Jean-Louis Deroussen, président du conseil d’administration de la Caisse nationale des allocations familiales, publie une tribune dans Le Monde :
"Un débat de politique familiale, spontané, vif et finalement brouillé, est né à l’occasion de deux mesures prises par le gouvernement. La confusion de ce débat n’est à la hauteur ni de notre débat public ni des enjeux portés par la politique familiale. […] Nos concitoyens admettent de moins en moins qu’on envisage de modifier les prestations familiales comme on faisait autrefois avaler l’huile de foie de morue aux enfants : une cuillère à la fois en faisant diversion entre chaque cuillère.
Il faut une instance qui organise les travaux qu’impose le traitement de ces questions essentielles, qui soit un lieu d’échanges et de préparation des décisions. C’est pourquoi j’ai soutenu la création d’un Haut Conseil de la famille qui, à l’égal du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie ou du Conseil d’orientation des retraites, remplirait toutes ces missions. J’attends de ce Haut Conseil qu’il permette un dialogue équilibré et réaliste."
Très étonnant : le conseil d’administration de la CNAF a émis un avis défavorable (16 voix contre 6) à la création de ce Haut Conseil de la Famille, ce que ne précise pas ce papier. M. Deroussen se chercherait-il dans Le Monde une nouvelle légitimité ?
michel
Les partenaires sociaux (14) verraient d’un mauvais oeil que les représentants du mouvement familial (14) soient en parité avec eux.
Anonyme
Haut Conseil, Comité chargé de, etc : de bonnes planques pour les recalés du système.
Ils ne servent à rien sauf à engraisser ceux qui en font partie !
qdif
Il est possible que ce vote soit à replacer dans le contexte du remplacement de la conférence annuelle de la famille, qui constituait un rendez-vous annuel incontournable pour le gouvernement, par ce haut conseil impuissant.