Communiqué d’Anne Coffinier :
Chers amis de la liberté d’enseignement,
L’heure est grave. Si nous ne réagissons pas, demain vous n’aurez plus le droit de faire l’école à la maison à vos enfants, et vous n’aurez plus l’alternative des écoles privées hors contrat si vous en avez besoin ! Le président de la République a en effet annoncé sa décision d’interdire l’instruction en famille et d’accroître encore les contrôles sur les écoles privées hors contrat. Il se compare même à Jules Ferry en 1882. Rivaliser avec le père de l’école publique, ça a du style, c’est certain ! Ce n’est pas une petite référence dans le Panthéon républicain. Mais le projet n’en est pas moins révoltant et inacceptable. Il va nous falloir, ensemble, le contrer.
Tout d’abord, ne croyez pas “faire le jeu de l’islamisme” en défendant vos libertés éducatives de parents. Ne tombez pas dans ce piège ! Car la suppression du droit de faire l’école à la maison ou le renforcement des restrictions sur l’école privée hors contrat ne seront d’aucune utilité pour faire reculer l’islamisation de la France. Le président nous dit que notre pays a un problème avec au maximum 2000 enfants qui sont scolarisés à la maison ou dans des structures clandestines pour des raisons communautaristes islamistes. L’Etat va donc priver tous les parents de la possibilité d’instruire leurs enfants à la maison, quand ils l’estiment nécessaire, parce qu’une poignée de familles fanatiques se serviraient de cette liberté pour endoctriner leurs enfants ? Pourquoi ne supprime-t-on pas le droit de vote à tous les citoyens parce que certains votent pour des candidats dangereux pour la Nation ? Pourquoi ne supprime-t-on pas la télévision parce qu’on y diffuse des émissions avilissantes et stupides ? Bref, il en est de la liberté d’enseignement comme de toutes les autres : elles donnent lieu à des abus. Mais ce n’est pas une raison pour les supprimer. C’est la base de l’Etat de droit que de prendre le risque de la liberté. Et c’est notre devoir de citoyens et de parents que de nous battre pour garder nos libertés fondamentales.
On veut lutter contre l’islamisation de la société ? Faisons en sorte que les enfants sachent correctement lire et écrire, aient une solide culture qui leur permette de résister aux manipulations de bas étage. Et, surtout, rendons-leur la fierté de leur pays, de leur culture, de leurs ancêtres, et l’envie chevillée au corps de contribuer à leur place à la grandeur de la France. Nous aurons ainsi bien plus sûrement lutté contre l’islamisme qu’en nous laissant priver sans rien dire de nos libertés élémentaires.
Alors, je vous demande de m’aider à lutter contre ce projet de loi liberticide, qui est inutile pour démanteler les écoles clandestines dans lesquelles sont endoctrinés de jeunes musulmans. La preuve ? Hier la police a démantelé l’école clandestine de Bobigny. A-t-elle eu besoin de cette nouvelle loi qu’on prétend nécessaire d’adopter ? Non. Elle a simplement eu besoin de courage et de volonté politique.
Le courage et la détermination, c’est ce dont nous allons avoir besoin tout de suite pour défendre nos libertés injustement attaquées.
Educ’France et Créer son école sont mobilisées pour défendre vos libertés. Nous sommes en lien avec les parents, les associations de parents, les cours par correspondance et montons un groupe de députés et de sénateurs, tout en faisant travailler nos juristes sur la constitutionnalité problématique du projet de loi.
Mais nous ne pourrons pas réussir sans votre aide. Nous avons besoin de vous.
Pour nous aider à défendre vos libertés, nous vous demandons :
-
- d’écrire à Madame Brigitte Macron une lettre personnelle expliquant pourquoi il faut garder cette liberté de pouvoir instruire à la maison son enfant sans avoir à se justifier, et ce dans le cadre, bien sûr, du contrôle organisé par l’Etat
- d’écrire à votre député une lettre personnelle lui demandant de voter contre ces dispositions du projet de loi
- de signer et faire signer autour de vous notre pétition pour le maintien du droit à faire l’école à la maison
NB 1 : Ne pas sortir son enfant de l’école publique quand il est harcelé, quand il entre en dépression… c’est de la non-assistance à personne en danger. Et ces situations sont, hélas !, de plus en plus fréquentes. C’est tirer sur l’ambulance que d’interdire l’école à la maison et de vouloir freiner l’essor des écoles libres. Alors que l’école publique va mal, nous avons besoin de développer activement des alternatives, pas de les supprimer.