Partager cet article

Pays : Angleterre

A l’origine des émeutes de Londres, la mort d’un criminel de la maffia

Lu dans Minute :

M "Mark Duggan, le voyou tué par un policier à l’issue d’une course-poursuite, n’était pas une simple petite frappe, dans le genre «pauvre immigré réduit à vendre un peu de drogue pour nourrir sa famille». D’après la brigade Trident, chargée du crime dans la communauté noire, il faisait partie des Tottenham Man Dem, un puissant groupe criminel londonien, lié à un méga-gang jamaïcain de Kingston. Ces «méga-gangs» constituent l’une des formes criminelles les plus meurtrières du monde, avec en moyenne, 1 500 assassinats par an sur une île comptant moins de 2,8 millions d’habitants ! Nés dans les années 1980, forts de plusieurs milliers d’hommes de mains, ces groupes crypto-mafieux, dont les soldats s’appellent «Yardies», sont spécialisés, outre la célèbre «ganja» jamaïcaine, dans le proxénétisme, le trafic d’armes, d’héroïne, et surtout de cocaïne – qui transite, par leur île, depuis l’Amérique latine jusqu’aux Etats-Unis ou l’Europe. Servant initialement de services d’ordre musclés aux partis politiques locaux, ils ont rapidement gangrené les structures du gouvernement jamaïcain. […]

Avec la mondialisation, de successives vagues migratoires ont permis aux criminels jamaïcains d’implanter leurs activités à l’étranger, principalement en Angleterre, par le biais d’une diaspora sous contrôle. Dans les communautés émigrées, le « posse » – le parrain – impose sa loi comme en Jamaïque et se doit de punir violemment toute « offense », même venant de la police – aussi bien par les meurtres isolés que par l’émeute de masse. Au passage, ce genre de déflagration permet aux criminels de faire marcher le « bizness » en paralysant durablement le travail d’une police, qui, sous la pression médiatique et politique, retient ses coups pour éviter des représailles se traduisant par la mise à feu et à sang de quartiers entiers. Selon le « Daily Mirror », les Tottenham Man Dem avaient déjà piloté les émeutes raciales de 1985 qui, loin d’une simple jacquerie populaire, auraient notamment eu pour but de décourager la police d’intervenir sur le territoire du gang."

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services