Un prêtre parisien répond à Anne Le Pape, dans Présent, à la suite de la parution du rapport de la commission Sauvé. Extrait :
Une des préconisations de la commission Sauvé est de briser le secret de la confession en ce domaine. Mais où s’arrêter ? Pourquoi pas pour les autres crimes ? Ces conseillers n’ont-ils pas la moindre culture catholique, celle par exemple dont faisait preuve Alfred Hitchcock dans La Loi du silence ? Enfin, pourquoi revenir sur cette idée de mariage des prêtres, alors que dans d’autres institutions où les « animateurs » sont mariés se retrouvent les mêmes crimes ? Les professeurs de sport ne sont pas tenus au célibat, que l’on sache.
Célibat des prêtres et secret de la confession ne sont de la compétence d’aucune commission. On voit bien par là que l’ensemble est manipulé, par un Sauvé franc-maçon qui, lorsqu’il était à la tête du Conseil d’Etat, n’a pas eu la même compassion pour Vincent Lambert notamment. Les évêques ont voulu se dédouaner, d’ailleurs leur rôle n’est pas mis en cause. Seule l’Eglise peut décider des changements structurels ou canoniques qui la concernent.
Pourquoi avoir demandé une telle enquête, fouillant jusqu’en 1950, alors qu’aucun autre domaine du pays ne se remet en cause ? Vraiment masochiste. Je remets en question les chiffres avancés car personne ne sait comment ils ont été obtenus.
Je constate aussi que, à chaque fois que j’ai rapporté des abus à des évêques ou des supérieurs majeurs à la suite de confidences de victimes, tout est allé (encore récemment) au panier. Rien ne changera car ce lobby pervers est puissant et bien implanté, protégé, dans les hautes sphères.
De fait, l’homosexualisme n’est pas évoqué par ce rapport. Or, comme le disait un prêtre, il y a encore quelques années (mais peut-être est-ce encore le cas ?), la purge des “tradis” dans les séminaires s’est effectuée avec une efficacité autrement plus redoutable que celle des candidats au sacerdoce ayant des tendances pédérastes. Le discernement des candidats au sacerdoce a-t-il été fait avec le sérieux et la gravité que mérite le sérieux et la gravité du ministère sacerdotal ? Il est permis d’en douter.
Quant à Jean-Marc Sauvé, il avait solennellement prononcé le 24 juin 2014 la sentence de mort de Vincent Lambert, condamné à être privé d’alimentation et d’hydratation jusqu’à ce que mort s’ensuive.
En 2017, alors vice-président du Conseil d’Etat, Jean-Marc Sauvé avait justifié (dans La Croix…) la destruction de la croix qui surmontait la statue de jean-Paul II érigée à Ploërmel (Morbihan).