Pierre-Patrick Kaltenbach, Président des Associations familiales protestantes, a publié dans Le Figaro une tribune, distinguant les associations sans but lucratif et les «associations lucratives sans but». Les associations, les vraies, sont au cœur de la société civile et elles expriment le principe de subsidiarité, qui est de décider au plus près des individus et de préférer la société civile librement organisée à la contrainte étatique.
Mais un certain nombre «d’associations» ne sont pas de vraies associations, car elles sont financées sur fonds publics et souvent créées par l’Etat lui-même ou par les collectivités décentralisées. 4% des associations regroupent 80% des salariés des associations et reçoivent 80% des fonds publics. Elles ne sont que des courroies de transmission de l’administration de l’Etat, des collectivités locales, quand ce n’est pas un moyen pratique de détourner de l’argent public. Kaltenbach vise aussi des associations comme celles de l’opération «Don Quichotte», lorsque le pouvoir politique cède à la pression médiatique. Ces fausses associations ne sont que le prolongement de la société politique sans aucune représentativité :
"Et comme leur existence dépend des administrations qui les ont constituées en courroies de transmission, elles sont devenues le bras séculier d’un secteur public déjà pléthorique".
Les associations relèvent de l’ordre communautaire, celui de la solidarité privée, celui des familles et de leurs regroupements volontaires. Le drame, c’est quand le politique envahit l’ordre communautaire (avec de fausses associations financées par l’Etat et en fait commandées par lui).