Qu'un premier ministre ayant perdu un référendum, qu'il a lui même proposé, quitte ses fonctions semble surprendre en France. Qu'un chef de l'opposition souverainiste, qui est techniquement dans l'impossibilité de devenir premier ministre, quitte la direction de son parti estimant son devoir accompli, il est qualifié de lâche… Mais que le chef des travaillistes, désavoué par 80% de son parti, s'accroche à son poste, on ne trouve rien à dire. David Desgouilles, membre de la rédaction de Causeur, donne son avis dans FigaroVox :
"On les avait accusés de démagogie, de surfer sur les peurs. On les avait accusés d'avoir menti pendant la campagne pour le «leave». On avait même laissé entendre qu'ils avaient armé le bras du meurtrier de Jo Cox.
De ce côté de la Manche, les médias français ont brillé par leur quasi-unanimisme pour vouer aux gémonies les leaders du «leave», Boris Johnson et Nigel Farage. Mais ils ne les avaient pas encore taxés de lâcheté. C'est chose faite, désormais. Boris Johnson a renoncé à se porter candidat au poste de Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté. Quant à Nigel Farage, il abandonne la présidence de son parti, l'UKIP. Et nos médias, encore à l'unisson, de fustiger la trouille du duo. Johnson et Farage n'assumeraient pas leurs responsabilités. Ils quitteraient le champ de bataille piteusement après avoir engagé leurs troupes dans un bourbier. Cameron n'est pas mieux loti. C'est le recours au référendum, qu'on lui reproche, à celui-là. Et il se tire ensuite, l'apprenti-sorcier!
Le problème, c'est que toutes ces accusations, lorsqu'on prend la peine de les examiner plus de trente secondes – ce qui devrait normalement être à la portée d'un journaliste – tombent à plat. Boris Johnson aurait bien voulu assumer ses responsabilités. Il comptait bien s'asseoir dans le fauteuil de chef du gouvernement, 10 rue Downing Street. Mais il en a été empêché par son parti, un parti dont les trois-quarts des parlementaires étaient favorables au «remain». Quant à Nigel Farage, il avait fait du Brexit le combat de sa vie. Il avait prévenu que c'était la mère des batailles et qu'il ne quitterait la politique que cet objectif réalisé. Président d'un parti qui n'a pas de groupe parlementaire aux Communes, il ne pouvait pas accéder aux responsabilités. Dans ce contexte, accuser Johnson et Farage de les fuir, c'est être soit un imbécile, soit un menteur. Quant à David Cameron, il démissionne parce qu'il menait cette bataille pour le «remain» et que, désavoué par son peuple, il en tire les conclusions qui s'imposent comme l'avait fait le Général de Gaulle en 1969 à l'occasion du référendum sur la régionalisation.
Au delà de la partialité évidente – et habituelle, s'agissant de la construction européenne – qui transpire de ces accusations sans fondement, on peut aussi voir de la schizophrénie dans l'attitude de la majorité de nos médias. Alors qu'on se plaît à fustiger – souvent à juste titre – le peu de renouvellement de la vie politique française, et qu'on dénonce ceux qui s'accrochent à leurs postes, on critique vertement ceux qui, de l'autre côté de la Manche font passer leurs idées avant leur destin personnel. A cet égard, ce référendum en a dit plus long sur l'état de notre débat public que sur celui de nos amis britanniques."
Oh!
On parle souvent de schizophrénie dès que l’on détecte plus d’une incohérence, mais à servir à toutes les sauces le terme ne dit plus rien d’autant qu’il est très flou de toutes les façons. Comme pour tous les libéraux, il, s’agit bien d’un trouble de la conscience et pas seulement de la conscience morale, c’est malheureusement bien plus profond, il s’agit de véritable dissociation pathologique, il y a des gens qui présentent extrêmement bien et qui pourtant sont très, très, déraisonnables.
le soi-disant journalisme pratiqué par plus d’un en est un symptôme. un bon journaliste est un rapporteur de nouvelles et rien d’autre, pourtant ces gens se prennent pour des responsables tutélaires et même la conscience des peuples comme des individus. Déraisonnable, mégalomane, et donc dangereux, il y a des gens qui semblent équilibrés et qui sont pourtant profondément dangereux.
Spartacus
«accuser Johnson et Farage de les fuir, c’est être soit un imbécile, soit un menteur»
L’un n’empêche pas l’autre, surtout chez certains de nos journalistes.
gaudete
Qu’attendre de nos mierdas qui tels des girouettes tournent en fonction du vent qui souffle. Et comme ils ne connaissent que la voix de leurs maîtres, il hurlent à l’unisson contre ceux qui sont honnêtes avec eux-même, alors qu’ils devraient se poser des questions, ils versent dans la démagogie la plus pourrie car la soupe est bonne et il ne faut surtout pas oublier de tremper le museau dans la soupière sous peine de …. se retrouver à la soupe populaire. Mais attention au retour de boomerang le moment venu.
michel aware
soit un imbécile, soit un menteur … soit un cinglé quand on sait que le non élu qui dirige le grand cirque euro dictatorial en appelle “aux dirigeants des autres planètes” (sic) … a moins que ce soit un lapsus révélant la “vérité” et que tout ceci soit vrai , que nous soyons en fait dirigés par des extraterrestres … on comprendrait beaucoup de choses !(regardez les autres en arrière plan : personne ne rigole )
https://www.youtube.com/watch?v=tR6rPdlr0Z0
opina
Ecrasé par le dépit, et sentant bien que pour lui c’est le commencement de la fin, le pauvre Junker dit n’importe quoi pour essayer de sauver la face. On l’écoutera de moins en moins.
Cosaque
… et aussi à cause de menaces de mort. Nos ennemis sont sans pitié :
http://www.agenceinfolibre.fr/nigel-farage-aurait-decide-de-quitter-la-tete-de-lukip-a-cause-de-menaces-de-mort/