Lu sur Riposte catholique :
"Même s’il convient de rester prudent sur les dénouements du synode romain sur la famille, il faut bien noter que les propositions kaspériennes ne prennent pas. Ainsi, on apprend que la possibilité pour les divorcés dits remariés d’accéder à la communion eucharistique a été écartée. Il semblerait que seul le quart des évêques a été favorable à cette mesure. Même La Croix le reconnaît, qui parle de « déconvenue manifeste » et reconnaît l’échec du groupe germanophone, dont on avait cru que sa réflexion convaincrait… (Curieusement – ou non… -, le site de Radio Vatican est moins prolixe et préfère user d’un langage plus consensuel). Les pères synodaux ne l’ont pas entendu de cette oreille. Ils ont écarté toutes les propositions, y compris celles qui définissaient un régime restrictif (possibilité pour les divorcés remariés de communier après… plusieurs années de pénitence, comme cela avait été proposé par un orthodoxe). Le chemin pénitentiel, même dans sa version élitiste et draconienne, n’a pas convaincu. Le patriarche melkite catholique, Grégoire III Laham, a indiqué que « le synode ne peut pas dresser la liste des cas particuliers », préférant le rappel de la doctrine classique.
Si l’on analyse dans le détail le travail des différents groupes linguistiques, la plupart ne sont guère favorables à des possibilités, y compris limitées, d’accès à la communion eucharistique des divorcés dits remariés. Même le groupe allemand n’ pas obtenu de consensus sur la solution kaspérienne. C’est tout un symbole. Le seul groupe « ouvert » aurait été le groupe espagnol qui semblerait admettre l’idée d’un chemin pénitentiel, sans pour autant cacher sa réticence. Les trois groupes italiens auraient récusé la solution kaspérienne, tout comme la totalité des groupes français. Ce qui apparaît aussi, c’est le rôle-clé joué par les évêques africains. Il y a des enseignements à tirer pour la suite. Et pas seulement pour le synode lui-même… […]"