La jeune femme, qui a accouché sous X, et dont la Justice a donné raison aux parents qui voulaient avoir la garde de l'enfant, déclare dans Ouest France :
"Après mes parents, c’est la justice qui m’a trahie. En accouchant sous le couvert du secret, je me sentais protégée par la loi. Et voilà des juges qui les autorisent à prouver leur filiation, et d'autres encore qui leur confient l'enfant. Tous m’ont abandonné, invoquant l’intérêt supérieur de l’enfant. Mais les droits de celui-ci ne sont pas supérieurs aux miens !"
"Il faut un pourvoi en cassation, sinon l’avenir de cet enfant est hypothéqué et le choix d’accoucher sous X est définitivement terminé."
PK
« Tous m’ont abandonné, invoquant l’intérêt supérieur de l’enfant. Mais les droits de celui-ci ne sont pas supérieurs aux miens ! »
La question est intéressante… surtout quand on la pose dans la perspective… de l’avortement.
Jean
Il est clair qu’une remise en cause de l’accouchement sous X pourrait avoir des effets pervers, et que la situation actuelle permet peut-être d’épargner environ 600 vies sur les 200 000 avortements annuels… mais quand cette jeune femme dit : “Mais les droits de celui-ci ne sont pas supérieurs aux miens !”, en parlant de son enfant, on peut aussi lui répondre que les siens ne sont pas supérieurs à ceux de ce dernier. Plus encore, l’enfant est davantage en droit d’attendre quelque chose d’elle que l’inverse.
Mais, au moins, elle avait choisi de mener sa grossesse à terme – peut-être en étant même incomprise de ses éventuels amis pro-avortement -, ce dont on ne peut que la féliciter.
Cela dit, le plus important est le droit à naître, avant celui de connaître ses origines. En espérant que ces enfants trouvent ensuite de la stabilité serrés contre des coeurs aimants.
pm
…”les droits de l’enfant ne sont pas supérieurs aux miens”…
Si Madame, ce petit a plus de droits que vous car il est sans défense et c’est ce qui prime.
Votre mérite est de lui avoir donné la VIE mais votre comportement actuel est incompréhensible, vous semblez préférer qu’il soit élevé hors de sa vraie famille qui pourtant est son héritage de droit.
Pourquoi en faire un enfant sous X ?
Je connais des enfants nés sous X, qui sont malheureux, devenus adultes, leur vie de famille est encore bouleversée par cette quête : qui sont mes parents ?
C’est cela que vous préférerez pour votre enfant ? Alors que vos parents se proposent de l’aider à grandir et de réparer peut-être ce qu’ils n’ont pas pu (ou su) vous transmettre.
Etre élévé par des grands parents ce n’est pas si terrible, demandez à la chanteuse Nicolletta ce qu’elle pense de sa grand’mère !
Bergstein
Le problème, c’est qu’elle n’a pas accouché sous X.
Elle est venue à la maternité avec ses parents, et c’est après l’accouchement qu’elle a demandé à bénéficier du X. Ses parents ont assisté à l’accouchement, ils ont vu leur petit-fils. C’est donc bien normal que dans ce cas on ne prive pas l’enfant de ses grands-parents, ni les grands-parents de leur petit-fils.
Autre chose : il faut aussi penser au père ! Il a davantage droit à “avoir” son fils, qu’une femme à accoucher sous X.
Enfin, cette femme essaye, pour arriver à ses fins, de faire croire que c’est l’accouchement sous X qui va “sauter”. Chose fausse.
En voyant les choses plus largement, il faut :
1) maintenir l’accouchement sous X (tant pour l’enfant que pour la mère, y compris pour ne pas favoriser l’avortement ou l’infanticide). L’accouchement n’est pas un droit inné, mais un droit concédé en vertu de la protection d’intérêts supérieurs.
2) rendre aux pères le droit de rechercher leur enfant, et une fois trouvé de le reconnaître et de l’élever.
3) dans une certaine mesure, rendre ce droit aux grands-parents ou pourquoi pas aux oncles, tantes etc.
Jacques
@ PM
Je comprends votre argument, mais il semble tout de même préférable que le choix difficile fait par cette femme puisse être protégé, car il est une garantie contre l’avortement (maigre certes, mais elle existe). de ce fait je pense que cet enfant risque peut-être d’être encore plus malheureux.
Quant au pb de l’adoption, il est réel, et il est vrai que cette quête de l’enfant né sous x est une grande difficulté. Mais est-ce une raison pour le remettre en cause?
Jean
Cela dit, on ne connaît pas les circonstances de la conception de l’enfant, me semble-t-il… Imaginons qu’il ait été conçu dans le cadre d’un viol, on peut louer cette femme d’avoir choisi de le porter jusqu’au bout, car innocent, et comprendre qu’elle préfère ensuite ne plus y penser. Les grand-parents pensant autrement. Hypothèse parmi d’autres…
Jean Michel Bertrand
L’essentiel c’est que cet enfant soit confié à ces grands parents, le reste c’est du bla bla pour juristes.
Aussi cette maman a été courageuse de donner la vie, puisse le temps réconcilier cette famille
PE
Pourquoi l’enfant ne serait-il pas plus heureux adopté par un couple, que dans un environnement de grands-parents et sa mère qui se déchirent, sans parler de l’absence du père ???
Certains ici tranchent vite, sans trop réfléchir j’ai l’impression.
@ pm : et il y a beaucoup d’enfants nés sous X qui vont très bien…
@ Bergsein : encore une fois, nous n’avons pas les mêmes informations sur son accouchement…
En tout cas, c’est la mère qui est responsable (et le père également), pas les grands-parents.
bedouret
Je ne vois pas en quoi elle n’est plus protégée par la loi.De quoi se plaint-elle au juste? La décision du juge est tout à fait sage, elle ne remet pas en question la possibilité d’accoucher de façon anonyme.Si les grands parents avaient connaissance de cette naissance, elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même.Elle veut en plus choisir la famille d’accueil de l’enfant qu’elle abandonne? Encore un délire de toute puissance.
Schtroumpf grognon
Désolée de contredire Bedouret, mais il est généralement difficile de cacher sa grossesse à ses proches, ainsi que l’imminence de l’accouchement.
On ne connaît heureusement pas les secrets de famille, inutile de les exposer sur la place publique pour inciter au voyeurisme. Par contre, je ne pense pas, ayant accouché 6 fois, qu’on fasse de gaîté de coeur le choix de ne plus revoir son enfant en accouchant sous X. Si elle ne voulait pas le confier à ses parents, elle peut avoir de très bonnes raisons, elle les connaît mieux que nous.
Elle a fait le choix courageux de donner la vie à son enfant, puis elle souhaitait lui donner la chance d’avoir une vraie famille (né sous X il pouvait être adopté).
Dans abandon, il y a “don”. Pour ce que l’on en sait, elle n’a pas fuit ses responsabilités vis-à-vis de son enfant, au contraire. Il est si facile d’avorter… Ou si elle l’avait tué à la naissance, elle aurait été acquittée.
Si son choix d’accoucher dans l’anonymat n’a pas été respecté, nul doute que cela aura des répercussions sur les jeunes mères en difficulté qui hésitent à avorter.
On parle très peu des grands-parents, le moins qu’on puisse dire est que, pour en arriver à ce degré de méfiance de la part de leur fille, ils ont dû rater quelque chose. Le reste ne nous regarde pas, si ce n’est qu’il faut maintenant prier pour qu’ils ne recommencent pas les mêmes erreurs avec leur petit-enfant qu’avec leur fille, et que la famille puisse se retrouver dans la paix que Dieu seul peut donner.