Toujours en retard d’une guerre, l’Armée française continue d’obliger ses membres à être vaccinés contre le Covid pour remplir certaines missions :
Pourtant, Le Monde diplomatique du mois de février s’interroge sur l’erreur consistant à suspendre les soignants qui ont refusé cette vaccination. Un enseignant à Sciences Po Lille et un chargé de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS-Arènes-Rennes), -de dangereux complotistes ?- écrivent ainsi :
[…] La nouveauté des vaccins à ARN messager contre le Covid-19 a suscité des doutes, voire de la méfiance. Comme l’on pouvait s’y attendre, comme on aurait pu l’entendre. Sauf que la séquence vaccinale a vu la police sanitaire se substituer à la santé publique – dans la continuité des débuts chaotiques de la gestion de la pandémie, marqués par l’auto-attestation de sortie, une autre spécificité française. De fait, les soignants sanctionnés par cette police ont connu un calvaire de six cent sept jours. Et le terme « suspendu » permet bien d’en rendre compte : six cent sept jours dans le vide économique, social et professionnel. Après avoir recueilli des centaines de témoignages oraux et écrits, on peut esquisser un profil-type. Le suspendu est plutôt une femme, dans la trentaine, mère ou souhaitant le devenir prochainement, d’extraction populaire, peu voire souvent pas politisée, et dont la principale motivation du refus tient à la peur d’un vaccin sorti bien trop vite au regard de la nouveauté de l’emploi de l’ARN messager. Nombre de jeunes femmes ont confié craindre pour leur fécondité. Beaucoup ont également fait part de la maltraitance d’une institution qui leur enjoint de travailler plus et plus vite pour un pouvoir d’achat en berne. L’obligation vaccinale a achevé d’exaspérer celles-là qu’on avait envoyées au front pandémique tout au long de l’année 2020 dans des conditions souvent dangereuses (manque de masques, de surblouses, etc.). Nul hasard si le refus vaccinal s’observe davantage au bas de la hiérarchie soignante, parmi celles aux conditions de travail et aux rémunérations les plus dégradées. Chaque témoin a exprimé un fort sentiment d’injustice. De l’incompréhension aussi tant ces suspendus ont eu le malheur de croire que le monde de la santé avait changé, que depuis l’entrée en vigueur de la loi du 4 mars 2002 relative au droit des malades et à la qualité du système de santé, son usager a des droits, notamment à l’information et au consentement… Car en période de pandémie, le «patient acteur» redevient assujetti aux doctes experts médicaux, aux décideurs politiques et aux intérêts industriels.
Le grand sociologue chicagoan Howard Becker (1928-2023) a montré comment la déviance procède par étapes, en partie du fait de l’institution qui édicte la norme. Schématiquement en l’espèce : les soignants discutent avec leurs collègues du service, où bon nombre refusent initialement la vaccination ou, au minimum, émettent des doutes; las, la pression des directions et des médecins s’intensifie, soit à l’oral soit par courriels; certaines cèdent, provoquant l’ire de ceux qui refusent le chantage; les positions se radicalisent; les plus réfractaires sont harcelés par leurs supérieurs, notamment les médecins; ils commencent à échanger sur les réseaux sociaux et à rechercher des informations alternatives, ce qui renforce leur conviction initiale; ils sont de plus en plus stigmatisés; ils se rapprochent de collègues qui pensent comme eux, par exemple en manifestant à compter du 15 septembre 2021, date du début effectif des suspensions; ils sont expulsés parfois par un vigile manu militari de leur service où ils étaient pourtant considérés et bien évalués; certains sont même convoqués à la gendarmerie ou au commissariat; partant, ils finissent par endosser le stigmate, voire par le revendiquer et l’opposer à un État maltraitant qui leur rend la vie impossible depuis des années à force de dégrader le service public hospitalier. Sur les réseaux dits «sociaux» ou les plateaux des chaînes d’information en continu, qui vivent de et pour la polémique, certains médecins se mettent alors en scène, même s’ils ne connaissent rien au sujet. Des diabétologues, des dermatologues deviennent infectiologues. Des défenseurs du système public se fourvoient dans leur vindicte contre des personnes modestes plongées de façon cruelle dans les plus grandes difficultés économiques, sociales et familiales: divorces, ruptures avec les parents, pertes de la maison achetée à crédit, tensions avec les amis chez qui on trouve un instant de répit pour l’hébergement, économies accumulées laborieusement au fil d’une vie qui partent en fumée, honte du regard sévère des voisins quand ils constatent qu’en tant qu’infirmière ou infirmier vous n’allez plus au boulot, etc. Certains ont cédé. Pour eux, s’ajoute aux épreuves endurées le sentiment d’avoir trahi leurs compagnons de combat et… leurs propres convictions.
Souvent, pourtant, les suspendus maîtrisaient mieux les controverses scientifiques que les épidémiologistes improvisés de BFMTV ou CNews. Sur des boucles Telegram ou WhatsApp s’échangeaient des articles scientifiques, des interviews de telle ou telle sommité de la virologie, de l’infectiologie…S’il ne pouvait s’agir que de bulles discursives du point de vue des obsédés du complotisme, ces derniers n’étaient-ils pas au même moment pris dans leurs propres bulles (entre-soi médical, fréquentation – et même fascination – des coulisses du pouvoir, dîners en ville, etc.)? Sans disposer d’un minimum de compétences voire d’information sur le sujet, nombre d’auteurs de tribunes ou de bretteurs de débat auront en tout cas pourfendu les suspendus. Or souvent ces soignants voyaient juste. La plupart savaient, pour avoir été sur le pont en 2020, dans des unités Covid, que la maladie tuait prioritairement des personnes de plus de 80 ans (l’effet «moisson») ou des gens atteints de comorbidités (obésité, diabète, hypertension, immunodépression). Ils ont aussi constaté que la vaccination vantée fin 2020 par M. Macron n’avait rien de miraculeux. Dès lors, fallait-il faire autant de dégâts humains pour un vaccin qui s’est avéré peu efficace pour empêcher la transmission d’une maladie menaçant en premier lieu la vie des plus âgés et certains malades chroniques? Car il y a aussi eu des dommages collatéraux; la suspension a brisé des familles et plongé des enfants dans la précarité. En tout état de cause, le président de la République a préféré politiser le vaccin et banaliser le recours à l’État d’exception plutôt que de faire de la santé publique. Partant, il a réactivé la colère des classes populaires auxquelles les paramédicaux appartiennent très souvent. Alors que les «suspendus» commençaient à être réintégrés, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a tiré le bilan le plus lucide sur le dévoiement de la santé publique en police sanitaire dans son avis du 6 juillet 2023 :
«L’exigence d’exemplarité, à laquelle il a largement été fait appel pour légitimer l’obligation vaccinale des professions de santé, de l’hôpital-entreprise doit être conçue réciproquement : les autorités politiques et sanitaires se doivent d’être exemplaires dans la manière dont elles décident, justifient et mettent en place des politiques vaccinales, a fortiori quand il s’agit d’obligations vaccinales.»
On ne saurait mieux dire. L’acceptation de la vaccination tient aussi à la crédibilité de ceux qui énoncent les messages de santé publique. À cet égard, les refus de vaccination forment aussi un symptôme de la défection de franges croissantes de la population. Le rapport aux vaccins n’est jamais qu’une facette des rapports ordinaires au politique.
EtiennedeVignolles
L’injection ARN n’empêche ni la diffusion, ni la contamination et ne réduit aucunement les symptômes cliniques. Ca c’est acquis, même par certains gouvernements…
Mais, le pb, pour la France comme pour d’autres pays, c’est qu’il reste des centaines de milliers de doses… Et, comme la propagande de fin 2023 concernant la demande de vaccination contre la Grippe et le COV2, n’a pas fonctionné (c’est un euphémisme !), il ne reste qu’une catégorie de la population à qui l’on peut refourguer les stocks sans qu’il y ait une possibilité de refus : le personnel militaire… !
Sauf qu’il s’agit encore d’une vision à très court terme, car les statistiques étant ce qu’elle sont, les injections entraineront des effets secondaires sur +/- 20% des bidasses, dont +/- 1% incapacitants. Bref, avec cette politique, nous venons de perdre une partie de nos capacités de souveraineté militaire, déjà réduit à peau de chagrin.
Nos gouvernants devront rendre un jour des comptes…
Philippe de Geofroy
Permettez-moi de nuancer votre propos : la vaccination réduit le nombre de décès et le nombre de formes graves en les divisant par trois (et non pas par 10 selon la propagande officielle). C’était visible sur une statistique publiée par Média Presse Info en 2021 (et Dieu sait s’ils ne sont pas favorables à la vaccination). La protection contre la diffusion et la contamination est effectivement faible et surtout de très courte durée, aux alentours d’un mois. J’aimerais bien connaître votre source de 20 % d’effets secondaires chez les bidasses car on ne retrouve pas ce taux dans la population générale. La raison principale pour ne pas les vacciner, à mon avis, c’est beaucoup plus l’absence d’utilité (ils sont jeunes, en bonne santé et ils ont donc un risque de formes de graves extrêmement faible, par ailleurs les formes actuelles de COVID, après mutation, sont beaucoup moins agressives) que d’éventuelles complications (même avec un taux de complication extrêmement faible si c’est inutile… c’est inutile !). Il y a beaucoup à dire contre la façon dont la crise COVID a été gérée mais, pour être crédible, il faut éviter d’être caricatural. Je ne pense pas non plus que la nécessité d’écouler des doses coûte que coûte soit un bon argument car, au moment de la grippe H1 N1 Roselyne Bachelot a mis des millions de doses à la poubelle.
Magistro78
Ne pas être caricatural commence par ne pas traiter avec désinvolture les militaires de tous grades de “bidasses”.
Ce sont surtout des personnes soumises au pouvoir hiérarchique pour le meilleur et pour le pire.
Dans ce cas précis, c’est pour le pire comme vous le soulignez.
Cela participe sans aucun doute du test de domestication collective imposé par l’autre pervers narcissique.
zongadar
H1N1 était un ballon d’essai avant le covid et avant la prochaine maladie X déjà annoncée et qui arrivera sans doute une fois le programme visant à maîtriser l’information sera en place (le fameux article 4). On a en face de nous un ennemi dont la vitrine est le W6rld Ec6nomic F6rum et qui a plusieurs objectifs : réduire la population (cf. les Guidestones), soumettre les survivants en les rendant esclaves (vous n’aurez plus rien = esclaves) dans des villes 15 minutes pour pouvoir les surveiller. C’est clair, il suffit de les écouter et de décrypter leur écrits. Or que constatons-nous ? Des morts subites, des problèmes de fertilité, des myocardites, du graphène et de la nanotechnologie (pour Harari, l’homme est piratable). Restez sur un plan purement médical est une position intenable qui témoigne d’un manque du recul nécessaire pour analyser le phénomène. Les militaires étant une population sensée obéir, on comprend mieux la ‘captation’ dont ils sont victimes. Je vous laisse chercher si vous ‘voulez bien voir ce qu’on voit’.
Ydelo
Merci pour votre avis pondéré et argumenté.
Pour apporter une précision supplémentaire à ce chiffre d’environ 70% d’efficacité, si je me souviens bien, il était calculé en écartant les 2 premières semaines, durant lesquelles l’efficacité est nulle voire négative, et avec une médiane de 45 jours (donc en gros de 15 à 75 jours après l’injection).
Je ne me souviens plus si les vaccinés depuis moins de 15 jours étaient classés en non-vaccinés (au lieu de “statut inconnu”), mais si c’était le cas, ça fausse doublement le calcul car non seulement les (nombreux) décès et formes graves pendant ce laps de temps sont décomptés des vaccinés, mais en plus ils sont comptés chez les non-vaccinés.
Du côté des effets secondaires, même si ce n’est pas l’hécatombe, on observe des hausses non-négligeables de la mortalité après les pics de vaccination, et des baisses de la natalité 9 mois après. Il peut bien entendu y avoir d’autres facteurs, mais quand le phénomène s’observe après les 3 doses et dans différents pays européens, c’est probablement plus qu’une coïncidence.
A.MOR
Combien de temps avez vous fait d’etude sur l’arn?
J’ai une reponse en tete…
Michel
Quand la politique est conduite par l’idéologie et donc le mensonge, cela aboutit toujours à des catastrophes… C’est le cas en notre République, on n’y gouverne jamais dans l’intérêt de la France et de son peuple, c’est même son principe fondateur…
LELIEVRE
Il est intéressant de pister après avoir lu l’article de l’Express : https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sante/covid-le-confinement-et-les-vaccins-ont-ils-ete-efficaces-ce-que-revele-une-etude-PJGGE3RB7VFQHE6PM43CUQBOZY/?utm_source=pocket-newtab-fr-fr
Et de se rendre compte que cette Université Canadienne est soutenue par PFITZER !
https://www.mcgill.ca/channels/fr/channels/news/un-don-de-pfizer-canada-aidera-les-jeunes-chercheurs-faconner-lavenir-326710
faribole
Au nom du principe de précaution, la France a banni les OGM.
Puis au nom de la santé, on a obligé toute la population à se faire injecter et re-injecter un soi disant vaccin entièrement issu de manipulations génétiques!
Erkembode
Depuis quand l’armée doit elle obéissance aux labos pharmaceutiques ?
Honte aux haut gradés qui ne réagissent pas .