La cour d'assises du Nord a acquitté la mère jugée pour tentative d'infanticide après avoir accouché d'un bébé laissé dans une fosse septique, donnant raison à la défense qui avait invoqué le fameux déni de grossesse.
L'avocat général avait requis une peine de six ans de prison, soulignant que "dans cette affaire, la peine est relativement accessoire. "Ce qui m'importe, c'est que vous la déclariez coupable", avait-il proclamé, affirmant qu'elle avait "tenté de donner la mort". Son avocate Me Camille Coulon s'est félicitée de cette "grande victoire d'aller encore plus loin dans la notion de déni de grossesse".
Le 15 décembre 2007, la mère s'était présentée aux urgences. Dépêchés dans sa maison, pompiers et gendarmes avaient récupéré le bébé dans la fosse septique des toilettes extérieures. La petite fille prématurée d'1,5 kilo a survécu : placée, elle se porte bien et voit régulièrement sa mère.
Jean Chavagneux
Dans cette affaire les interventions des experts et notamment la psychologue ont été déterminantes. Il faut bien comprendre que la thèse du déni de grossesse – qui reste à l’état d’hypothèse scientifique – constitue un véritable cheval de bataille pour de plus en plus de spécialistes.
Les avocats s’engouffrent dans cette brèche qui permet de démonter facilement les éléments d’accusation de ce qu’on appelait autrefois “infanticide”. Sans se rendre forcément compte qu’ils peuvent être instrumentalisés par les tenants d’une idéologie délétère, à savoir que l’enfant ne mériterait de vivre que parce qu’il y aurait un projet parental établi.
Face aux experts les jurés (et souvent aussi les juges ) sont comme tétanisés. Le sachant s’est exprimé, il a forcément raison. C’est ce qui fait que dans cette affaire on fait avaler à 6 jurés et trois magistrats professionnels la fable étonnante du déni d’accouchement.
Il faut rester très vigilant et ne pas lâcher prise. Il existe des psychologues et des psychiatres aux solides convictions pro-vie. A eux de se manifester s’ils en ont l’occasion pour tenter d’infléchir le cour des choses.
Jean Theis
J’ignore si le déni de grossesse existe ou non. En tout cas je ne saurais en débattre.
Par contre, à partir du moment où on a dans les mains un nouveau-né et qu’on le jette dans la fosse septique, le crime existe bel et bien, même si on pense que ce bébé n’est pas le vôtre.
C.B.
“La petite fille prématurée d’1,5 kilo a survécu : placée, elle se porte bien et voit régulièrement sa mère.”
Ce qui signifie que la mère qui ne se sentait pas mère (si j’ai bien compris ce qu’est une déni de grossesse) voit régulièrement cet enfant: s’en sent-elle maintenant la mère, au moins un peu? sinon, pourquoi continue-t-elle à voir cet enfant?
Et quel est le “projet parental”?
jeffmoveone
Dire que si l’on inflige le meme sort a un chiot ou a des chatons vous avez droit à un proces. Comme quoi les enfants ont moins de droit que les animaux.
jeffmoveone
correction: droits et non droit (pardon!)