspiration à l’âge de 22 ans.

« Je l’ai vécu comme un viol, lâche cette jolie brune, aujourd’hui mère de quatre enfants. Il y a un vrai décalage entre ce qu’on nous dit et le réel vécu. Pendant vingt ans, j’ai connu des épisodes dépressifs et, à chacune de mes grossesses, je rêvais que je découpais mon enfant avec un couteau. Mes relations avec mon fils aîné ont été compliquées car je doutais de ma capacité à être mère. »

À 38 ans, Véronique n’a jamais parlé à personne de l’avortement qu’elle a subi à l’âge de 18 ans. Enceinte après sa première relation sexuelle, elle a voulu « assumer les conséquences de ses actes » mais le père de l’enfant l’a convaincue d’avorter.

« Je suis allée à l’hôpital. J’ai dit que ce n’était pas ma volonté première mais que je le faisais quand même et à aucun moment on ne m’a proposé une alternative. Le 27 mai 2005, j’ai pris un cachet. J’ai attendu dans une chambre pendant deux jours qu’il fasse effet. Depuis, je ne peux plus entrer dans un hôpital sans être angoissée. Aujourd’hui, mon enfant aurait 19 ans. “C’est mon corps, c’est mon choix”, ça ne correspond pas du tout à ce que j’ai vécu. »

Après avoir traversé une dépression consécutive à son avortement, Delphine s’étonne :

« Pour la moindre opération chirurgicale, on nous prévient des risques et des effets secondaires possibles, pas pour l’avortement. Je pense encore aujourd’hui que j’ai pris la bonne décision en ne poursuivant pas cette grossesse, mais j’aurais aimé qu’on me prévienne que ça pouvait avoir des répercussions psychologiques »

Une psychologue spécialisée dans l’accompagnement post-IVG souligne :

« L’IVG est systématiquement présentée sous le même angle : un acte banal sans conséquence qui libère la femme, et un droit fondamental conquis de haute lutte qu’il faut défendre car il serait menacé. S’intéresser aux éventuelles séquelles qu’il pourrait provoquer va à l’encontre du discours dominant et est considéré comme une tentative de remise en cause de l’IVG ».

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1 commentaire

  1. L’avortement, pour moi, reste et restera un crime. Point barre.

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