Gilles Lebreton, député français (FN) au Parlement européen, dénonce l'ordonnance du 26 août du Conseil d’Etat :
"[…] Contrairement au Tribunal administratif de Nice, qui avait jugé le contraire et dont il annule l’ordonnance, le Conseil d’Etat se montre ainsi incapable de s’adapter aux circonstances, ce qu’il avait fait en d’autres temps en recourant à la notion de “moralité publique”. Il n’a pas compris que le Burkini n’est pas qu’un simple vêtement mais un uniforme du fondamentalisme islamiste, une déclaration de guerre du communautarisme contre la laïcité à laquelle il faut répondre.
Entre la prétendue liberté individuelle des femmes portant le Burkini et la défense de la laïcité, c’est la seconde fois que le Conseil d’Etat aurait dû protéger. Faute de l’avoir fait, son autorité en sort affaiblie, car le maire de Villeneuve-Loubet et les autres maires concernés ont annoncé qu’ils désobéiraient à son ordonnance et maintiendraient leurs arrêtés anti-Burkini. […]"
Lionnel Luca, député-maire LR de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes), a annoncé qu'il ne retirait pas son arrêté anti-burkini. Ange-Pierre Vivoni, le maire socialiste de Sisco (Haute-Corse), maintient son arrêté. Le député-maire LR du Touquet Daniel Fasquelle a indiqué que son arrêté visant à "assurer la sécurité sur la plage" n'avait été que "partiellement invalidé" et "continuerait de s'appliquer".
La décision du Conseil d'Etat a été prise par 3 juges :
- Bernard Stirn, qui fut proche du MRG
- Thierry Tuot, un immigrationniste tellement forcené qu'il avait été viré par Martine Aubry en 1999
- Jacques-Henri Stahl
Les maires peuvent contester la décision du Conseil d'Etat devant la CEDH pour défaut d'impartialité des juges.