Le directeur d’un think tank turc (favorable à l’adhésion) le reconnaissait dans le Herald Tribune de mercredi dernier (Via EU Referendum):
Les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE n’ont commencé qu’il y a six mois, mais déjà l’atmosphère en Turquie a commencé à virer à l’aigre.
Il cite un sondage récent selon lequel la proportion de Turcs favorable à l’adhésion serait passée en un an de 72% à 58%
Les dirigeants turcs qui, ces derniers temps, se présentaient sous leur meilleur jour pour amadouer l’UE semblent maintenant moins soucieux d’éviter les provocations. The Economist remarque que ces islamistes "modérés" sont en train de changer d’attitude :
– leurs relations du pays avec le FMI se sont brusquement tendues (la Turquie ignorant des engagements qu’elle avait pris);
– le gouvernement semble être prêt à la confrontation avec l’UE à propos de la question de l’accès des navires chypriotes aux ports turcs;
– et les contacts se multiplient avec des islamistes arabes : un dirigeant du Hamas palestinien a été reçu par Abdullah Gul, ministre des Affaires étrangères, et l’Irakien Muktada Al-Sadr va bientôt être reçu à Ankara.
CL
Pour le pourcentage, c’est l’inverse. Le pourcentage des personnes favorables est passé de 72 à 58%
Henri Védas
Merci : c’est corrigé.
Philippe
Il est vrai que vous corrigez vite sur le salon beige, j’aime beaucoup cette honnêteté et cette soif de vérité et de précision.
Bob
En attendant, s’ils veulent abandonner les négociations d’entrée, on ne les retient pas.
Pour ma part je m’en consolerai sans difficulté.
Eugène
C’est un poisson d’avril?
Blogbrailleur
si c’est vrai bon vent on ne les retiendra pas, et puis l’Europe ça a des inconvénients pour la bougeoisie turque : elle ne pourra plus venir s’équiper en bijoux, vêtements et produits de luxe détaxés !