Boulevard Voltaire publie un manifeste pour l'union des droites, signé par
- Charles Beigbeder, entrepreneur, élu de Paris, membre fondateur de l’Avant-garde
- Roland Hureaux, président de Mouvance France
- Xavier Lemoine, maire de Montfermeil, vice-président du PCD (Parti Chrétien Démocrate)
- Patrick Louis, professeur d’université, ancien député du Parlement européen, secrétaire général du MPF (Mouvement Pour la France)
- Robert Ménard, maire de Béziers, Oz ta droite !
- Bruno North, président du CNIP (Centre National des Indépendants et Paysans)
- Karim Ouchikh, conseiller régional Ile-de-France, président du SIEL (Souveraineté, Identités Et Libertés)
- Christian Vanneste, ancien député UMP, président du RPF (Rassemblement Pour la France)
"L’avenir de la droite ne tient pas à un homme, à un parti, à une doctrine.
L’avenir de la droite passe par des hommes, des partis, des idées. Il passe par des victoires électorales qui permettront d’appliquer – enfin ! – des mesures de droite.
Ces mesures reposent sur un socle : la souveraineté, l’identité, la liberté.
Souveraineté nationale, bien sûr, mais aussi souveraineté du politique sur le juridique et sur l’économique. Souveraineté veut dire indépendance, combat et donc volonté.
Identité nationale, comme il se doit, et donc communauté de destin, centrée sur une histoire et une langue, mais aussi une civilisation dans laquelle le christianisme joue un rôle fondateur. Identité dont la base est la famille, modèle traditionnel qu’un Etat sain doit défendre et promouvoir.
Liberté, évidemment, mais pas celle de l’anarchie, de la lutte des uns contre tous. Liberté comme espace de responsabilité et donc d’autorité, à tous les niveaux de la vie publique, mais aussi dans les secteurs économiques et sociaux. La liberté comme droit, certes, mais aussi comme devoir.
Il est illusoire ou mensonger de croire ou de faire croire que la France se relèvera sans se refonder sur ces principes de souveraineté, d’identité et de liberté.
Les Français aspirent à leur application. Ils ont besoin d’ordre et de sécurité, de travail et de stabilité. Ils ont besoin que le terrorisme islamiste, enfant monstrueux du chaos migratoire, soit combattu avec énergie. Ils ont besoin de retrouver un pays apaisé, sans cette guerre civile permanente, sans ce terrorisme de basse intensité que forme une certaine délinquance. Les Français veulent se sentir de nouveau chez eux en France. Défendus par leurs gouvernants et non vendus par eux à l’encan.
Tout ceci est-il compris, pris en compte, par ceux que les médias présentent comme les favoris à l’élection présidentielle ? Sans doute si on en croit leurs déclarations, même si, pour beaucoup, leur passé ne plaide pas en faveur de leur sincérité.
À côté de ces candidatures, il est indispensable qu’il en existe d’autres, qui agissent en aiguillons politiques. Il importe aussi d’unir toutes les forces militantes afin d’intervenir dans les mois qui viennent auprès des candidats des grands partis pour que ceux-ci prennent des engagements conformes aux exigences des graves heures que connaît le pays.
En politique, on parle souvent « d’espace ». Existe-t-il un espace politique pour telle idée, pour tel mouvement ? Existe-t-il un espace hors des Républicains et du Front national, hors ne voulant pas dire contre.
Notre réponse est oui, cet espace existe. Il est même immense car il n’est enfermé derrière aucun mur, clos par aucune logique de parti. Cet espace est celui de la liberté de dire, de faire et d’agir. Liberté de se constituer pour faire sens et peser. Liberté pour faire entendre la voix des Français qui veulent non pas un changement mais une révolution des pratiques politiques, un retour de la France.
La droite, quel que soit le parti qui la représente, ne doit pas reprendre le pouvoir pour agir comme la gauche en matière d’éducation, de social, d’économie ou d’identité. La France a besoin d’une droite de combat. D’une vraie droite. Osons le mot : d’une droite française ! Qui ne prenne ses mots d’ordre ni outre-Atlantique ni à Bruxelles.
Pour tous ceux qui croient en la nation française, l’avenir de la droite et l’avenir de la France se confondent. Notre responsabilité est immense.
Nous la prendrons."