Hier soir :
"Lundi 3 février, Alfortville dans le Val de Marne, le meeting de lancement de la campagne du PS pour les élections municipales attend Manuel Valls…
17 personnes de 12 à 70 ans à peu près… des drapeaux et des sifflets…
Une heure, juste en face de l'entrée, plusieurs interview de journalistes de TV et radios, une ambiance du tonnerre, des forces de police relativement sympas et des holas avec nos drapeaux à chaque voiture qui passe. Globalement la plupart approuve avec force klaxon, appels de phares ou applaudissements…
Et puis… La presse que l'on fait rentrer en vitesse dans le palais des sports. Les CRS qui arrivent…,Le commissaire qui enfile son écharpe tricolore… et, avec force et persuasion, le mur de CRS, inflexibles amis avec douceur, nous repousse à 50 m dans une rue de traverse… "S'il vous plait, obéissez, S'il vous plait, sinon c'est nous qui aurons des ennuis;.."
Bloqués entre deux rangées de CRS, braves mais impavides, nous attendons de nouveau plus d'une heure dans le froid. Nous entrapercevons deux motards suivis de quelques voitures qui passent à toute vitesse, cris et coups de sifflets de notre part… Valls est passé, n'a pas pu nous voir et ne nous a probablement pas entendu. Mais il est sûr qu'il a été averti et certainement "ravi" de savoir que nous nous étions donné le mal de venir le saluer…
Nous voulons donc repartir puisque le ministre est arrivé. Las… Il nous faudra deux coups de fils à deux avocats, réclamer à cor et à cris un commissaire pour que petit à petit on nous raccompagne à nos voitures, deux par deux , en commençant par la famille avec un enfant…
Des commissaires de police pas fiers du tout de ce qu'ils faisaient, des CRS assez honteux, et des militants finalement assez contents, bien que gelés, de leur soirée ; ce comportement totalement ridicule, cette peur d'un petit groupe calme et joyeux, le tout piloté au téléphone d'un bureau parisien nous montre combien notre gouvernement perd les pédales et prend peur."