Du 20 au 26 août se tenait à Sées la sixième édition d’Academia Christiana autour du thème « S’enraciner pour rebâtir la cité ». Jean-Eudes Gannat écrit dans L'Homme Nouveau :
"Lancée par un groupe d’amis il y a quelques années seulement, l'université d'été Academia Chrisitiana réunissait cet été plus de 200 jeunes — et moins jeunes — pour une formation principalement intellectuelle (philosophie politique, histoire de l’économie, actualité, ateliers militants), mais pas seulement. Ainsi, tout au long de la semaine, des activités telles que l’initiation au secourisme, des leçons de danses traditionnelles ou des cours de boxe thaïlandaise étaient proposés durant les temps libres.
Plus encore que le nombre de participants, c’est la diversité des thèmes abordés qui dénote à Academia Christiana. À côté des auteurs catholiques, des références thomistes et des classiques de droite, des sujets moins habituels dans les universités d'été catholiques furent abordés tout au long de cette semaine. Ainsi des notions telles que les rapports entre politique et vie familiale, l’écologie ou l’anticapitalisme de droite, la décroissance, l’effondrement possible de l’État et de l’économie mondialisée, l’emprise du système technocapitaliste sur nos vies et les pistes pour s’en sortir ont été étudiés, souvent pour la première fois pour bon nombre des participants.
[…] Mais l’objectif d’Academia Christiana est d’être plus qu’un groupe de jeunes se réunissant l’été pour apprendre. C’est aussi une communauté militante qui pose un constat clair ; la droite recule depuis 1789 et se perd depuis des décennies sur le terrain électoral sans occuper les autres champs sociaux tels que la vie locale, associative ou culturelle. Outre des rendez-vous prévus durant l’année, cette université d’été était une exhortation à la reconquête. Reconquête de soi-même par un comportement cohérent avec nos idées, reconquête de notre quotidien par des choix professionnels et éducatifs conformes aux enjeux contemporains, et reconquête politique et spirituelle par l’enracinement de chacun dans le tissu social qui l’entoure (vie municipale notamment) afin d’agir vraiment sur le réel sans attendre perpétuellement « que l’État veuille ». En effet, si les partis politiques sont un vecteur d’idées indispensable, leur soumission aux diktats de la gauche ainsi que leur focalisation sur les scrutins nationaux les rendent inopérants pour l’étape de base précédant tout changement national ; la reconquête de la cité comme préalable à la révolution culturelle."