Gotti Tedeschi, président de l'IOR, vient de publier un livre sous le titre : "Argent et paradis. Les catholiques et l'économie mondiale". Le livre s’ouvre sur une préface du cardinal Bertone. Et il s’achève sur un long chapitre consacré à l’analyse de "Caritas in veritate". En voici un extrait :
"S’il n’y a pas de respect pour la vie, qu’est-ce qui mérite le respect ? Je crois que le message de fond de "Caritas in veritate", c’est ceci : un outil – l’économie, la science et la technique sont des outils – ne peut et ne doit pas revendiquer d’autonomie morale ; cela entraînerait des dégâts irréparables pour l’homme, comme c’est effectivement arrivé. Et cela se produit quand l’homme oublie la signification du vrai et soumet la vérité à sa liberté qui, selon l’optique catholique, est désordonnée. L’autonomie morale d’un outil est un symptôme de confusion et de perte de la vérité. Il en découle que la vie humaine elle-même perd de sa signification, la dignité humaine perd sa valeur et l’homme devient un moyen de production, de consommation, d’épargne. En niant la vie ou en la subordonnant à d’autres valeurs présumées, on produit vraiment des dégâts irréparables. C’est pourquoi j’affirme clairement que l’origine de la crise actuelle est surtout morale et qu’elle est bien due à la négation de la vie. […]
Si la population d’un pays riche et coûteux cesse de s’accroître, la conséquence est que le nombre de jeunes qui accèdent à la phase de productivité diminue progressivement ; en revanche les gens qui abandonnent les activités productives sont de plus en plus nombreux et ils en viennent à constituer un coût pour la collectivité. Celle-ci perd donc à la fois des effectifs et des ressources. […] A ce point du parcours, la réaction la plus naturelle est d’augmenter la productivité (ce qui revient, en pratique, à augmenter le nombre d’heures de travail) mais cela comporte une limite physique. Bien sûr, on peut recourir à des systèmes tendant à accroître le pouvoir d’achat par réduction des coûts (par exemple en transférant bon nombre de productions en Asie). Mais, quand cela ne suffit pas, il ne reste qu’un moyen, l’endettement, ou plus exactement la consommation par endettement, qui aboutit aux excès que nous connaissons. Le fait est que l’expansion anormale du crédit et le mauvais usage des instruments financiers ont été des effets, non des causes. L’origine des déséquilibres économiques actuels doit être recherchée ailleurs : dans le non-respect de la vie humaine. […]"
pmc
Merci pour cet extrait.
Tout est dit !
jean bidel
C’est évident ! Et tout le chaos grandissant que l’on supporte aujourd’hui en découle directement ; laisser entrer des masses d’immigrés pour “compenser” cette dénatalité , imprégnés et prosélytes d’une religion qui s’oppose totalement à notre passé et nos valeurs … Tout est réuni pour la déflagration qui nous menace dans les années à venir .
B. Bohly
Sur ce thème, voici un autre texte de Gotti Tedeschi, datant de mai 2010: http://benoit-et-moi.fr/2010-II/0455009d6b0fa2a05/0455009da10fff11d.html
Yves G.
“Si la population d’un pays riche et coûteux cesse de s’accroître,”
il y a du vrai, mais il faut nuancer, la population des États-Unis croît rapidement…
Mais surtout par une immigration pauvre et mal éduquée (l’enrichissement par habitant diminue donc et on en revient au début : pour faire croître l’économie il faut emprunter malgré cette croissance démographique).
C.B.
“Si la population d’un pays riche et coûteux cesse de s’accroître,”
l’immigration forcenée est aussi une sorte d’emprunt (en hommes et non en argent).