Besancenot participera au prochain disque du rappeur Monsieur R intitulé Le Che, une braise qui brûle encore. Le leader de la LCR, qui entend faire du révolutionnaire cubain son modèle, publiera la même semaine un livre consacré à Che Guevara. Aujourd’hui, Les Echos brisent le mythe du révolutionnaire sur une pleine page, citant Régis Debray :
"A Cuba, au sein de la direction, il ne penchait pas du côté des indulgents – et dans les dilemmes brutaux de la «justice révolutionnaire» (exécution ou pas, arrestation des suspects ou pas), tranchait plus du côté de Robespierre que de Danton, et certainement pas de Fabre d’Eglantine."
Le quotidien économique faite ainsi une "piqûre de rappel" :
"Entre 1956 et 1958, dans la Sierra Maestra, le Che, l’un des commandants de la révolution cubaine en marche, multiplie les exécutions des « traîtres ». […]. Après l’entrée victorieuse à La Havane, Guevara poursuit son travail dans la forteresse la Cabana, une prison construite […] fume un havane et assiste aux exécutions, parfois en compagnie d’invités. […] "Ne faites pas traîner les procès, disait le Che. Ceci est une révolution. N’utilisez pas les méthodes légales bourgeoises, les preuves sont secondaires." […]
Le Che aime avant toute chose l’odeur de la poudre et du sang. « La guerre… La guerre… Nous sommes toujours contre la guerre, mais quand nous l’avons faite, nous ne pouvons vivre sans elle. A tout instant, nous voulons y retourner », disait-il. […] Il penche pour le communisme le plus stalinien […]. Tous les ennemis de la révolution cubaine – homosexuels, catholiques, adeptes de la « santeria » (le vaudou cubain), fans des Beatles – sont invités – ils n’ont pas le choix – à faire un passage par les Unités militaires d’aide à la production. Le Che inaugure, rayonnant, les premières Umap, abréviation du goulag tropical."