Un marchand de journaux parisien indique que sur 900 titres différents, 250 ne sont jamais vendus. En province, un autre a compté qu'en 2017, 1350 des 3900 titres proposés ont fait zéro vente. Les marchands de journaux ne choisissent pas ce qu'ils vendent, ni les titres ni les quantités. Un système hérité de la loi Bichet de 1947, qui régit la distribution de la presse en France.
Le ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a annoncé "un projet de texte législatif finalisé à la fin du printemps". Objectif : assouplir le système de distribution tout en respectant le pluralisme. Tous les marchands pourraient être contraints de diffuser les quelque 200 quotidiens et magazines dits IPG (information politique et générale) considérés comme d'utilité publique, mais seraient libres de choisir les autres. Pour garantir aux plus petits d'être diffusés, il est imaginable que plus un marchand diffuserait de titres, plus sa commission serait importante.
Mais le système est plombé par Presstalis, la principale messagerie de presse en France créée en 1947, qui gère 75% du marché (les 25% restants étant assurés par les Messageries lyonnaises de presse). Aujourd'hui, la société, déjà sauvée de la faillite en 2012, est en crise. La messagerie a terminé l'année avec un déficit d'exploitation de 22 millions d'euros et une trésorerie dans le rouge. Pour éviter la liquidation, Presstalis a retenu, en décembre et en janvier, 25% du chiffre d'affaires des éditeurs de presse, qui ont été mis devant le fait accompli, le couteau sous la gorge (comme l'a expliqué Minute).
Dans les prochains jours, le plan de transformation de Presstalis estimé à 140 millions d'euros sera soumis à validation. Parmi les solutions élaborées : quelques cessions d'actifs, entre 200 et 300 suppressions d'emplois, un prêt de l'Etat et une surtaxation des éditeurs de presse : il s'agit de ponctionner 2,25% des recettes jusqu'en 2022.
De leur côté, les marchands de journaux critiquent Presstalis : livraisons en retard, quantités mal réglées, interlocuteurs inexistants, impossibilité de recevoir des exemplaires supplémentaires en cas de besoin, avance de paiements sur les journaux reçus, défauts dans le décompte et le remboursement des invendus…
San Juan
Il n’y a pas à “contraindre” un marchand de mettre en vente une marchandise que personne n’achètera jamais. C’est du vol en bande organisée et aussi à main armée puisqu’il y a contrainte. C’est une escroquerie, Ali Baba n’était qu’un bleu par rapport à cette bande de voleurs. Ce régime vicieux est répugnant et odieux.
DANY
hier soucieux d’ouvrir un compte paypal je me suis fais interdire l’emploi du nom de cet écrivain .Proxy ayant eu recours à qmail.
Ni raciste ni antisémite je trouve déplorable
que certains ayant des moyens financiers honteux puissent mettre des interdits à certains auteurs
doué,tant écrivains que musiciens
Irishman
Encore une gestion à la soviétique à la sauce syndicaliste française…
Mais qui empêchera dans quelques temps, une revue porno par exemple, de mettre un ou deux articles de politique ou d’information générale, et prétendre ainsi à faire partie des titres devant figurer obligatoirement sur les rayons ?
imagot
On connait les IPG, c’est la propagande du régime !