À Paris et dans les Bouches-du-Rhône, des premiers paires homosexuelles mariées viennent d'obtenir leur agrément, un document indispensable pour recueillir un enfant à l'international ou en France.
L'APGL veut que les désirs des personnes homosexuelles soient satisfaits :
«Nos adhérents nous ont signalé des réticences. Certains psychologues ont essayé de les coincer avec des questions insidieuses et émettent des réserves dans leurs avis. Nous avons l'impression de ne pas avoir le même traitement que les couples hétérosexuels».
L'obtention de l'agrément n'est que la première partie du long chemin de l'adoption. À l'international, les homosexuels savent qu'ils vont se heurter aux réticences des pays d'origine des enfants adoptables. Reste la possibilité d'adopter en France des enfants pupilles de l'État (environ 800 chaque année). Mais là encore, l'APGL craint les «conseils de famille». Cette assemblée de huit membres, nommés par le préfet, veille à la prise en charge des pupilles de l'État et valide le choix des familles d'adoption.
Benoît de Saint-Sernin, porte-parole des Adoptés, association membre du collectif de la Manif pour tous, indique :
«Nous craignons une modification insidieuse de la composition des conseils de famille pour arriver à des quotas d'enfants réservés aux couples homosexuels au nom du droit à l'enfant». «Ces agréments vont créer un très fort espoir et engendrer beaucoup de douleur pour les couples homosexuels qui n'arriveront que difficilement à adopter. Afin de changer les règles du jeu, la possibilité de revoir la composition des conseils de famille et leur fonctionnement avait donc été évoquée lors d'une réunion de travail en 2012 avec le cabinet de Dominique Bertinotti, l'ex-ministre de la Famille».