Emmanuel Macron a disparu, annonce le Salon beige ce 26 décembre. En effet, rien pour Noël, rien depuis le 23 décembre et son dernier message Twitter adressé comme souvent aux forces régaliennes françaises parce que ça pose un chef :
Pourtant, à Noël 2017, il s’était fendu d’un tweet avec photographie, avec sa femme, son chien fort affectueux et l’entrée chaleureuse de leur home :
A Noël 2018, c’était déjà plus sobre, plus de photographie, plus de chien, plus de colonnes d’Hercule :
Pourtant E.Macron n’a pas oublié qu’on était Noël puisqu’il a dit, depuis Abidjan le 22 décembre, que c’est un moment où les Français qui parfois sont séparés veulent se retrouver en ce moment de fête ; ajoutant même : « je crois qu’il est des moments dans la vie d’une nation où il est bon aussi de savoir faire trêve pour respecter les familles et la vie des familles ».
En outre, il avait prévenu : « Il n’y aura pas de trêve pour le gouvernement dans cette période compte tenu de nos engagements et de la situation » (ce qui n’a pas empêché Mme Borne, ministre … des transports, de tester la disponibilité des lignes aériennes pour Marrakech ; certainement de la conscience professionnelle).
On est donc allé sur le compte du Premier ministre : même black-out, à voir son dernier tweet à ce jour en date du 19 décembre :
Tout ceci est un peu cruel comme témoignage de la qualité de l’épaisseur humaine des occupants actuels du pouvoir exécutif. Cela l’est plus encore quand on compare avec les vœux adressés aux Britanniques par Boris Johnson (vous savez, l’hurluberlu populiste de Downing Street.) le 24 décembre).
Ce dernier parle avec chaleur et décontraction, recommandant même d’éviter les disputes avec la belle-famille lors de ces retrouvailles familiales (Folks, I hope you enjoy the next few days, try not to have too many arguments with the in-laws) ; mais aussi avec gravité. D’abord quand il parle des places vides aux repas familiaux, du fait de l’engagement sans relâche des agents de nombreux services publics ; ensuite quand il rappelle que, fondamentalement (et c’est de la culture, et non de la foi), Noël est la célébration de la naissance du Christ.
Et surtout peut-être quand il rappelle les persécutions rencontrées par des Chrétiens dans le monde (et c’est de la politique) : « Comme Premier Ministre, c’est quelque chose que je veux changer » (Today of all days, I want us to remember those Christians around the world who are facing persecution. As Prime Minister, that’s something I want to change. We stand with Christians everywhere, in solidarity, and will defend your right to practice your faith).
Finalement, c’est assez ajusté au vote sur le Brexit et à cette notion de souveraineté, qui paraît si étrangère à E.Macron quand il s’agit de la France.
Alors, il nous reste Angela Merkel. Et on n’est pas déçu : son dernier tweet d’avant Noël (https://twitter.com/CDUMerkel) relate l’accueil à Berlin du président de l’Ouzbekistan et cette petite phrase si commerciale « Deutsche wollen mehr Uzbekische Migranten » (traduction approximative : vous nous remettrez bien encore un peu plus d’ouzbeks dans la prochaine commande de migrants, il en manque en stock ? ).
Au fait, Wikipedia nous apprend que la population de l’Ouzbekistan est à 95% musulmane. Et « Officiellement, le pays est laïque. En réalité, l’État contrôle les religions et des persécutions de chrétiens sont signalées par, entre autres, l’ONG Portes Ouvertes ».
C’est bon de savoir qu’on peut compter sur l’Union européenne et ses grands principes…
