Bruno Gollnisch publie un ouvrage, Une volonté un idéal, à paraître demain. Extrait :
"Je pense que la diabolisation est une donnée. La diabolisation, contrairement à ce que certains croient, y compris dans nos propres rangs et qui sont à cet égard un peu naïfs, n’est pas le fruit accidentel de je ne sais quel «dérapage» ou «maladresse». Nous sommes diabolisés parce que la diabolisation est une arme de guerre psychologique utilisée par les adversaires de la cause nationale."
HV
Oui, c’est une arme de guerre psychologique – mais son efficacité à moyen et long terme est en partie liée à son lien au réel.
Exemple: les Tea Parties aux Etats-Unis ont fait l’objet d’une campagne concertée pour les diaboliser comme “racistes”. La campagne a échoué parce que l’accusation était clairement fausse, et les tea-partiers veillaient à éviter tout lien avec des organisations racistes.
Le risque dans la citation de M. Gollnisch est donc de faire penser que, diabolisé pour diabolisé, un mouvement n’a pas à faire une part de travail sur lui-même pour contrer de telles accusations.
Guillaume
Ce qui est sûr,c’est que le jour où l’on gêne, on est diabolisé. Comme partisan d’un parti confessionel par exemple…
anonyme
@ HV
Aux EU, ne règne pas le terrorisme intellectuel qui règne en France , qui interdit l’accès aux médias pour exprimer clairement ses points de vue.
De plus , le travail que vous évoquez , je crains qu’en France cela n’équivaille à ne jamais émettre la moindre critique à l’endroit de certains , ce qui est inacceptable.
Evoquez l’escroquerie découverte aux EU et vous serez qualifié d’antisémite.
Le PCF n’a jamais été diabolisé , bien au contraire en France , et il est toujours bien choyé , malgré le réel.
Donc dans la société totalitaire qui est la nôtre , la diabolisation est bien efficace à court, moyen et long terme quel que soit son lien avec le réel.
anonyme
@HV
Et je rajouterai que les lorsque les juges et les parties sont les mêmes …
Olivier M
L’assertion n’est pas fausse dans le sens où les “dérapages” et les “maladresses” sont souvent le fruit savant des lobbies et des media, au service d’une idéologie.
C’est ainsi en France depuis 1945.
L’emprise bolchévique depuis cette date dans les institutions, les media, les services publics en France n’y est pas étrangère.
Maintenant, la diabolisation, fait réel et moyen de terrorisme intellectuel dument employé contre le FN, peut être combattue et même prise en défaut et à revers, pour peu qu’on fasse preuve d’un peu d’intelligence et de justesse d’analyse.
La diabolisation, culpabilisatrice par essence, stérilise les forces prêtes à se dévouer pour la défense de la Nation.
Lorsqu’elle craquera, ces forces libérées emporteront tout, comme une lame de fond sur une digue battue en brèche.
Galtierus
D’accord, mais enfin si nous pouvions désormais nous passer des déclarations faciles et récurrentes à visée purement provocatrice, ça ferait du bien à la cause nationale.
Il s’agit de construire un mouvement national populaire, mais libéré de la grossièreté populiste de JMLP.
Tout ce qui flatte des instincts vils est condamnable, même si c’est pour faire gagner le FN, tout ce qui stimule la réflexion est bénéfique. Ici, comme ailleurs, la fin ne justifie pas les moyens.
C’est par l’intelligence qu’il faut gagner, pas par l’éternelle posture du provocateur bâillonné!
Le populisme ?!
Pourquoi pas, à condition de ne pas céder à la manipulation des masses, à la stratégie du bouc émissaire (le Juif, l’Immigré, le Banquier…), au mensonge, à la haine.
Un homme politique pour servir le bien commun doit écouter les colères populaires et s’efforcer d’y répondre au mieux, non pas en se contentant de les diriger vers telle ou telle cible, mais en les résolvant concrètement, grâce à des mesures justes et durables.
Dire la vérité, rien que la vérité, le plus adroitement possible afin d’être compris par le plus grand nombre!
Solange
Si la diabolisation est une arme utilisée contre le mouvement national, on peut douter de la pertinence à vouloir dédiaboliser le Front National. La dédiabolisation serait donc synonyme de normalisation (retirer ce qui déplaît au Système).
Ce n’était pas la bonne méthode. Bruno Gollnisch propose dans son nouveau livre une autre posture plus virile et plus fière : “Le meilleur moyen de se défendre est d’attaquer et de faire honte à nos adversaires avec leurs turpitudes, et Dieu sait s’il y en a”.
On ne saurait mieux dire.
HV
@ anonyme: je vous concède que ma réflexion doit s’entendre “ceteris paribus” – mais je crois qu’elle reste valide. Pour citer Abraham Lincoln, “on peut tromper certaines personnes tout le temps; on peut tromper tout le monde un certain temps; mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps.”
Puisque le cas du FN est bien entendu celui auquel pense M. Gollnisch, parlons-en: oui, son programme lui vaudrait en tout état de cause valu d’être accusé de “fascisme” – mais l’étiquette n’aurait pas eu la même longévité si elle ne s’appuyait sur des éléments réels (la reprise du logo du MSI, les relations avec le BNP et d’autres, le manque de démocratie interne) qui créent une défiance chez des personnes de bonne foi.
anonyme
@ : Galtierus
Je pense que vous inversez les rôles concernant les responsabilités et la haine.
” par l’éternelle posture du provocateur bâillonné!” ce n’est pas une posture mais une réalité.
A lire votre commentaire, il ne faudrait jamais mettre le doigt là où cela pourrait choquer certains, autant dire que nous sommes condamnés à continuer à subir l’immigration massive VOULUE et à accepter la destruction VOULUE de notre pays, pour ne pas heurter la sensibilité de certains ; pour ma part, je préfère le sauvetage de notre pays et je ne supporte plus la faveur enviable de vache sacrée accordée à certains.
A chacun ses priorités.
Daquin
Mais sur quel ton arrive-t-on à faire honte au beau-frère verdâtre ou lecteur de Libération qui vous sort un laius sur Sarko-facho, ou au type du marché qui fait une plaisanterie sur Gollnisch nazi ?
Phil
toujours aussi bon ce Gollnisch…
Frégate
HV n’a pas tout à fait tord.
A Orange aux législatives de 1978, la candidate du FN n’a pas atteint 1 %.
Mais la campagne de diabolisation a eu un effet contre-productif localement. On disait le FN raciste, antisémite, fasciste.
Or cette candidate était juive et son beau-père avait été le chef du réseau de résistance local. Cette contradiction a pezé de tout son poids dans les élections suivantes